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UN CERTAIN REGARD - Page 5

  • La compétition Un Certain Regard du 61ème Festival de Cannes

    Le jury présidé par Fatih Akin et dont nous ne connaissons pas encore la composition complète aura à choisi entre les 19 films suivants:  

    BONG Joon Ho , Leos CARAX,Michel GONDRY TOKYO! 1h50

    Antonio CAMPOS AFTERSCHOOL 1er film 2h02

    CHUNG Mong-Hong TING CHE (Parking) 1er film 1h55

    Thomas CLAY SOI COWBOY 1h57

    Raymond DEPARDON LA VIE MODERNE (PROFILS PAYSANS) 1h28

    Andreas DRESEN WOLKE 9 1h36

    Sergey DVORTSEVOY TULPAN 1er film 1h40

    Amat ESCALANTE LOS BASTARDOS 1h30

    Joana HADJITHOMAS, Khalil JOREIGE JE VEUX VOIR 1h15

    Bent HAMER O' HORTEN 1h30

    Annemarie JACIR MILH HADHA AL-BAHR (Le Sel De La Mer) 1er film 1h49

    KUROSAWA Kiyoshi TOKYO SONATA 1h35

    LIU Fendou YI BAN HAISHUI, YI BAN HUOYAN 2h10

    Matheus NACHTERGAELE A FESTA DA MENINA MORTA (La Fête De La Jeune Fille Morte) 1er film 1h50

    Ruben ÖSTLUND DE OFRIVILLIGA 1h40

    Kelly REICHARDT WENDY AND LUCY 1h20

    Jean-Stéphane SAUVAIRE JOHNNY MAD DOG 1h36

    Pierre SCHOELLER VERSAILLES 1er film 1h53

    James TOBACK TYSON 1h30

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  • "L'avocat de la terreur" de Barbet Schroeder

    5be1ed711675cbf7aaeb2c2b201aaccf.jpgLe film de ce 60ème Festival qui m’a le plus marquée est… un documentaire sélectionné dans la section « Un Certain Regard ». Intitulé « L’avocat de la terreur », et signé Barbet Schroeder, il dresse le portrait de l’avocat aussi énigmatique que médiatique : Jacques Vergès. 

    En préambule de cette passionnante et édifiante projection, Thierry Frémaux dont je ne présente plus l’enthousiasme débordant et communicatif, salue la présence dans la salle d'un des membres du jury de la compétition officielle, Michel Piccoli, et de Pedro Almodovar.

    Communiste, anticolonialiste, d’extrême droite ?  Quelle(s) conviction(s) guide(nt) Jacques Vergès ? Barbet Schroeder mène l’enquête pour élucider le mystère. Au départ de la carrière de cet avocat énigmatique : la guerre d’Algérie et Djamila Bouhired, la pasionaria qui porte la volonté de libération de son peuple. Le jeune homme de loi épouse la cause anticolonialiste (procès mémorable où il fait le procès de la justice, Djamila Bouhired sera ainsi condamnée à mort puis graciée !), et la femme. Puis, entre 1970 et 1978, il disparaît. 8 longues années de clandestinité qui suscitent les rumeurs les plus folles. A son retour, il défend les terroristes de tous horizons et des monstres historiques tels que Klaus Barbie, le tristement célèbre ancien chef de la Gestapo de Lyon (là, il ne fera pas le procès de la justice mais… celui de la Résistance !).

    Le documentaire commence donc en Algérie, là où débute aussi la carrière de l’avocat qui y défendit Djamila Bouhired puis qui l’épousa.  Les images d’archives alternent avec l’interview de l’avocat, et les entretiens avec des proches de ce dernier, des fréquentations souvent peu recommandables (il revendique ainsi son amitié avec un ancien nazi notoire : le banquier suisse François Genoud).

     A travers le portrait de cet homme ambigu passant de l’extrême gauche à l’extrême droite, de la défense des persécutés à celle des persécuteurs, de la clandestinité à l’exposition médiatique, de l’opposition à l’Etat Français à une éventuelle collaboration avec les services secrets, ses 8 années de disparition n’ayant jamais réellement été élucidées (même si on évoque un exil au Cambodge…), c’est celui du terrorisme du 20ème siècle qu’effectue Barbet Schroeder.

     Dictateurs africains,  Khmers rouges et Pol Pot, Klaus Barbie…tout ce que le 20ème siècle a compté de terroristes semble avoir un jour ou l’autre croisé la route de Jacques Vergès qui, loin de s’en défendre, le revendique avec cynisme, suffisance et bravade.  L’Algérie, la Palestine, l’Afrique, le Cambodge, aucune partie du globe où règne ou où a régné la violence ne lui est inconnue.

    Si la longueur de ce documentaire vous rebute, sachez que le parcours de cet avocat de la terreur se regarde comme un thriller palpitant, qu’il nous paraît trop court tant Barbet Schroeder fait preuve d’habileté dans sa mise en scène et dans son montage. Il  ne recourt ainsi jamais à la voix off mais à une musique qui donne des allures de films d’espionnage à ce documentaire  qui ressemble à s’y méprendre à une fiction qui nous permet de reconstituer les pièces du parcours mystérieux de l’avocat, puzzle aux multiples et dangereuses ramifications.

    Il révèle l’ambiguïté d’un homme dont il explique l’engagement autant par ses origines desquelles résulterait son horreur de la soumission et de l’oppression que par ses histoires d’amour ( Djamila Bouhired puis la femme de Carlos) : l’ambiguïté de celui qui pleure dans les prisons des combattants algériens et qui défend Klaus Barbie sans un remord en déclarant, avec une jubilation délibérément ostentatoire qui ne peut que susciter le malaise du spectateur (et qui la suscite à dessein, la provocation étant l’arme favorite de l’avocat), que c’est « euphorisant de le défendre seul contre 39 avocats », l’épicurien parfois enfantin qui tire avec un pistolet à eau sur les passants et qui se déclare capable de tuer…

    Barbet Schroeder (qui a eu le final cut) ne prend pas parti, mais certains plans sont particulièrement éloquents comme ceux des interviews de Vergès qui se met lui-même en scène avec une vanité stupéfiante, jouant du silence entre deux bouffées de cigare, entre deux paroles délibérément provocatrices, dans un décor aussi fastueux qu’était misérable celui de certains de ses clients, des paroles parfois démentis par les interviews qui leur succèdent grâce à un montage astucieux. Le générique de fin est ainsi un clin d'oeil ingénieux, il énumère les noms des clients de Jacques Vergès et défilent sous nos regards effarés les plus grands criminels du 20ème siècle.

     

    Plus qu’un documentaire, c’est une plongée passionnante et instructive dans l’Histoire du 20ème siècle, dans ses zones d’ombre à travers celles d’un homme (ses années de disparition, son énigmatique enrichissement…),  qui donne parfois froid dans le dos et est tellement réussie qu’elle nous fait presque oublier qu’elle relate des faits dramatiquement réels dont Vergès a tour à tour été le protagoniste, l’avocat et parfois la victime autoproclamée… Fascinant et terrifiant à l’image de son protagoniste, un documentaire qui est aussi une réflexion sur la vérité et la sincérité d’un engagement. A voir absolument !

     

    Prochain article: "Souffle" de Kim Ki-Duk, en compétition officielle...

     

    Sandra.M

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  • Palmarès et cérémonie de clôture Un Certain Regard

    Cette année le "Prix Un Certain Regard" a été attribué au film roumain "California dreamin'" de Cristian Nemescu et au monteur du film, le réalisateur étant décèdé avant la fin du tournage et le film ayant été projeté inachevé.
    "Le rêve de la nuit d'avant" de Valeria Bruni-Tedeschi figure également au palmarès.
    N'ayant vu que "L'avocat de la terreur" de Barbeth Shroeder (que je vous recommande toujours vivement et sur lequel je reviendrai bientôt) dans cette sélection "Un Certain Regard', je m'abstiendrai de tout commentaire sur ce palmarès que je vous livre ci-dessous en images et vidéos.
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    De nouveaux toutes mes excuses pour ces bribes de vidéos trop courtes et de piètre qualité, bientôt en ligne les vidéos dans leur totalité.
    Copyrigth photos et vidéos: Sandra.M
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  • Là où le festivalier se fait chercheur d'or...

    Cannes, ce sont bien sûr les films en compétition et leur retentissement international ou encore les avant-premières évènementielles hors compétition mais parfois, aussi, dans de petites salles du palais des festivals sont projetés des films plus confidentiels, loin du vacarme magistral, à la fois effrayant et fascinant, de la Croisette.  Le festivalier se fait alors chercheur d'or partant en quête de pépites cinématographiques: anciennes avec les rétrospectives de chefs d'oeuvre du septième art  ou à venir avec des avant-premières.

    En 2006, fut ainsi projeté le dernier film d'Anne Fontaine intitulé "Nouvelle chance". A cette occasion, je vous propose donc la critique de ce film mais aussi la critique d'un autre film d'Anne Fontaine qui ne fut pas présenté à Cannes mais qui fait partie de mon panthéon cinématographique:  "Entre ses mains."

    Anne Fontaine a également présidé le jury "Un Certain Regard" en 2002, une sélection très souvent de très grande qualité dont je vous ai déjà longuement parlé ici: voir l'article sur Un Certain Regard.

    Critique de Nouvelle chance d'Anne Fontaine, film présenté hors compétition au Festival de Cannes 2006.

    medium_18669724.jpgAprès la passion douloureuse et le drame poignant, fascinant, inquiétant, troublant, avec Entre ses mains (critique à la fin de cet article), Anne Fontaine a changé de registre pour mettre en scène une comédie fantaisiste non dénuée d’ironie délicieusement cruelle.

     Comme souvent dans les comédies, les destins des personnages principaux, si dissemblables, n’avaient aucune raison de se croiser. Il y a Odette Saint-Gilles (Danielle Darrieux), vieille actrice oubliée dans un centre social; Augustin Dos Santos ( Jean-Christian Sibertin-Blanc), garçon de piscine à l'hôtel Ritz; Bettina Fleischer (Arielle Dombasle), héroïne de feuilleton populaire et accessoirement cliente du Health club du Ritz; et Raphaël (Andy Gillet), jeune homme à la beauté troublante, travaillant au centre social où loge Odette. Augustin est aussi metteur en scène pour des centres, des foyers, des entreprises… et en l’espèce il doit mettre en scène une pièce pour un spectacle d’entreprise. Il décide de mettre en scène une pièce du XVIIIème trouvée chez Odette, une histoire de passion et de rivalité féminine. Il va donc réunir ces êtres dissemblables et leur donner une nouvelle chance d'assouvir leurs rêves...

    Jean-Christian Sibertin-Blanc (le frère d’Anne Fontaine) reprend ici le personnage d’Augustin qu’elle avait créé et déjà mis en scène dans Augustin (1995) et Augustin roi du kung-fu (1999). Personnage lunaire aux idées incongrues, insolites, avec un naturel désarmant, il ne recule devant rien pour mettre son projet à exécution : ni demander à Jack Lang (qui fait aussi ses débuts au cinéma, d’autres diraient qu’il ne fait que ça, je leur en laisse la responsabilité) un lieu pour ses répétitions, ni arranger une rencontre aquatique entre Odette et Bettina, dans la piscine du Ritz.

     En présentant le film, Anne Fontaine a précisé qu’elle avait songé aux acteurs avant d’écrire son scénario, cela se ressent dans son écriture avant tout centrée sur ses acteurs, donc. Elle a également précisé que si Danielle Darrieux était absente c’était parce qu’elle déménageait pour la cinquième fois en deux ans, tournée vers l’avenir, toujours, encore, merveilleusement...à 89 ans.

     Nouvelle chance est d’ailleurs surtout un magnifique hommage à Darielle Darrieux (Avec plus de 130 films à son actif, tournés sous la direction des plus grands -de Claude Autant-Lara à François Ozon en passant par Max Ophüls, Claude Chabrol et Benoît Jacquot-, elle fut l'égérie du réalisateur Henri Decoin qui lui offrit la vedette de nombre de ses longs métrages - Mademoiselle ma Mère (1936), Abus de Confiance (1938), Battement de Coeur (1940)... - et connut la consécration internationale avec The Rage of Paris d'Henry Koster (1938) et L'Affaire Cicéron (1951) de Joseph L. Mankiewicz.). Ici, elle est tantôt fragile, forte, caustique, cruelle, mourante, incroyablement vivante, bref émouvante, sublime. Elle est filmée sans artifices, parfois en gros plan. Nous voilà plongés dans son regard, un regard incroyablement expressif, nous voilà plongés dans l’Histoire du cinéma français, un regard incroyablement pluriel. Un regard qui perd la vue. Le drame, la mélancolie affleurent, constamment. Ce regard si expressif suffit à nous émouvoir. Nous l’écoutons, la regardons religieusement. Peut-être n’est-ce pas un hasard s’ils répètent dans une église ...

    Danielle Darrieux nous fait oublier le manque de rythme et les faiblesses scénaristiques. D’ailleurs peut-on réellement parler de faiblesse puisque l’objectif n’était pas là? La mise en scène est aussi très théâtrale, l'intérêt n'est pas là non plus et puis après tout il est question de théâtre, aussi. C’est avant tout une histoire d’acteurs, pour ses acteurs, et finalement nous sommes tristes de les quitter, tristes après avoir ri, quand même, aussi. Nous aimerions savoir ce qu’ils vont devenir avec  leurs solitudes, leurs regrets, leurs ambitions.

     Le film pourrait commencer quand il s’achève sur une note de musique et d’amertume. Les dernières minutes nous font ainsi retrouver l’amoralité jubilatoire d’Entre ses mains et des précédents films d’Anne Fontaine (Nathalie, Nettoyage à sec). En quelques plans tout est dit : la cruauté, l’amertume, l’arrivisme et la beauté, encore, finalement, celle de cette dame en noir, radieuse, lumineuse, plongée à jamais dans l’obscurité. Dans Entre ses mains, déjà, la fascination ‘du personnage d’Isabelle Carré pour celui de Benoît Poelvorde et du spectateur pour cette histoire d’amour absolu, dérangeante et non moins sublime- provenait de ses personnages, si ambivalents et si magistralement interprétés.  C’est aussi ce qui fait le charme de cette Nouvelle chance. Oui, rassurez-vous : l’amoralité (et heureusement pas la moralité) est sauve. Rien que pour cela  cette comédie caustique empreinte de charme nostalgique et de la grâce juvénile  de Danielle Darrieux,  vaut la peine que vous leur donniez cette nouvelle chance.

     Entre ses mains: le film "fascinant " d'Anne Fontaine

     

    Fascination. Voilà probablement le terme qui définirait le mieux ce film d’Anne Fontaine. Celle qu’exerce sur Claire (Isabelle Carré), assureur, Laurent, le singulier vétérinaire (Benoît Poelvoorde), venu déclarer un sinistre. Celle qu’exerce sur le spectateur ce film troublant et son duo d’acteurs étonnants. C’est bientôt Noël, c’est à Lille et un tueur en séries sévit depuis quelques jours. Leur rencontre se déroule a priori dans un cadre anodin mais peu à peu la quotidienneté va laisser la place à l’étrangeté d’une relation magnifiquement tragique…

    Progressivement, la caméra vacille et bascule avec Claire dans l’inéluctable, l’inénarrable. Progressivement elle va se retrouver aussi fragile qu’un animal blessé entre ses mains. Des mains qui soignent. Des mains qui tuent peut-être. Des mains qui hypnotisent. Poelvoorde incarne ici ce fauve face à son animalité, ce prédateur de femmes, qui comme les lions qu’il soigne fascinent et effraient. Telle est aussi Claire, (parfaite Isabelle Carré) fascinée et effrayée, blonde hitchcockienne dans l’obscurité tentatrice et menaçante, tentée et menacée. Guidée par une irrépressible attirance pour cet homme meurtri, peut-être meurtrier. Cet homme qui ne cherche pas le bonheur. Juste l’instant. Comme celui de leurs mains qui se frôlent ; de leurs silences et leurs fêlures qui les rapprochent, hors de leur tragique ou quotidienne réalité. Encore une fois Anne Fontaine explore l’irrationalité du désir avec subtilité et avec un salutaire anticonformisme. Benoît Poelvoorde, bouleversant, bouleversé, sidérant, exprime avec nuance l’ambivalence de ce personnage qui tue et donne à Claire le sentiment d’être vivante, qui devrait nous répugner et dont nous comprenons pourtant, (grâce au jeu des deux comédiens et grâce une subtile mise en scène centrée sur les silences et les regards) l’irrépressible sentiment qu’il inspire à Claire qui se met à chanter, à danser. A exister. Anne Fontaine dissèque brillamment chaque frémissement, chaque tremblement dans cette tranquille ville de Province soudainement en proie à la violence comme la tranquille Claire est en proie (la proie aussi) à celle de ses désirs. Les regards hésitants, égarés, déstabilisants, déstabilisés, de Poelvoorde, expriment une pluralité de possibles, l’impensable surtout. L’amour impossible est ici en effet amour impensable. Un film effroyablement envoûtant, dérangeant. Captivant. Fascinant, définitivement.

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  • Complément de programmation

    medium_afficge.4.JPGAvant de vous faire un récit personnel du festival à l'image de ce qu'ont pu être mes comptes-rendus des précèdents festivals de Cannes et d'autres festivals de cinéma, en attendant la date fatidique du 16 Mai, je poursuis ici le détail de la programmation de ce 60 ème Festival. 

    1-A la recherche du ballon rouge (titre provisoire) de Hou Hsiao Hsien avec Juliette Binoche fera l'ouverture du Certain Regard, jeudi 17 mai.

    2-Du Levande de Roy Andersson et Una Novia Errante de Ana Katz complètent cette sélection Un Certain Regard.

    3-Young Yakusa de Jean-Pierre Limosin sera programmé en séance spéciale.

    4-Enfin, lors d'une soirée consacrée à l'Algérie le vendredi 25 mai, Mehdi Charef présentera son nouveau film Cartouches Gauloises.

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  • Pascale Ferran, présidente du jury "Un Certain Regard" 2007

    medium_chatterleyb.JPGPascale Ferran présidera le Jury Un Certain Regard. Pour en savoir plus sur Un Certain Regard je vous invite à lire mon article concernant cette section:

     

                                                                 Article sur Un Certain Regard.

     

    Pascale Ferran a été sélectionnée pour la première fois au Festival en 1990 pour son court métrage le Baiser.

     

    Elle revient en 1992 comme scénariste de La Sentinelle d'Arnaud Desplechin présenté en compétition.

    En 1994, elle remporte la Caméra d'Or pour son premier long métrage Petits Arrangements avec les morts. L'Age des possibles sort deux ans plus tard.

     

    En 2006, elle réalise Lady Chatterley qui sera couronné successivement par le Prix Louis-Delluc du meilleur film français de l'année, puis par le César du meilleur film.

    La sélection du Certain Regard sera dévoilée le 19 avril.

    Une reprise de la sélection est d'ores et déjà programmée au Reflet-Médicis (Paris Ve) du 30 mai au 5 juin.
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  • Un Certain Regard: présentation

    medium_regard.JPGJe vous ai déjà parlé des sélections parallèles suivantes : La Semaine de la Critique et la Quinzaine des Réalisateurs. Par ailleurs, outre les films présentés en compétition officielle au grand théâtre Lumière, depuis 1978 la sélection Un Certain Regard accueille chaque année dans la salle Debussy une vingtaine de films venant d’horizons multiples et différents, de cinématographies proches et lointaines, de jeunes réalisateurs et d’auteurs confirmés. Les films projetés dans le cadre de la sélection Un Certain Regard constituent l’autre partie de la sélection officielle (la première étant la compétition).

     Depuis 1998, le Prix Un Certain Regard récompense l’un des films présentés dans cette sélection en lui remettant une aide à la distribution en France.

     Un film de cette sélection peut aussi recevoir la Caméra d’or. La caméra d’or est un prix qui a été créé en 1978 par Gilles Jacob pour encourager de jeunes artistes au talent prometteur. Il récompense ainsi le meilleur premier film de toutes les sections : Sélection officielle (compétition et un certain regard), la Quinzaine des Réalisateurs et la Semaine de la Critique.

    medium_regard_2.JPG Pour illustrer cette présentation, je vous propose des critiques de films radicalement différents présentés dans le cadre de la sélection, qui vous donneront une idée de son éclectisme et de sa qualité. Des cinéastes aussi différents que Kim Ki Duk, Olivier Assayas, Emmanuelle Bercot (avec Clément qui avait ainsi obtenu le prix de la jeunesse l'année où j'en faisais partie, en 2001) et tant d'autres ont ainsi présenté des films dans le cadre de cette sélection.

                       -Le Filmeur d'Alain Cavalier-Sélection Un Certain Regard 2005-

    medium_filmeur.JPGA une époque où les images qui nous sont proposées, imposées même parfois, sont pléthoriques, souvent vaines et synonymes de vacuité, à une époque de zapping consumériste incessant, le film d’Alain Cavalier devient une promenade lénifiante, nous rassérénant même, et pourtant parfois inquiétante aussi. Certes le chemin est d’abord escarpé pour nos regards habitués à papillonner et à passer d’une image à l’autre à la vitesse de l’éclair, mais peu à peu son univers qui, de prime abord peut agacer, nous aspire ensuite, nous inspire même puisque le spectateur est un peu acteur, un peu « filmeur »lui aussi, lui tellement habitué à une passivité abêtissante,… et finalement nous envoûte. Malgré nos réticences initiales, malgré nos fameuses habitudes consuméristes donc. Le « filmage » a duré 11 ans, 11 années pendant lesquelles Alain Cavalier a filmé son quotidien, figé un présent normalement condamné à l’évanescence, filmé ces instants de grâce que seule la réalité sait inventer, inviter à nos regards, nos regards au début un peu réticents, qui sont progressivement charmés puis hypnotisés comme des prisonniers de l’obscurité qui peu à peu s’habitueraient à la lumière et ne pourraient finalement plus s’en passer. Instantanés qui se confrontent, se répondent, sous l’œil incisif du filmeur qui, presque 80 ans après, réinvente et modernise ce fameux « homme à la caméra » initié par Vertov. Ce qui aurait pu être impudique, racoleur, narcissique est au contraire une œuvre d’une grande générosité dans laquelle Cavalier nous fait partager la poésie volée au quotidien par l’acuité de son regard. Comme personne il sait déceler la beauté fortuite du quotidien, la singularité derrière l’apparente banalité. L’angoisse aussi, jamais soulignée ou grandiloquente. Non, parfois juste elliptique, parfois dédramatisée par l’humour de Cavalier mais néanmoins là. Par une image allusive parfois ou plus frontale comme celle du père sur son lit de mort. Ou celle du visage rieur de sa mère, omniprésente, ou celle de sa main posée sur la sienne. Vibrant témoignage d’amour à cette dernière, un des fils conducteurs du film. Il sait être judicieusement elliptique là ou d’autres auraient été exagérément insistants. Vie et mort indissociables comme les deux faces d’un même visage, en l’occurrence aussi le sien, opéré, si signifiant sans qu’il soit nécessaire de rajouter un commentaire qui aurait appauvri l’image, son visage lui aussi filmé frontalement, là enfin, là seulement. Gravité et drôlerie s’entrelacent donc constamment : les deux faces de l’existence. Parfois même furtivement, l’angoisse de la réalité nous saisit comme cette page si sombre de l’Histoire à laquelle renvoient quelques pages manuscrites.Journal filmique intime à la fois intemporel et ancré dans la réalité politique comme lorsque sur les images d’un feu de cheminée les informations télévisées annoncent la mort de Massoud tué par la même caméra (piégée celle-là) que celle avec laquelle Cavalier filme alors. Ironie, cynisme même, du réel qu’une fiction ne saurait inventer. Une œuvre riche, dont l’intensité n’est pas perceptible d’emblée mais vous envahit peu à peu comme s’impose la magie du quotidien par le prisme de sa caméra subjective. Avec évidence. Une mine d’or cinématographique dérobée au quotidien et dont Cavalier est l’insatiable et non moins talentueux chercheur et (car) iconoclaste. Indéniablement.Vous décrire ces instants immortalisés, ces diamants ciselés dans le quotidien en amoindrirait la beauté fulgurante, je vous invite à les découvrir, et à suivre sa route qui vous conduira de Claude Sautet à Romy Schneider, de poules en écureuils, de chambres d’hôtels en jardins amputés, de fruits frais en fruits pourris, de Bach aux tintements de cloches etc et surtout de la gravité à la légèreté, ou plutôt à la gravité, la profondeur, derrière la légèreté.     

             La tourneuse de pages de Denis Dercourt-Sélection Un Certain Regard 2006

    medium_tourneuse.JPGLa Tourneuse de pages de Denis Dercourt est un un film aux accents chabroliens. Fille de bouchers dans une petite ville de province, Mélanie (Déborah François découverte dans l’Enfant des frères Dardenne), 10 ans, semble avoir un don pour le piano. Elle tente le concours d'entrée au Conservatoire mais échoue, perturbée par l'attitude désinvolte de la présidente du jury, Ariane, une pianiste reconnue interprétée par Catherine Frot. Une dizaine d'années plus tard, Mélanie entre comme stagiaire dans un grand cabinet d'avocats international dirigé par M. Fouchécourt, (Pascal Grégory) le mari de la pianiste en question. Très vite, Mélanie  s’avère très organisée et dévouée, déjà trop zélée. M.Fouchécourt lui propose donc de venir chez lui garder son fils, forcément jeune et innocent, en son absence. Son épouse s’attache bientôt, se cramponne même, à elle et lui propose de devenir sa tourneuse de pages, rouage essentiel dans la mécanique bien huilée de ses concerts. La moindre contrariété peut faire chavirer cette femme fragilisée depuis un étrange accident de voiture. Bien sûr, les accidents, les hasards n’en sont pas mais sont le résultat de l’obsession fatale de la jeune et inquiétante Mélanie. Un désir de vengeance implacable et une détermination infaillibles la guident. Une relation trouble se noue entre les deux femmes. Mélanie devient bientôt indispensable à la pianiste devenue aussi vulnérable que celle dont elle a brisé le destin l’était. L’obsession, même si elle prend un visage différent, est réciproque: la haine et l’amour si semblables, pour Mélanie qui dévore Ariane du regard, et une singulière nécessité pour cette dernière. Le cadre ne les met pas en champ/contre-champ mais les enferme l’une et l’autre, indissociables, prisonnières de leurs désirs dissemblables mais aussi destructeurs. La menace est constante, d’autant plus dangereuse qu’elle a le visage d’un ange au teint diaphane. La musique classique renforce cette impression du souffle glacial et menaçant qui plane constamment. Dès le début, faussement aiguillé par de la viande rouge que l’on découpe rageusement, le spectateur s’attend à un bain de sang tel celui qui clôture La Cérémonie de Chabrol mais finalement La tourneuse de pages se rapproche davantage de Merci pour le chocolat, la vengeance sera en effet plus insidieuse et invisible, à l’image de la blessure qui en a suscité le désir. L’intérêt n’est pas tellement dans le dénouement mais plutôt dans l’attente suscitée, cette sensation de danger, que tout peut basculer d’un instant à l’autre dans la note dissonante et définitive. Dercourt est moins sévère que Chabrol, la pianiste devient humaine, victime vulnérable et traquée. Les bourgeois chabroliens eux, sont souvent (im)pitoyables, ou rongés par le vice, parfois les deux. Catherine Frot est aussi remarquable en pianiste qu’en paysanne dans Le passager de l’été, et Déborah François aussi juste qu’elle l’était dans l’Enfant même si ces deux interprétations sont diamétralement opposées. Ce face à face entre les deux actrices est le principal intérêt de ce film à l’inspiration hitchcockienne et chabrolienne qui n’arrive pas à la cheville (enfin,... plutôt la bobine) de ses illustres inspirateurs mais qui aura au moins le mérite d’instaurer une ambiance pesante qui nous tient en haleine jusqu’à la fin.  C’est le cinquième long métrage de Denis Dercourt,  qui, en filmant l’univers  de la musique classique, filme un univers qu'il connaît bien pour avoir été, entre 1988 à 1993, alto solo de l'Orchestre Symphonique Français.

    La Californie de Jacques Fieschi-Sélection Un Certain Regard 2006

    medium_californiebis.JPG -La Californie, premier long métrage en tant que réalisateur de Jacques Fieschi, scénariste de Claude Sautet et notamment de Nelly et M.Arnaud mais aussi de Selon Charlie de Nicole Garcia etc. Il y a eu un crime, là-haut, dans la villa, dans le quartier cannois huppé de la Californie. Depuis longtemps, rien ne peut séparer Mirko (Roschdy Zem) et Stefan. Les voici sur la Côte d'Azur. Ils n'ont rien, ils battent le pavé. Mais ils se débrouillent, se font vigiles, videurs. A la sortie d'une discothèque, ils ont rencontré Maguy (Nathalie Baye), une femme qui sort et boit beaucoup, qui claque beaucoup d'argent. Elle vit là-haut, dans une villa luxueuse. Elle entretient une poignée de gens, sa copine et souffre-douleur Katia, et un couple de garçons, Francis et Doudou. Maguy prend Mirko et Stefan à son service, cela signifie : s'occuper de la maison, faire les courses, entretenir le bateau. Ca veut dire aussi que Mirko couche avec Maguy. Hélène (Ludivine Sagnier), la fille que Maguy n'a pas élevée, arrive dans la villa. Elle ne vient pas se plaindre, demander des comptes. Entre Maguy et Hélène, Mirko et Stefan, va s'instaurer un jeu de désir qui les met en danger. Les billes du jeu s'entrechoquent et libèrent des passions violentes. Rien ne protège plus ces vies qui ont refusé la norme. De cette adaptation de Simenon et de la part du scénariste de Claude Sautet nous étions en droit d’attendre plus de tension sous-jacente. Or, ici Jacques Fieschi a choisi la voie de la théâtralité pour confronter ces singularités amenées à vivre ensemble, des singularités que tout pourrait opposer  et que finalement leurs marginalités si dissemblables et leur solitude réunissent. Tous pourraient commettre un crime, la question est de savoir quand et qui. Encore un noir écho à la vie cannoise puisque cette Californie dont il est question est celle du célèbre quartier cannois. Le grand (seul ?) intérêt de ce film est la prestation et la confrontation magistrale d’une Nathalie Baye plus talentueuse que jamais (qui rappelle un peu son rôle dans les Sentiments mais qui utilise encore davantage ici son côté loufoque) et Roschdy Zem qui confirme encore à quel point il méritait son prix d’interprétation ayant ici un rôle diamétralement opposé à celui d’Indigènes.

    Paris, je t'aime -Sélection Un Certain regard 2006

    medium_Paris_je_t_aime.JPGPlace enfin à un peu de légèreté, du moins aurait-on pu le croire, avec l’ouverture d’un Certain Regard avec un film au titre en forme de déclaration d’amour Paris je t’aime dont on nous présente ce soir la...81ème version après que le film ait bien failli ne jamais être projeté en raison d'un désaccord au sein de la production. La projection  est précèdée de la présentation de l’équipe du film sur scène en l’occurrence les équipes des 18 films (18 courts métrages se déroulant chacun dans un arrondissement de Paris) donnant lieu à un plateau prestigieux avec notamment Hypolyte Girardot, Gena Rowlands, Ludivine Sagnier, Gus Van Sant, Alexander Payne, Fanny Ardant, Gurinder Chada, Juliette Binoche, Bruno Podalydès…et tant d’autres qui ont rendu la grande scène du théâtre Debussy trop petite pour tous les contenir sans oublier évidemment le maire de Paris, mais également dans la salle un ancien Ministre de la Culture, candidat à la candidature pour la présidentielle dont certains croient qu’il l’est toujours , (confusion qui ne semble pas lui déplaire) et qui s'est d'ailleurs offert aujourd'hui un bain de foule sur la Croisette. Mais revenons à Paris, et nous voilà donc partis pour une promenade romantique dans ses rues somptueuses, dangereuses, amoureuses. Du moins est-ce ce que nous aurions pu croire mais la plupart des réalisateurs ont savamment évité les clichés de carte postale pour nous livrer une ville Lumière parfois sombre, violente, en tout cas vivante, pas si aseptisée, comme les amours dont elle est le cadre. Pas forcément un amour lisse donc  mais un amour aussi tragique, vampirique, satirique, ludique… Paris vit, vibre, bouscule, exalte, provoque l’amour. Au fil des quartiers de Paris l’amour est mimé, malmené, révélé, maternel, perdu... Une œuvre riche et inégale., peut-être un peu tiède au regard d'un thème qui aurait pu permettre aux réalisateurs de se prêter à de nombreuses excentricités poétiques. Quelques films sortent réellement du lot. Indéniablement, à l'applaudimètre le film désopilant des frères Coen avec Steve Buscemi aura recueilli le plus des suffrages des festivaliers, festivaliers qui parfois n’applaudissent pas du tout au dénouement de certains courts comme celui d'Olivier Assayas. Violence cannoise. Abhorrer ou adorer vous disais-je. Pas d’autre alternative. D’autres films étaient pourtant réussis comme celui  d'une belle ironie nostalgique, du tandem Auburtin/ Depardieu avec Gena Rowlands. Remarquable également le film mettant en scène  une actrice et un aveugle dans Faubourg Saint-Denis de Tom Tykwer ou encore l'amour de mimes si poétiques aux accents "Tim Burtoniens", désarmants et désarmés, avec Yolande Moreau…et l’amour pour Paris, le seul dans l’hilarant 14ème arrondissement d’Alexander Payne. Ou encore l’amour selon Oscar Wilde, sur sa tombe au Père Lachaise dans le film de Wes Craven. Dommage que Woody Allen qui avait si bien su filmer Paris dans Tout le monde dit I love you n’ait finalement pas fait partie de l’aventure ! Dommage aussi que les transitions n’aient pas été plus habiles , la fin nous donne une ébauche de ce qu’elles auraient pu être… Peut-être faudra-t-il attendre la 82ème version… Etrange que la ville dans laquelle se déroule le plus grand nombre de tournages n’ait pas été mieux et davantage filmée (dans la plupart des courts métrages Paris est quasiment absente!) surtout dans un film qui se proclame déclaration d'amour dans et à la capitale, comme si les réalisateurs avaient eu peur de s'y hasarder, de s'y confronter, comme si leur amour pour Paris les avait aveuglés, effrayés… Bref, un film qui ne tient pas toujours les promesses de sa déclaration initiale, un peu trop frileux,... mais qui vous permettra de faire une agréable et divertisssante promenade dans ses quartiers incitateurs à la rêverie et aux déclarations enflammées.

     

                           Le temps qui reste de François Ozon-Sélection Un Certain Regard 2005

     

    medium_temps.JPGLe temps, justement, est à l’orage. Probablement Hélios, en cinéphile averti, désapprouve-t-il la tiédeur de la compétition. Même si je ne peux que l’approuver j’aurais préféré attendre sous un ciel plus clément l’ouverture des marches (bleues celles-là) qui mènent à la salle Debussy où sont projetés les films de la section « Un certain regard ». Une ouverture salutaire des portes met fin à mes réclamations silencieuses. La salle est bondée. De nombreux festivaliers ont été refoulés. Melvil Poupaud et le réalisateur viennent présenter le film, le premier évoquant le plaisir d’avoir travaillé avec le second et en ce lundi de Pentecôte travaillé sujet à controverse, Ozon, quant à lui, excuse ironiquement l’absence de Jeanne Moreau par une grève prétendue … L’ironie ne devrait plus vraiment être au rendez-vous par la suite puisque l’histoire du « temps qui reste »est celle de Romain, un jeune photographe de trente ans qui apprend brutalement qu’il n’a plus que quelques mois à vivre. Plutôt que de traquer les signes de la maladie ou de signer un film larmoyant sur la mort, Ozon, nous raconte l’histoire d’une réconciliation, celle d’un homme avec lui-même, celle d’un homme qui dit de lui qu’il « n’est pas quelqu’un de gentil ». On suit pas à pas son cheminement et ses photographies qui immortalisent la fugacité du bonheur, jusqu’à la libération finale, écho à la sublime et cruelle fin de « 5 fois 2 », un rayon de soleil aussi paradoxal dans les deux films puisque dans « le temps qui reste » c’est la fin paradoxalement apaisée d’un homme et dans « 5 fois 2 » le début a posteriori douloureux d’une histoire puisque nous en connaissons le tragique dénouement. Une réalisation sobre et non moins brillante transforme ce qui aurait pu être un film désespérément obscur en une leçon de vie et peut-être plus encore en une leçon de cinéma car Ozon a réussi à dresser les portraits de personnages ambivalents, parfois salutairement désagréables ou juste simplement humains, ne tombant jamais dans le manichéisme ou la caricature. La première vraie émotion de ce festival. Dommage qu’il n’ait pas figuré dans la compétition officielle…

     

    Les différentes critiques ci-dessous sont extraites de mes comptes-rendus des Festivals de Cannes 2005 et 2006 publiés sur In the mood for cinema.

     

    Sandra.M

    Catégories : UN CERTAIN REGARD Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer