Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cannes - Page 17

  • Programme Cannes Classics 2010

    La programmation de Cannes classics est toujours un régal pour les cinéphiles, cette année ne déroge pas à la règle. Je vous laisse la découvrir ci-dessous (source: communiqué de presse du Festival de Cannes):

    bataille.jpg

     

    Boudu sauvé des eaux 

    Boudu sauvé des eaux de Jean Renoir dans une version restaurée doté d'une séquence inédite. René Clément, Luchino Visconti, Hector Babenco, Volker Schöndorff, Mrinal Sen, et Luis Buñuel à nouveau en sélection officielle. Une rareté de Marcel Lherbier. Une restauration de Psycho d'Alfred Hitchcock dont le travail sur le son donne le film à entendre d'une façon nouvelle. Jack Cardiff, Ingmar Bergman et le « surf au cinéma ».

    Cannes Classics, créé en 2004, accompagne les œuvres contemporaines de la Sélection officielle par un programme de films restaurés, de films retrouvés, dans le cadre de leur ressortie en salle ou en DVD. Les projections ont lieu dans le Palais des Festival et les rediffusions à La Licorne.



    PROGRAMME

     - LA BATAILLE DU RAIL (France, 1946, 82') de René Clément, Prix du Jury en 1946, restaurée par l'INA et Full Images, sera projetée en présence de Mme. Johanna Clément.

    - BOUDU SAUVE DES EAUX de Jean Renoir (France, 85', 1932), une restauration présentée par Pathé dans une version inédite qui réintègre une scène coupée à l'époque. Copie restaurée par la Cinémathèque de Bologne.

    -TRISTANA (Espagne/France/Italie, 99' 1970) de Luis Buñuel, sélectionné à Cannes en 1970, sera projeté dans le cadre d'une célébration du cinéma espagnol, à l'initiative du Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand qui invite son homologue espagnol et de nombreux artistes espagnols d'aujourd'hui. Copie préservée par la Filmoteca Espagnole. Le film sera présenté par Pedro Almodovar.

    - IL GATTOPARDO (Le Guépard) (Italie, 185', 1963) de Luchino Visconti, Palme d'Or en 1963. Restauré en association avec la Cinémathèque de Bologne, L'Immagine Ritrovata, le Film Foundation, Pathé, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Twentieth Century Fox et le Centro Sperimentale di Cinematografia-Cineteca Nazionale. Avec le soutien de Gucci et le Film Foundation. Restauration numérique par Colorworks ; restauration son, L'Immagine Ritrovata. Merci en particulier à Martin Scorsese, Titanus et Giuseppe Rotunno.

    - DIE BLECHTROMEL (Le Tambour) (Allemagne, 140') de Volker Schlöndorff, Palme d'Or en 1979, restaurée et remonté par Kinowelt dans une « director's cut » présentée par l'auteur.

    - KHANDAHAR (Les Ruines) (Inde, 102') réalisé en 1983 par Mrinal Sen, doyen du cinéma indien qui sera présent à la projection. Restauration par Reliance MediaWorks avec le soutien de l'Etat indien et les Archives nationale du film de l'Inde.

    - LA CAMPAGNE DE CICERON (France, 111', 1989) de Jacques Davila, décédé en 1991 en présence de l'équipe du film, reconstituée pour l'occasion. Restauration présentée par la Cinémathèque de Toulouse avec le soutien de la Fondation Groupama Gan pour le cinéma. Le film ressort en DVD chez Carlotta.

    - LA 317e SECTION (France, 94'), Prix du Scénario en 1965, copie restauré par la Cinémathèque française et StudioCanal avec le soutien du Fonds Culturel franco-américain, en présence de son réalisateur Pierre Schoendoerffer et du Président de la Cinémathèque Costa-Gavras.

    - LE GRAND AMOUR (France, 87'), en compétition à Cannes en 1969, réalisé et présenté par Pierre Etaix. Copie restaurée par Studio 37, la Fondation Technicolor pour le Patrimoine du Cinéma, La Fondation Groupama Gan pour le cinéma.

    - AFRICAN QUEEN (Etats-Unis / Royaume-Uni, 105', 1951) de John Huston. Copie restaurée par Paramount Pictures et ITV, et parrainée par Angelica Huston.

    - AU PETIT BONHEUR de Marcel L'Herbier (France, 102', 1946). Copie restaurée par les Archives Française du film (CNC) et StudioCanal.

    - PSYCHO (Psychose) (Etats-Unis, 109', 1960) d'Alfred Hitchcock. Copie restaurée par Universal Pictures et Audionamix. A noter que le film fait l'objet d'une restauration/reconstruction de la bande-son.

    - KISS OF THE SPIDERWOMAN (Le Baiser de la femme-araignée)  (Etats-Unis / Brésil, 120') d'Hector Babenco, (Prix d'interprétation masculine - Cannes - 1985). Copie restaurée par Ascent Media et Prime Focus, en présence de l'équipe du film à l'occasion de son 25e anniversaire. Le film prochainement ressort en France (Carlotta Films).
    Enfin, la World Cinema Foundation, fondée à Cannes par Martin Scorsese en 2007, présente : MEST (La Flute de roseau) d'Ermek Shinarbaev, (Kazakhstan, 96', 1989), KÉT LÁNY AZ UTCÁN (Deux filles dans la rue) d'André de Toth (Hongrie, 85', 1939,) et TITASH EKTI NADIR NAAM (Une rivière nommé Titash) de Ritwik Ghatak (Inde, 158', 1973,). Les copies proviennent des archives cinématographiques nationales du Kazakhztan, de la Hongrie et de l'Inde. Elles ont été restaurées par la Cinémathèque de Bologne / l'Immagine Ritrovata.

    La Cinémathèque de Bologne présentera aussi deux courts métrages : IL RUSCELLO DI RIPASOTTILE (Itlaie, 1941, 6') de Roberto Rossellini, et THE ELOQUENT PEASANT de Chadi Abdel Salam (Egyptien, 1970, 8').


    Documentaires

    -HOLLYWOOD DON'T SURF (Etats-Unis, 2010, 85') de Greg MacGillivray, explore le thème du surf dans les films américains avec des témoignages, entre autres, de John Milius et de Steven Spielberg.

    -CAMERAMAN: THE LIFE AND WORK OF JACK CARDIFF (Royaume-Uni, 2010, 90') de Craig McCall, documentaire sur la vie et le travail d'un des plus grands chef-opérateur britannique qui travailla pour Michael Powell et Emeric Pressburger, Alfred Hitchcock, Richard Fleischer, John Huston.

    -MEN FILMEN ÄR MIN ÄLSKARINNA (... Mais le cinéma reste ma maîtresse) (Suède, 2010, 66') de Stig Bjorkman, est le deuxième volet d'images inédites de - et par - Bergman, document produit par l'Ingmar Bergman Foundation.

    -TOSCAN d'Isabelle Partiot-Pieri (France, 2010, 90') est une sorte d'« autoportrait posthume » de Daniel Toscan du Plantier, producteur français, disparu en 2003.

    Catégories : CANNES CLASSICS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Exclusivité mondiale : le 1er extrait de "Sound of Noise" de Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson

    sounds2.jpg

     Je ne vous ai pas encore parlé de touscoprod mais il ne serait pas étonnant que vous en ayez déjà eu des échos, ces derniers, en un an, ayant réussi à s'imposer et à se forger une solide réputation sur la scène cinématographique. Leur dispositif est aussi simple que judicieux puisqu'il permet aux spectateurs de coproduire des films proposés sur leur site, un large choix récemment élargi aux courts-métrages! Quiconque peut donc devenir producteur!

     Parmi les films proposés, l'un d'entre eux peut difficilement passer inaperçu, il s'agit de "Sound of Noise" , un film suèdois de Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson, un premier long métrage qualifié de "thriller musical" sélectionné à la Semaine de la Critique 2010.  Ils ont déjà fait parler d'eux avec un premier court métrage, "Music for one apartment and six drummers" sélectionné au Festival de Cannes en 2001 et récompensé par plus de 30 prix internationaux. Ils sont revenus sur la Croisette en 2006 à la Semaine de la Critique avec un autre court, "Woman and Gramophone".

    Synopsis: L’officier de police Amadeus Warnebring est né dans une illustre famille de musiciens et, ironie du sort, il déteste la musique.
     Un groupe de musiciens déjantés – mené par la belle et révoltée Sanna- décide d’exécuter une œuvre musicale apocalyptique en utilisant la ville comme instrument de musique… Leur art dévoyé provoque chaos et désordre dans la cité. Warnebring s’engage alors à corps perdu dans la traque de ces terroristes musicaux. Lorsqu’il réalise que la jeune femme qu’il aime en secret fait partie de ce gang, il ne voit plus qu’une solution, entrer dans le monde qu’il a fui toute sa vie, le monde terrifiant de la musique.

    Touscoprod vient de m'envoyer un premier extrait en exclusivité! Enjoy et si coproduire ce film vous tente, cliquez ici pour en savoir plus.

    Je vous parlerai à nouveau très prochainement de touscoprod sur In the mood for Cannes au sujet du dispositif aussi original qu'intéressant mis en place par leur site pour le Festival de Cannes 2010.

    Catégories : SEMAINE DE LA CRITIQUE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Le Majestic Barrière accueille la soirée officielle d’ouverture du 63è Festival de Cannes pour son inauguration

    majestic8.jpg
    Majestic4.jpg
    majestic3.jpg
    majestic01.jpg

    majestic2.jpgSur mon nouveau blog "In the mood for luxe ", je vous ai parlé à plusieurs reprises du Groupe Lucien Barrière, à Dinard, à Deauville et prochainement un article très complet sera consacré aux hôtels du Groupe Barrière à La Baule mais aussi bien évidemment à Cannes.

     Depuis deux ans, un des joyaux du groupe, lieu incontournable du Festival de Cannes, le Majestic,  était en travaux. Il est désormais prêt à révéler sa nouvelle aile spectaculaire (10.000 m2 supplémentaires, 44 nouvelles suites dont 2 suites duplex de 450 m2, un spa de 450 m2 et 1500 m2 de luxueuses boutiques). Un lieu qui, à titre personnel, me tient particulièrement à coeur puisque c'est là que chaque année ou presque je fête mon anniversaire, dans sa brasserie Le Fouquet's (qui a la très bonne idée, depuis 10 ans de se dérouler pour moi pendant le Festival de Cannes) et que c'est là aussi  qu'avait eu lieu l'an passé le dîner organisé par l'Oréal suite au concours de blogs du Festival de Cannes remporté par "In the mood for Cannes". 

    majestic0.jpgLe 12 mai prochain, après la projection de "Robin des bois" de Ridley Scott, une soirée exceptionnelle dévoilera aux yeux de tous - et notamment de tous les internautes - le nouveau visage du Majestic Barrière.   Pour l'occasion c'est un dispositif inédit qui a été mis en place!

    C’est en effet dans la féérie de l’atmosphère du festival de Cannes que se déroulera l’inauguration du nouveau Majestic, qui accueillera pour l’occasion le dîner d’ouverture de ce 63ème Festival International du Film. Un spectacle hors du commun marquera ce moment magique : dès la sortie de la projection du film d’ouverture, la soirée débutera avec un show spectaculaire en extérieur qui dévoilera toute la beauté du Majestic Barrière. Performances artistiques en live, projections sur une façade totalement « emballée » dans un voile de soie, technologie 3D…

     Un dispositif interactif sans précédent accompagnera cette soirée d’inauguration. L’événement sera retransmis en direct sur la toile par le biais de Facebook et d’une fan page dédiée : Avant-première Cannes Film Festival by Le Majestic Barriere 

     

    Majestic89.jpgEn parallèle de cette présence sur les réseaux sociaux, les coulisses de l'événement seront couvertes jusqu’au 12 mai par un blog : www.lemotionmajestic.com au sein duquel seront diffusés de nombreux {28B3CFFE-37E6-4541-B90E-8C476A26BFDA}-Majestic 004.JPGarticles concernant Lucien Barrière Hôtels et Casinos, son histoire et évidemment l'événement du 12 mai 2010… 

    Ce dispositif ambitieux se développe également sur Twitter (Majestic_2010), Groupe FlickR (Majestic_2010), et sur la Chaine YouTube (EmotionMajestic). 

    (Photos ci-dessus, "in the mood for Majestic", respectivement lors de la soirée L'Oréal au Fouquet's et lors du dernier soir du Festival- Festivals de Cannes 2009 et 2008)

    majestic98.jpg
    Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS Lien permanent 14 commentaires Pin it! Imprimer
  • Orange au Festival de Cannes 2010

    Orange, partenaire officiel du Festival de Cannes, sera de nouveau très présent cette année. Je vous en parlerai prochainement de manière plus précise. En attendant, je vous laisse découvrir cette vidéo promotionnelle très bien faîte, très "in the mood for Cannes".

    Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS Lien permanent 1 commentaire Pin it! Imprimer
  • Assister à l'émission "Le Grand Journal " de Canal plus en direct de Cannes

    grandjournal1.jpg

    Comme je reçois beaucoup d'emails pour me demander comment assister à l'émission "Le Grand Journal" de Canal plus, j'ai décidé d'y consacrer un petit article plutôt que d'y répondre individuellement, afin que cela serve à tout le monde.

     Pour tout renseignement, vous devez donc envoyer un email à : grandjournal@canalplus.fr

     Pour en savoir plus sur l'émission qui, comme chaque année, sera à Cannes et déploiera un large dispositif, je vous conseille donc le site officiel de Canal + à Cannes .

     Comme l'an passé (cliquez ici pour lire mon récit de l'an passé en présence notamment de Quentin Tarantino et Diane Krüger), quant à moi, je passerai une soirée dans les coulisses vip de l'émission, sans doute le 21 mai.

    Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS Lien permanent 15 commentaires Pin it! Imprimer
  • " Another year "de Mike Leigh - Compétition officielle du Festival de Cannes 2010

    another2.jpg
    © Moonfleet
    another1.jpg
    © Moonfleet
    another3.jpg
    © Moonfleet

    Je poursuis ma présentation détaillée des films en compétition officielle de ce Festival de Cannes 2010 avec un réalisateur que j'apprécie tout particulièrement (davantage d'ailleurs pour "All or nothing" que pour "Secrets et mensonges", la palme d'or du Festival de Cannes 1996): Mike Leigh donc, de retour en compétition cette année avec "Another year ".

     Ce sera donc le quatrième film de Mike Leigh en compétition, à Cannes, depuis 1993. 

     Difficile de trouver des informations sur ce film dont je sais seulement que le casting sera composé de :Imelda Staunton, Peter Wight, Michele Austin, David Bradley, Jim Broadbent, Phil Davis, Karina Fernandez, Oliver Maltman, Lesley Manville, Stuart McQuarrie, Martin Savage, Ruth Sheen...

    Synopsis: Printemps, été, automne et hiver. La famille et l'amitié. Amour et réconfort. Joie et peine. Espoir et découragement. La fraternité. La solitude. Une naissance. Une mort. Le temps passe...

    Films déjà présentés à Cannes par Mike Leigh:

    2002 - ALL OR NOTHING - En Compétition Scénario & Dialogues, Réalisation

    1996 - SECRETS AND LIES (SECRETS ET MENSONGES) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues

    1993 - NAKED - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues

    Le Palmarès de Mike Leigh à Cannes:

    1996 - Palme d'Or - SECRETS AND LIES (SECRETS ET MENSONGES) - Long métrage

    1993 - Prix de la mise en scène - NAKED - Long métrage

    Membre du Jury à Cannes:

    1997 - Sélection officielle - Membre

    Filmographie de Mike Leigh:

    Longs métrages

    1971 : Bleak moments

    1988 : High Hopes

    1991 : Life Is Sweet

    1993 : Naked

    1996 : Secrets et mensonges (Secrets and Lies)

    1997 : Deux filles d'aujourd'hui (Career Girls)

    1999 : Topsy-Turvy

    2002 : All or Nothing

    2004 : Vera Drake

    2008 : Be Happy

    2010 : Another Year

     Courts métrages

    1975 : Five minutes Films

    1975 : The Permissive Society

    1976 : Knock for Knock

    1987 : The Short and Curlies

    1995 : A Sense of History

     

    Catégories : COMPETITION OFFICIELLE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • "Biutiful" d’Alejandro Gonzales Inarritu- Compétition officielle du Festival de Cannes 2010

    biutiful.jpg

    Après avoir détaillé le film de Woody Allen (hors compétition) et les trois films français de cette compétition cannoise 2010 venons-en maintenant à un film que j'attends avec beaucoup d'impatience et que je suivrai avec beaucoup d'attention, la précédente sélection cannoise de son réalisateur (pour "Babel") ayant  donné lieu pour moi à l'un des plus grands chocs cinématographiques du Festival, en 2006. Il avait alors obtenu le prix de la mise en scène.

    Synopsis de "Biutiful": Uxbal (Javier Bardem), un homme solitaire, jongle entre la difficulté d'un quotidien en marge de la société et sa détermination à protéger ses enfants, qui devront apprendre à voler de leurs propres ailes

    Casting: Javier Bardem, Martina Garcia,Ruben Ochandiano,  Blanca Portillo, Manolo Solo, Eduard Fernandez , Karra Elejalde, Ana Wagener, Tomás del Estal, Violeta Pérez...

    Date de sortie: 25 août 2010

    Premier des films d'Alejandro Gonzales Inarritu écrit sans  Guillermo Arriaga, scénariste de ses célèbres films choraux, "Biutiful" n'en est pas moins attendu notamment parce que Javier Bardem, lui aussi habitué de la Croisette ( Mmebre du jury d'Emir Kusturica en 2005, en compétition avec "No country for old men" en 2007 et hors compétition pour "Vicky Cristina Barcelona" de Woody Allen l'an passé) en incarne  le rôle principal.

    Films déjà  présentés à Cannes par Alejandroi Gonzales Inarritu:

    2007 - CHACUN SON CINÉMA - Hors Compétition Réalisation

    2006 - BABEL - En Compétition Réalisation

    2000 - AMORES PERROS (AMOURS CHIENNES) - Section parallèle Réalisation

    Le Palmarès d'Alejandro Gonzales Inarritu à Cannes:

    2006 - Prix de la mise en scène - BABEL - Long métrage

    Filmographie d'Alejandro Gonzales Inarritu

    Courts métrages :

    1996 : El Timbre

    2001 : The Hire: Powder Keg (court-métrage)

    2002 : Un court-métrage dans 11'09"01 - September 11 (film collectif)

    2007 : Un court-métrage intitulé Anna dans Chacun son cinéma (film collectif pour le 60e anniversaire du Festival de Cannes)

     Longs métrages :

    En tant que réalisateur :

    2000 : Amours chiennes (Amores perros)

    2003 : 21 grammes (21 Grams)

    2006 : Babel

    2009 : Biutiful

     En tant que producteur :

    2002 : 21 grammes de lui-même

    2002 : 11'09"01 - September 11 (segment Mexique)

    2004 : Nine Lives de Rodrigo Garcia

    2006 : Babel de lui-même

    2008 : Rudo y Cursi

    2009 : Untitled Alfonso Cuarón Project

    2010 : Mother and Child

    2010 : Biutiful

     En tant que scénariste et monteur

    2001 : The Hire: Powder Keg (court-métrage)

    Bonus: critique de "Babel" d'Alejandro Gonzales Inarritu (prix de la mise en scène du Festival de Cannes 2006)

    medium_18680421.jpg

    En plein désert marocain, des enfants jouent avec un fusil que leur père vient d’acheter. Un coup de feu retentit et blesse une touriste américaine dans un bus qui passait sur la route, en contrebas. Les destins de cette femme (Cate Blanchett) et de son mari (Brad Pitt) dont le couple battait de l’aile, les destins des deux enfants responsables du coup de feu, le destin de la nourrice mexicaine des enfants du couple d’Américains, le destin d’une jeune Japonaise, en l’occurrence la fille de l’homme qui a donné le fusil à un Marocain qui l’a revendu au père des deux enfants : ces destins vont tous avoir une influence les uns sur les autres, des destins socialement et géographiquement si éloignés, mais si proches dans l’isolement et dans la douleur.

    Rares sont les films que je retourne voir, mais pour Babel vu au Festival de Cannes 2006 où il a obtenu le prix de la mise en scène et celui du jury œcuménique, c’était une vraie nécessité parce que Babel c’est plus qu’un film : une expérience.  Ce film choral qui clôt le triptyque du cinéaste après Amours chiennes et 21 grammes fait partie de ces films après lesquels toute parole devient inutile et impossible, de ces films qui expriment tant dans un silence, dans un geste, qu’aucune parole ne pourrait mieux les résumer. De ces films qui vous hypnotisent et vous réveillent. De ces films qui vous aveuglent et vous éclairent. Donc le même choc, la même claque, le même bouleversement, quelques mois après, l’effervescence, la déraison et les excès cannois en moins. Malgré cela.

    Si la construction n’avait été qu’un vain exercice de style, qu’un prétexte à une démonstration stylistique ostentatoire, l’exercice  aurait été alors particulièrement agaçant mais son intérêt provient justement du fait que cette construction ciselée illustre le propos du cinéaste, qu’elle traduit les vies fragmentées, l’incommunicabilité universelle.

    Le montage ne cherche pas à surprendre mais à appuyer le propos, à refléter un monde chaotique, brusque et impatient, des vies désorientées, des destins morcelés. En résulte un film riche, puissant où le spectateur est tenu en haleine du début à la fin, retenant son souffle, un souffle coupé par le basculement probable, soudain, du sublime dans la violence. Du sublime d’une danse à la violence d’un coup de feu. Du sublime d’une main sur une autre, de la blancheur d’un visage à la violence d’une balle perdue et d’une blessure rouge sang. Du sublime  du silence et du calme à la violence du basculement dans le bruit, dans la fureur, dans la déraison.

    medium_P80601087315038.jpgUn film qui nous emmène sur trois continents sans jamais que notre attention ne soit relâchée, qui nous confronte à l’égoïsme, à notre égoïsme, qui nous jette notre aveuglement et notre surdité en pleine figure, ces figures et ces visages qu’il scrute et sublime d’ailleurs, qui nous jette notre indolence en pleine figure, aussi. Un instantané troublant et désorientant de notre époque troublée et désorientée.  La scène de la discothèque est ainsi une des plus significatives, qui participe de cette expérience. La jeune Japonaise sourde et muette est aveuglée. Elle noie son désarroi dans ces lumières scintillantes, fascinantes et angoissantes.  Des lumières aveuglantes: le paradoxe du monde, encore. Lumières qui nous englobent. Soudain aveuglés et sourds au monde qui nous entoure nous aussi.

    Le point de départ du film est donc le retentissement d'un coup de feu au Maroc, coup de feu déclenchant une série d'évènements qui ont des conséquences désastreuses ou salvatrices, selon les protagonistes impliqués. Peu à peu le puzzle se reconstitue brillamment, certaines vies se reconstruisent, d’autres sont détruites à jamais.

    Jamais il n’a été aussi matériellement facile de communiquer. Jamais la communication n’a été aussi compliquée, Jamais nous n’avons reçu autant d’informations et avons si mal su les décrypter. Jamais un film ne l’a aussi bien traduit. Chaque minute du film illustre cette incompréhension, parfois par un simple arrière plan, par une simple image qui se glisse dans une autre, par un regard qui répond à un autre, par une danse qui en rappelle une autre, du Japon au Mexique, l’une éloignant et l’autre rapprochant.

    Virtuosité des raccords aussi : un silence de la Japonaise muette qui répond à un cri de douleur de l’américaine, un ballon de volley qui rappelle une balle de fusil. Un monde qui se fait écho, qui crie, qui vocifère sa peur et sa violence et sa fébrilité, qui appelle à l’aide et qui ne s’entend pas comme la Japonaise n’entend plus, comme nous n’entendons plus à force que notre écoute soit tellement sollicitée, comme nous ne voyons plus à force que tant d’images nous soit transmises, sur un mode analogue, alors qu’elles sont si différentes. Des douleurs, des sons, des solitudes qui se font écho, d’un continent à l’autre, d’une vie à l’autre. Et les cordes de cette guitare qui résonnent comme un cri de douleur et de solitude. 

     Véritable film gigogne, Babel nous montre un monde paranoïaque,  paradoxalement plus ouvert sur l’extérieur fictivement si accessible et finalement plus égocentrique que jamais,  monde paradoxalement mondialisé et individualiste. Le montage traduit magistralement cette angoisse, ces tremblements convulsifs d’un monde qui étouffe et balbutie, qui n’a jamais eu autant de moyens de s’exprimer et pour qui les mots deviennent vains. D’ailleurs chaque histoire s’achève par des gestes, des corps enlacés, touchés, touchés enfin. Touchés comme nous le sommes. Les mots n’ont plus aucun sens, les mots de ces langues différentes. Selon la Bible, Babel fut  ainsi une célèbre tour construite par une humanité unie pour atteindre le paradis. Cette entreprise provoqua la colère de Dieu, qui pour les séparer, fit parler à chacun des hommes impliqués une langue différente, mettant ainsi fin au projet et répandant sur la Terre un peuple désorienté et incapable de communiquer.

    medium_P80601161052655.jpgC’est aussi un film de contrastes. Contrastes entre douleur et grâce, ou plutôt la grâce puis si subitement la douleur, puis la grâce à nouveau, parfois. Un coup de feu retentit et tout bascule. Le coup de feu du début ou celui en pleine liesse du mariage.  Grâce si éphémère, si fragile, comme celle de l’innocence de ces enfants qu’ils soient japonais, américains, marocains, ou mexicains. Contrastes entre le rouge des vêtements de la femme mexicaine et les couleurs ocres du désert. Contrastes entres les lignes verticales de Tokyo et l’horizontalité du désert. Contrastes entre un jeu d’enfants et ses conséquences dramatiques. Contraste entre le corps dénudé et la ville habillée de lumière. Contraste entre le désert et la ville.   Contrastes de la solitude dans le désert et de la foule de Tokyo. Contrastes de la foule et de la solitude dans la foule. Contrastes entre « toutes les télévisions [qui] en parlent » et ces cris qui s’évanouissent dans le désert.  Contrastes d’un côté et de l’autre de la frontière.  Contrastes d’un monde qui s’ouvre à la communication et se ferme à l’autre. Contrastes d’un monde surinformé mais incompréhensible, contrastes d’un monde qui voit sans regarder, qui interprète sans savoir ou comment, par le prisme du regard d’un monde apeuré, un jeu d’enfants devient l’acte terroriste de fondamentalistes ou comment ils estiment savoir de là-bas ce qu’ils ne comprennent pas ici.

    medium_P80601693016905.jpgMais toutes ces  dissociations et ces contrastes ne sont finalement là que pour mieux rapprocher.   Contrastes de ces hommes qui parlent des langues différentes mais se comprennent d’un geste, d’une photo échangée (même si un billet méprisant, méprisable les séparera, à nouveau). Contrastes de ces êtres soudainement plongés dans la solitude qui leur permet finalement de se retrouver. Mais surtout, surtout, malgré les langues : la même violence, la même solitude, la même incommunicabilité, la même fébrilité, le même rouge et la même blancheur, la même magnificence et menace de la nuit au-dessus des villes, la même innocence meurtrie, le même sentiment d’oppression dans la foule et dans le désert. 

     Loin d’être une démonstration stylistique, malgré sa virtuosité scénaristique et de mise en scène Babel est donc un édifice magistral tout entier au service d’un propos qui parvient à nous transmettre l’émotion que ses personnages réapprennent.  Notons que malgré la pluralité de lieux, de langues, d'acteurs (professionnels mais souvent aussi non professionnels), par le talent de son metteur en scène, Babel ne perd jamais sa cohérence qui surgit, flagrante, bouleversante, évidente, au dénouement.

    La mise en scène est volontairement déstructurée pour refléter ce monde qu'il met en scène, un monde qui s'égare, medium_P80601398560603.jpget qui, au moindre geste , à la moindre seconde, au moindre soupçon, peut basculer dans la violence irraisonnée, un monde qui n'a jamais communiqué aussi vite et mal, un monde que l'on prend en pleine face, fascinés et horrifiés à la fois, un monde brillamment ausculté, décrit,  par des cris et des silences aussi ; un monde qui nous aveugle, nous assourdit, un monde de différences si semblables, un monde d’après 11 septembre. 

     Babel est un film douloureux et clairvoyant, intense, empreint de la fébrilité du monde qu’il parcourt et dépeint de sa lumière blafarde puis rougeoyante puis nocturne. Un film magnifique et éprouvant dont la mise en scène vertigineuse nous emporte dans sa frénésie d’images, de sons, de violences, de jugements hâtifs, et nous laisse avec ses silences, dans le silence d’un monde si bruyant. Le silence après le bruit, malgré le bruit, le silence de l’harmonie retrouvée, l’harmonie éphémère car il suffirait qu’un coup de feu retentisse pour que tout bascule, à nouveau. La beauté et la douleur pareillement indicibles. Babel, tour de beauté et de douleur. Le silence avant les applaudissements, retentissants, mérités. Si le propre de l’Art c’est de refléter son époque et de l’éclairer, aussi sombre soit-elle, alors Babel est un chef d’œuvre. Une expérience dont on ne peut ressortir indemne ! Mais silencieux, forcément.

    Catégories : COMPETITION OFFICIELLE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Talents Cannes Adami 2010 : projections le 17 mai, en Bunuel

    adami.jpgL’Association artistique de l’Adami renouvelle son opération phare de promotion de jeunes comédiens, en s’associant avec les sociétés de production Calzonne et Bonne Pioche.

    Louis Chédid, Flavia Coste, Etienne Labroue, Christophe Lioud, Alice Mitterrand, Pierre Stine et Fred Scotlande ont choisi 22 jeunes comédiens parmi les 655 candidatures reçues.

    Ils ont écrit et réalisé chacun un court métrage dans un cadre de travail unique et imposé : un jour de tournage par film, une durée de sept minutes, une trame scénaristique commune et le parti pris de la comédie. L’écriture des scénarios est dirigée par Arnold Boiseau, auteur pour Les nuls, les Guignols de l'info

    Les films seront projetés au festival de Cannes le 17 mai, en salle Bunuel, de 15h à 16h (entrée libre sur présentation de l'accréditation).


    Deux autres projections auront lieu dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs et de l’Acid (Association du Cinéma Indépendant pour la diffusion), puis au Cinéma des Cinéastes à Paris en septembre 2010. Ils seront également proposés dans les  festivals et  les  rencontres professionnelles nationales. Partenaires de l’opération, France 4 et Orange Cinema Series assurent leur diffusion à la télévision.

    Par ailleurs, 5 000 DVD seront diffusés auprès des professionnels et des médias.

    Retrouvez l'actualité des Talents Cannes Adami 2010 sur leur page Facebook.

    Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Compléments de sélection du Festival de Cannes 2010

    cannes4.jpgEn complément des films annoncés lors de la conférence de presse du 15 avril dernier, le Festival de Cannes annonce la sélection de :
     

    COMPETITION OFFICIELLE:

    - RIZHAO CHONGQING, du chinois Wang Xiaoshuaï

    TENDER SON - THE FRANKENSTEIN PROJECT de Kornél Mondruczó  (Hongrie) qui viennent finaliser la Compétition, ce qui porte à dix-huit le nombre de films concourant pour la Palme d'Or (retrouvez les autres films en compétition, ici).

    UN CERTAIN REGARD:

    - CARANCHO, de l'argentin Pablo Trapero, et I WISH I KNEW de Jia Zhang Ke (Chine) au Certain Regard.

    HORS COMPETITION:

    - AUTOBIOGRAPHIE DE NICOLAE CEAUSESCU, du roumain Andrei Ujică, hors compétition.

    - CARLOS, du cinéaste français Olivier ASSAYAS, qui sera présenté lors d'une séance spéciale, hors compétition.

    SEANCE SPECIALE:

    - COUNTDOWN TO ZERO de Lucy Walker (Etats-Unis), en séance spéciale.

    - 5XFAVELA, dirigé par Carlos Diegues et composé de cinq courts métrages des réalisateurs brésiliens Manaira CARNEIRO, Wagner NOVAIS, Rodrigo FELHA, Cacau AMARAL, Luciano VIDIGAL, Cadu BARCELOS, Luciana BEZERRA sera présenté en Séance Spéciale.

    Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Alexandre Desplat rejoint le jury du 63ème Festival de Cannes

    cannes4.jpgC'est le compositeur français Alexandre Desplat (qui a d'ailleurs très souvent composé des musiques de films présentés à Cannes lors d'éditions passées) qui vient compléter le jury du 63ème Festival de Cannes déjà composé de:

    Tim BURTON, Président
    Kate BECKINSALE ‐ Actrice / Grande‐Bretagne

    Giovanna MEZZOGIORNO ‐ Actrice / Italie

     Alberto BARBERA ‐ Directeur du Musée National du Cinéma / Italie

     Emmanuel CARRERE ‐ Ecrivain ‐ Scénariste ‐ Réalisateur / France

     Benicio DEL TORO ‐ Acteur / Porto Rico

    Victor ERICE ‐ Réalisateur / Espagne

    Shekhar KAPUR ‐ Réalisateur ‐ Acteur ‐ Producteur / Inde

    Catégories : JURYS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer