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  • Prix de la Citoyenneté du Festival de Cannes 2023 - Critique - LES FILLES D'OLFA de Kaouther Ben Hania

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    Je vous parle chaque année du Prix de la Citoyenneté du Festival de Cannes, décerné à un des films de la compétition officielle. L’an passé, le jury du Prix de la Citoyenneté avait couronné un film iranien, le magistral, suffocant et bouleversant Leila et ses frères de Saeed Roustaee. Ce prix met en avant des valeurs humanistes, universalistes et laïques. Il célèbre l'engagement d'un film, d'un réalisateur et d'un scénariste en faveur de ces valeurs. Je vous recommande ainsi les pages passionnantes du site officiel du Prix de la Citoyenneté qui les définissent. Les films suivants ont reçu le Prix de la Citoyenneté les années passées : Capharnaüm de Nadine Labaki (2018), Les Misérables de Ladj Ly (2019), Un héros de Asghar Farhadi (2021), Leila et ses frères de Saeed Roustaee (2022). Pour en savoir plus sur le Prix de la Citoyenneté, rendez-vous sur le site officiel du prix.

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    Pour sa cinquième édition, le Prix de la Citoyenneté a donc été attribué au film tunisien de Kaouther Ben Hania, Les filles d’Olfa. Le jury du Prix de la Citoyenneté 2023, présidé par Maria de Medeiros, a également décidé de décerner une mention spéciale au film Jeunesse de Wang Bing, mettant ainsi doublement le documentaire à l’honneur, genre souvent délaissé par le Festival de Cannes. Si certains doutaient que le genre du documentaire puisse témoigner d’un univers et du regard d’un cinéaste, et qu’il puisse être véritablement une œuvre filmique, alors le film de Kaouther Ben Hania devrait définitivement les convaincre du contraire.

    Si le jury présidé par Ruben Östlund n’a attribué aucune récompense à ce cinquième long-métrage de la réalisatrice tunisienne, cette dernière reviendra néanmoins de Cannes avec 4 prix. En plus du Prix de la Citoyenneté, elle a ainsi reçu le Prix du Cinéma Positif, l’Œil d’or du meilleur documentaire et la mention du Prix François Chalais. La singularité, la force et l’audace de cette œuvre justifient amplement ces différentes récompenses. Bien que les sujets et les cadres de ces deux films soient bien différents, comme la palme d’or dévolue cette année à Justine Triet, le film de Kaouther Ben Hania explore les notions de mensonge et de vérité, et l’idée de réécriture de sa propre histoire, celle d’une écrivaine soupçonnée de meurtre dans le premier cas, celle d’une mère (Olfa) dont deux des quatre filles ont été, selon ses propres termes, « dévorées par le loup ».

    Le dispositif original et hybride de la réalisatrice consiste à ce que la mère (Olfa) et ses deux filles (Eya et Tayssir), les benjamines, nous racontent l’histoire de la disparition des deux aînées (Rhama et Ghofrane). Trois comédiennes se joignent également à elles : Hend Sabri dans le rôle d’Olfa et deux actrices dans les rôles des aînées disparues, Nour Karoui et Ichraq Matar. La réalisatrice a eu l’idée de ce dispositif pour faire surgir une vérité, et pour que la mère ne surjoue pas ou ne réécrive pas trop la réalité. Olfa, bien consciente de cette possibilité de romancer sa réalité, se compare d’ailleurs à Rose dans Titanic.  « Elle raconte son histoire et des acteurs vont jouer cette histoire. Donc je suis Rose. » résume-t-elle.

    Plusieurs modes de narration se superposent ainsi : les souvenirs d’Olfa et ceux de ses deux filles cadettes encore présentes, face caméra, une reconstitution de leurs souvenirs qu’elles rejouent, les scènes reconstituées jouées par les comédiennes qui incarnent les sœurs ainées disparues, les scènes rejouées par Olfa elle-même, les scènes reconstituées jouées par la doublure d’Olfa. Tout cela aurait pu devenir extrêmement complexe et confus. Au contraire, en ressort une extrême limpidité qui contribue au surgissement d’une vérité.

    L’histoire d’Olfa et de ses filles avait été fortement médiatisée en Tunisie, il y a quelques années. Cette mère célibataire de quatre filles, qui travaille comme femme de ménage, faisait alors le tour des émissions pour évoquer ses deux filles disparues qui ont fui en Libye rejoindre « le loup », en réalité radicalisées.  C’est à ses contradictions, entre obscurité et lumière, violence, amour et espoir que s’est intéressée la réalisatrice. Cette dichotomie entre ombre et lumière est astucieusement illustrée par la réalisation, et surtout par la photographie (de Farouk Laaridh). Chaque plan mériterait que l’on s’y attarde, et notamment le recours aux couleurs : blanc, noir avec des touches de rouge qui apparaissent comme des étincelles d’espoir ou de gaieté.

    L’utilisation du décor est aussi particulièrement judicieuse. La réalisatrice dit ainsi s’être inspirée du décor unique de Dogville de Lars von Trier et, comme dans Dogville, ce qui se dit et se « joue » devant nous est tellement captivant et brillamment mis en scène que l’environnement disparaît presque et importe finalement peu. C’est d’ailleurs cette confiance dans le spectateur et dans la force évocatrice et cathartique du cinéma qui constitue une des grandes richesses du film.

     Pour montrer l’absence des hommes dans la vie des cinq femmes mais aussi peut-être pour les rendre insignifiants, uniformes, unis dans la même violence ou impuissance, un seul acteur (Majd Mastoura) joue tous les hommes de l’histoire. Le dispositif est d’une telle puissance et fait surgir des moments d’une telle intensité qu’il ne parviendra pas à rejouer une scène particulièrement éprouvante.

    Le « personnage » d’Olfa est passionnant par son ambiguïté, sa complexité, ses zones d’ombre. Si le film interroge la notion de vérité, il nous interpelle aussi sur le cycle de la violence, celle-ci se reproduisant de générations en générations. La reconstitution de la nuit de noces d’Olfa est effroyable mais témoigne aussi de ce jeu troublant avec la vérité. Olfa met alors en scène les comédiens et la façon dont elle l’envisage témoigne autant de la violence qu’elle a subie que de celle qu’elle porte désormais en elle. De victime du patriarcat, elle est passée à celle qui le défend, dirigeant le corps et le destin de ses filles, considérant leurs corps comme « dangereux », devenant possessive et dirigiste, jusqu’à l’extrême, jusqu’à la violence.

    Les reconstitutions sont d’autant plus troublantes que les deux cadettes ont atteint l’âge qu’avaient les aînées lors de leur départ. En les confrontant à celles qui les incarnent, c’est comme si un lien plus fort encore, gémellaire, les unissaient, mais aussi comme si elles se voyaient dans un miroir.

    Les béances que le film explore ne sont pas seulement celles de la famille mais aussi celles de la Tunisie, qui apparaît comme une société encore très patriarcale. Sous Ben Ali, le voile étant interdit, les filles et notamment les deux ainées d’Olfa considèrent alors comme un acte de rébellion de l’arborer, et comme un signe paradoxal de leur liberté, de résistance à leur mère qui reproduit sur elles les violences qu’elle a elle-même subies (la reconstitution de la scène lors de laquelle elle frappe une de ses filles est effroyable).

    Cette mise en abyme, cette théâtralisation du réel est aussi intéressante pour les questions avec lesquelles elle nous laisse et que cela fait émerger, les doutes sur la réécriture de la réalité également. Finalement, c’est aussi à une « anatomie d’une chute » que procède Kaouther Ben Hania, presque une enquête pour comprendre comment deux jeunes filles gaies et lumineuses ont pu ainsi se radicaliser, se tourner vers la noirceur, l’obscurantisme et la violence aveugle et inouïe. La musique d’Amine Bouhafa amplifie encore l’émotion. Par ce dispositif, la réalisatrice exalte aussi le rôle de la parole, là où elle n’était plus possible avec celles qui ne voulaient plus entendre que leur vérité, dogmatique. Le dernier regard face caméra nous hantera longtemps et renforce nos interrogations. Ce documentaire qui ne cède jamais au manichéisme, et qui brouille intelligemment la frontière entre réalité et fiction, pour mieux enfanter la vérité, est aussi original que fascinant, citoyen, instructif et poignant.

    Catégories : COMPETITION OFFICIELLE, PRIX DE LA CITOYENNETE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Critique de PERFECT DAYS de Wim Wenders - Compétition officielle 2023

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    Je dois vous le dire d’emblée car je sais l’attention volatile et il serait dommage que vous passiez à côté de ce film que j’ai follement aimé : ce nouveau long-métrage de Wim Wenders est une merveille qui met le cœur en joie.  Le bruissement des feuilles. Le reflet des ombres. L’architecture des bâtiments de Tokyo. Les rayons du soleil qui éclaboussent la ville de lumière. Dans ce film, tout est poésie, ode à l’instant et à sa fragilité, à la singularité de l’être, au pouvoir de l’art et plus spécifiquement de la musique pour le sublimer, comme la célèbre chanson de Lou Reed dont s’inspire le titre.

    Ces « perfect days » sont ceux d’Hirayama (Koji Yakusho) qui travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Une vie simple. Un quotidien très structuré que la caméra scrute avec minutie et douceur, le suivant dès l’aube dans ses rituels qu’il accomplit avec une régularité métronomique, et accompagnant son regard sur les livres, et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va nous être conté par bribes au gré de rencontres inattendues qui apportent un éclat nouveau à sa personnalité : la riche famille qui méprise son quotidien et avec laquelle il a rompu, cette nièce qui lui ressemble tant, cette femme qui ne le laisse pas insensible, son bonheur contagieux à écouter ses cassettes, à s’occuper de ses plantes, à photographier le même arbre sur lequel rebondissent les rayons du soleil ou à lire (Faulkner ou Patricia Highsmith) avant de céder au sommeil.

    Le film a pour origine une lettre reçue par le cinéaste en 2022 qui lui disait ceci : « Seriez-vous intéressé par le tournage d'une série de courts métrages de fiction à Tokyo, peut- être 4 ou 5, d'une durée de 15 à 20 minutes chacun ? Ces films traiteraient tous d'un projet social public extraordinaire, impliqueraient le travail de grands architectes et nous nous assurerions que vous puissiez développer les scénarios vous-même et obtenir la meilleure distribution possible. Et nous vous garantissons une liberté artistique totale. » Si au mot architecture (a fortiori de toilettes publiques) vous associez la froideur, détrompez-vous, tout ici est à l’image d’Hirayama : inondé de chaleur. Le regard que ce dernier porte sur la vie et les autres est empreint de sérénité et d'empathie, et traverse l’écran pour nous envelopper de son aura lumineuse, poétique, délicate. Réconfortante. Le spectateur épouse alors son rythme, et trouve dans la répétition de ses journées, jamais ennuyeuse à vivre pour lui, une paix consolante.

    Le film entier est jalonné de tubes des années 60-70 qui exaltent la beauté de l’instant et font surgir la magie, et l’émotion. Le personnage principal incarné par Koji Yakusho ne parle pas une bonne partie du film mais la quiétude qui émane de son visage en dit tellement de son bonheur d’être là que toute parole serait redondante. Koji Yakusho mériterait d'être récompensé pour ce rôle si solaire de cet homme souvent méprisé, mais attentif à tout et tous, dont de petites touches (de rencontres, de rêves, de regards, de silences) nous révèlent le passé et l’émouvante personnalité. Wim Wenders est d’ailleurs un habitué de la Croisette qui l’a souvent récompensé :  Prix de la critique internationale pour Au fil du temps, Palme d'or, Prix de la critique internationale et le Prix du jury œcuménique pour Paris, Texas, Prix de la mise en scène pour Les Ailes du désir, Grand prix du jury pour Si loin, si proche !, et Prix spécial du jury Un certain regard, Mention spéciale du jury œcuménique et Mention spéciale du Prix François-Chalais pour Le Sel de la Terre.

    Le dernier plan, d’une grâce infinie, sur la musique de Nina Simone avec le visage d’Hirayama illuminé de lueurs, changeantes comme ses expressions, justifie son prix à lui seul et nous fait quitter la salle encore sous le charme de ce moment hors des trépidations de la vi(ll)e.

    Cette promenade poétique dans une époque agitée, qui pourrait sembler de prime abord d’une apparente banalité, s'apparente à un conte philosophique d’une grande profondeur, magistralement écrit par Wim Wenders et Takuma Takasaki (avec aussi un magnifique travail sur le son et la lumière) dont on ressort avec l’envie de contempler tout ce qui nous environne, de se laisser caresser par les rayons du soleil, de les admirer inlassablement lorsqu’ils percent à travers les feuilles des arbres, de rouler en écoutant à tue-tête la musique des années 80 (The Animals, Patti Smith,  The Rolling Stones, Lou Reed, The Velvet Underground, Otis Redding, The Kinks, Van Morrison :…rien que ça !), de se laisser transporter par cette bouffée jubilatoire et d’y puiser un invincible optimisme, une croyance en tous les possibles de l’existence que ce film esquisse avec une infinie délicatesse.

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  • Critique - LE THÉORÈME DE MARGUERITE d'Anna Novion - Séance spéciale 2023

    cinéma, séance spéciale, Festival de Cannes 2023, Le théorème de Marguerite

    Dans ce film présenté en séance spéciale, la Marguerite du théorème est une brillante élève en Mathématiques à l'ENS, dont le destin semble tout tracé. Seule fille de sa promo, elle termine une thèse qu’elle doit exposer devant un parterre de chercheurs. Le jour J, une erreur bouscule toutes ses certitudes et l’édifice s’effondre. Marguerite décide de tout quitter pour tout recommencer.

    Résumé ainsi, ce film pourrait s’annoncer comme particulièrement rébarbatif. Il ne l’est aucunement, pas une seule seconde. Quand on demande à Marguerite ce qu’elle aime dans les mathématiques, elle répond : « Je ne pourrais pas vivre sans. » Le Théorème de Marguerite est avant tout cela, une histoire de passion, de solitude face à l’engagement qu’elle implique. « Les mathématiques ne doivent souffrir d'aucun sentiment » lui assène son mentor, pourtant pour Marguerite ce n’est que cela. Un moyen aussi d’affronter les mystères du monde et la vanité de l’existence : « J'étais très angoissée par l'infini, l'idée que l'univers n'avait pas de fin. Goldbach, c'était un moyen de mettre de l'ordre dans l'infini. »

    Si vous êtes hermétique aux mathématiques, rassurez-vous, ce film vous parlera malgré tout, a fortiori si vous connaissez cet état second dans lequel vous plongent une passion ou les affres de la création. Les mathématiques sont presque un prétexte, poétique, comme ces murs recouverts de formules qui en deviennent soudain abstraits et admirables. Le parallèle est évident avec l’engagement que nécessite un film, cette formule complexe qui aboutit à la magie, ce travail acharné au résultat incertain.

    C’est avant tout le (magnifique) portrait d’une femme moderne, singulière, qui ne tombe dans aucun cliché (et cela fait un bien fou). Froide, fermée, à l’image de son prénom suranné, Marguerite n’est pas de prime abord sympathique. Les lignes cliniques et l’âpreté des décors reflètent son état d’esprit et, comme elle, ils chemineront progressivement vers la lumière, le désordre, l’asymétrie.

    Jean-Pierre Darroussin, faussement dur et autoritaire, mais surtout blessé dans son orgueil, est parfait dans le personnage du directeur de thèse et mentor, Werner. Ella Rumpf, découverte dans Grave de Julia Ducournau, se glisse totalement dans la peau de Marguerite, renfermée sur sa passion et sur elle-même, combattive, et s’ouvrant peu à peu aux autres. Elle procure toute sa force captivante au film. Celle qu’on surnomme « la mathématicienne en chaussons », le corps recroquevillé, le regard frondeur, n’est pas là pour se distraire mais dévouée corps et âme à la conjecture de Goldbach, problème irrésolu et en apparence insoluble de la théorie des nombres. Quelle intelligence dans l’écriture du scénario pour transformer ce qui aurait pu être ennuyeux et abscons en véritable thriller des émotions, palpitant. Il faudra l'arrivée d'un nouvel étudiant particulièrement brillant (Julien Frison de la Comédie Française) pour faire s’écrouler tout son édifice et la faire renaître, s’abandonner.

    Clotilde Courau dans le rôle de la mère fascinée par le « don » de sa fille et dépassée par sa mue, est une nouvelle fois d’une justesse remarquable. La magnifique Sonia Bonny incarne la lumineuse et sensuelle colocataire de Marguerite. Grâce à elle, Marguerite découvre un autre univers, celui des joueurs de Mahjong du quartier chinois de Paris et des virées nocturnes. Marguerite va peu à peu (re)naitre au monde, à la vie, à la lumière, aux désirs autres que ceux suscités par l’envie de trouver des solutions aux formules mathématiques. Elle se relève et se redresse dans tous les sens du terme, et l’environnement s’illumine.

    Un sublime portrait de femme et une brillante dissection métaphorique des effets de la création, de la solitude et de l'abnégation qu'elle implique, mais surtout un film sensible, parfaitement écrit et interprété, passionnant de la première à la dernière seconde, porté par la musique inspirée de Pascal Bideau.

    Ella Rumpf aurait aussi mérité un prix d’interprétation tant elle donne corps, vie et âme à Marguerite.

    Catégories : SEANCES SPECIALES Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Programme détaillé du 76ème Festival de Cannes

    Cet article sera régulièrement mis à jour, au fur et à mesure des nouvelles annonces.

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    Photo © Jack Garofalo/Paris Match/Scoop – Création graphique © Hartland Villa

    Vers un avenir radieux. Tel est le titre d’un des 19 films de la compétition officielle (21 avec les deux ajouts ultérieurs à la conférence de presse) de ce 76ème Festival de Cannes, signé Nanni Moretti. Un avenir (plus) radieux est aussi ce vers quoi tend le cinéma en salles après une désertification liée à la pandémie.

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    Cette édition 2023 du Festival de Cannes s’annonce particulièrement prometteuse avec une sélection « renouvelée » et beaucoup de nouveaux noms, de premiers films aussi, mais également les films de nombreux cinéastes ayant déjà figuré au palmarès ou ayant remporté la palme d'or (Wim Wenders, Nuri Bilge Ceylan, Ken Loach, Hirokazu Kore-Eda, Martin Scorsese, Nanni Moretti…).

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    Montée des marches – nuit © Jean-Louis Hupe / FDC

    Cette sélection est aussi élargie géographiquement, avec le retour de films venus de Chine ou d’Iran, mais aussi avec des films venus de pays ayant peu figuré ou même n’ayant jamais figuré en sélection officielle comme la Mongolie. Voilà qui annonce une belle « fenêtre ouverte sur le monde », pour paraphraser Bazin. Une sélection exigeante qui fera aussi la part belle aux lumières hollywoodiennes. Un programme qui devrait donc réjouir autant les cinéphiles les plus avertis que les amateurs de glamour. Sont à noter également le grand retour du cinéma italien avec trois films en compétition officielle ( Il sol dell'avvenire de Nanni Moretti, La Chimera de Alice Rohrwacher, et Rapito de Marco Bellochio) mais aussi un nombre record de réalisatrices en compétition officielle (Alice Rohrwacher, Justine Triet, Catherine Breillat, Jessica Hausner, Kaouther Ben Hania, Ramata-Toulaye Sy) et une belle présence du cinéma africain.

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    Selon Richard Attenborough, « Tout le monde s'imagine que le gigantisme est un facteur de joie et de satisfaction pour un metteur en scène. Ce n'est pas vrai. Le cinéma doit aussi définir, examiner et creuser l'éternel humain. »  Nous informer de l’état du monde mais aussi « définir, examiner et creuser l’éternel humain », voilà deux rôles majeurs du Festival de Cannes, qui devient alors un radiologue de la planète dont l'examen minutieux donne toujours des résultats toujours aussi passionnants qu’instructifs.

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    Iris Knobloch, nouvelle Présidente du Festival de Cannes et Thierry Frémaux, le Délégué général, ont annoncé, lors de la conférence de presse de ce 13 avril 2023, la Sélection officielle de ce 76ème Festival de Cannes, du moins une grande partie de celle-ci puisqu’elle sera complétée dans les jours à venir, comme chaque année, de même que le jury dont nous savons uniquement pour le moment qu’il sera présidé par le lauréat du la palme d’or 2017 (The Square) et 2022 (Sans filtre), Ruben Östlund. Ce 76ème Festival de Cannes aura lieu du 16 au 27 mai 2023.

    La conférence a débuté avec le discours de la nouvelle Présidente du Festival, Iris Knobloch qui succède ainsi à Gilles Jacob et Pierre Lescure, et qui se dit « très fière et très honorée » de ce nouveau rôle, racontant que son premier séjour au Festival de Cannes date de 1998 et qu’elle n’aurait jamais imaginé alors en devenir présidente. Elle a également souligné que « le Festival de Cannes est un vrai et extraordinaire tremplin pour le cinéma du monde de toutes les origines et de tous les genres. » Mais aussi que cette année, il s’agira d’ « un moment de réamour pour le cinéma », le public étant de retour en salles, ajoutant que « rien ne peut remplacer l’évènement culturel que représente une sortie en salles d’un film » et que  « cette multiplication des écrans individuels a renforcé le désir d’une expérience partagée dans une salle obscure. L’expérience du cinéma pur est irremplaçable. » Elle a également rappelé un des objectifs du festival : « prendre le pouls de la création et du cinéma en train de se faire. » Enfin, elle a terminé en paraphrasant Saint-Exupéry selon lequel « le secret d’un couple réussi, c’est de regarder dans la même direction » et se disant persuadée que le nouveau tandem qu’elle forme avec Thierry Frémaux va « marcher car nous partageons la même vision d’un festival fidèle à ses cinéastes et résolument tourné vers l’avenir. »

    Iris Knobloch a ensuite laissé la parole à Thierry Frémaux pour l’annonce de la sélection officielle au sujet de laquelle nous savions déjà que :

    - Jeanne du Barry de Maïwenn fera l'ouverture du festival. Le sixième long métrage de la réalisatrice sera projeté le mardi 16 mai sur l’écran du Grand Théâtre Lumière, après la cérémonie d’ouverture retransmise en direct sur France Télévisions et Brut. Jeanne du Barry sortira le même jour dans les salles françaises.  Maïwenn incarne elle-même l’héroïne éponyme aux côtés de Johnny Depp, Benjamin Lavernhe, Melvil Poupaud, Pierre Richard, Pascal Greggory et India Hair. Le film est dédié à la vie, à l’ascension et à la chute de la favorite du roi Louis XV.

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    - Indiana Jones revient au Festival de Cannes pour l’avant-première mondiale de Indiana Jones et le Cadran de la Destinée, réalisé par James Mangold, avec Harrison Ford dans le rôle du héros légendaire. 15 ans après la présentation en 2008 de Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal réalisé par Steven Spielberg, le dernier volet de la saga Lucasfilm sera projeté le jeudi 18 mai à Cannes et sortira en salles le 28 juin en France et le 30 juin aux États-Unis. Le Festival rendra à cette occasion un hommage exceptionnel à Harrison Ford pour l’ensemble de sa carrière avec une projection notamment de quelques extraits des Cent et une nuits de Simon Cinéma d'Agnès Varda dans lequel il apparaissait.

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    -  En accord avec Apple Original Films, Martin Scorsese présentera en avant-première mondiale Killers of the Flower Moon, son nouveau long métrage. L’événement marquera le retour du cinéaste en Sélection officielle pour la première fois depuis la présentation de After Hours en 1986. Au générique : Leonardo DiCaprio, Robert De Niro, Lily Gladstone, Jesse Plemons, Cara Jade Myers, JaNae Collins, Jillian Dion, Tantoo Cardinal...Le film sera présenté le samedi 20 mai dans le Grand Théâtre Lumière. Synopsis : En Oklahoma, dans les années 20, les meurtres en série dont ont été victimes les membres de la communauté Osage, qui s'était enrichie grâce au pétrole présent sous ses terres. Cette série de meurtres brutaux est aujourd’hui connue sous le nom de Règne de la Terreur.

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    - Strange Way of Life de Pedro Almodóvar sera projeté en Sélection officielle et en avant-première mondiale, en présence du réalisateur et des deux comédiens principaux Ethan Hawke et Pedro Pascal. Western tourné dans le sud de l'Espagne, ce court métrage est la deuxième expérience du cinéaste en langue anglaise, après La Voix Humaine réalisé en 2020. La projection du film sera suivie d'une rencontre avec Pedro Almodóvar et l'équipe du film. Synopsis : Un homme traverse à cheval le désert qui le sépare de Bitter Creek. Il vient rendre visite au Shérif Jake. Vingt-cinq ans plus tôt, le Shérif et Silva, l'éleveur qui vient à sa rencontre, travaillaient ensemble comme tueurs à gages. Silva lui rend visite sous prétexte de retrouver son ami de jeunesse, et ils fêtent effectivement leurs retrouvailles, mais le lendemain matin le Shérif Jake lui dit que la raison de son voyage n'est pas de suivre les traces de leur ancienne amitié…

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    ©  Iglesias Más / El Deseo

    Thierry Frémaux a tenu par commencer en saluant la mémoire de Carlos Saura. En préambule, il a ensuite souligné que le comité de sélection « a vu plus de 2000 films témoignant que le cinéma mondial est plein de vitalité », en rappelant que « quiconque fait un film de plus d’une heure et souhaite le soumettre, le film sera vu » et soulignant la « grande démocratie cannoise qui fait que le rêve est toujours là ». Il a défini la sélection 2023 comme « renouvelée, ponctuée ici et là de grands auteurs. Un instantané de ce qu’a été la création cinématographique mondiale. Cette sélection va donner une idée de ce qu’est le cinéma dans son esthétique et dans son industrie. » Thierry Frémaux a également précisé que cette sélection serait élargie géographiquement avec « deux pays historiques très présents : l’Italie et les Etats-Unis mais aussi avec des pays qui n’ont pas l’habitude de venir comme la Mongolie qui vient pour la première fois en Sélection officielle » mais aussi une « nouvelle génération de cinéastes africains parmi lesquels beaucoup de réalisatrices. » Concernant le nombre de films sélectionnés, il a également spécifié que « après deux années de générosité pour permettre à des films qui, en 2002 et 2021, n’avaient eu de destin en salles, d’être exposés, nous sommes revenus à un étiage de films que vous connaissez. »

    Il a ensuite détaillé les films de la sélection officielle en commençant par Un Certain regard : « Nous avons recentré Un Certain Regard sur le jeune cinéma, un cinéma un peu plus de recherche. »

    J’ai d'ores et déjà noté quelques films de cette sélection (qui s’annonce particulièrement riche de découvertes) à voir absolument : Goodbye Julian, un film soudanais de Mohamed Kordofani, Crowra de João Salaviza et Renée Nader Messora, un film « qui évoque ces populations brésiliennes si douloureusement malmenées dans l’histoire récente du Brésil », les films français Rosalie de Stéphanie Di Giusto et Rien à perdre de Delphine Deloget, un premier film, mais aussi le film d’ « un cinéaste australien aborigène qui évoque cette histoire complexe de l’Australie, produit par Cate Blanchett », The new boy de Warwick Thornton, ou encore le premier film d’une réalisatrice venant de Mongolie, If only I could hibernate de Zoljargal Purevdash et enfin le film qui fera l’ouverture Un Certain Regard, Le règne animal de Thomas Caillet, le « réalisateur très célébré du film Les Combattants, un film cette fois avec Romain Duris, Paul Kircher, Adèle Exarchopoulos » a rappelé Thierry Frémaux. La comédie sera également au programme avec la réalisatrice canadienne Monia Chokri et sa « comédie chokriesque » Simple comme Sylvain.

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    "Rosalie" de Stéphanie Di Giusto © 2023 TRESOR FILMS - GAUMONT - LDRPII - AR TÉMIS PRODUCTIONS

     Thierry Frémaux a dernier a ensuite détaillé Les Séances Spéciales, ainsi définies : « des cinéastes qui viennent donner des nouvelles », comme Kleber Mendonça Filho pour Portraits fantômes, un « retour à Recife, un essai sur sa ville et l’histoire de sa ville à travers les cinémas». De retour à Cannes également : Wim Wenders avec le portrait d’un sculpteur, Le bruit du temps, Anselm Kiefer, ou encore Steve McQueen avec Occupied city et Wang Bing pour Man in black, « l’histoire d’un grand témoin de la révolution culturelle. »

    Thierry Frémaux a ensuite détaillé la section Cannes Première indiquant que pour cette section « nous avons voulu des films de nature à sortir dans les salles pour rencontrer un large public », une « manière de programmer un certain cinéma au Festival de Cannes aux côtés du Festival de Cannes ». Dans Cannes Première, vous pourrez ainsi retrouver : Le temps d’aimer de Katell Quilléveré, Fermer les yeux de Victor Erice, un « cinéaste rare dans l’histoire du cinéma mondial, qui a été membre du jury, un film sur le cinéma, comment le cinéma capte le passé, le conserve, le restitue ». Dans Cannes Première, vous pourrez aussi découvrir le nouveau film de Martin Provost, Bonnard, Pierre et Marthe. Et enfin, Kubi, film japonais de samouraï de Takeshi Kitano.

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    "Le temps d'aimer" de Katell Quillévéré - © Roger Arpajou.

    En Séances de minuit seront présentés Omar La Fraise de Elias Kelkeddar, un « film algérien tourné à Alger, une vision iconoclaste, singulière et drôle d’Alger, une comédie avec Reda Kateb et Benoît Magimel » (d’ailleurs au générique de trois films en Sélection officielle dont également La Passion de Dodin-Bouffant de Tran Anh Hung et Rosalie de Stéphanie Di Giusto) et enfin Acide, un film avec Guillaume Canet de Just Philippot qui avait réalisé La Nuée.

    Hors compétition, comme je l’évoquais plus haut, vous retrouverez Killers of the flower moon de Martin Scorsese au sujet duquel Thierry Frémaux a annoncé son souhait de le voir figurer ensuite en compétition. Dans cette catégorie, nous pourrons également découvrir The Idol de Sam Levinson avec Lily-Rose Depp et le chanteur The Weeknd.

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    Credit: Courtesy of HBO

    Ou encore Cobweb de Jee-Woon Kim qui « a fait sa nuit américaine », film dans lequel nous retrouverons Song Kang-Ho, l’acteur lauréat du prix d’interprétation 2022 pour Les bonnes étoiles de Kore-eda.

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    "Cobweb" ("Dans la toile") de Kim Jee-woon - ©  Anthology Studios / Barunson Studio / Luz y Sonidos

    Enfin, hors compétition encore, sera projeté Indiana Jones et le cadran de la destinée, évoqué plus haut, au sujet duquel Thierry Frémaux a précisé que « Phoebe Waller-Bridge est une actrice formidable qui donne un élan et un allant à cette comédie d’aventure ».

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    "Club Zero" de Jessica Hausner - Compétition officielle - ©  Coproduction Office / Fred Ambroisine

    Enfin, ont été annoncés les 19 films de la compétition, une liste amenée à être complétée qui « va mêler de jeunes cinéastes qui viennent rarement ou pour la première fois avec des vétérans dont nous connaissons le travail et l’œuvre. » « En matière d’art, il n’y a pas de date de péremption pour les cinéastes ou pour les œuvres » a également rappelé Thierry Frémaux, ajoutant que « tous les films que vous allez voir dans cette sélection officielle sont des films de cinéma, au sens que ce sont des objets singuliers.  Là ce sont des prototypes, des propositions. » Parmi les cinéastes habitués de Cannes, souvent déjà primés, voire lauréats de la palme d’or, nous retrouverons ainsi notamment :

    - Aki Kaurismaki pour Les feuilles mortes (Fallen leaves), déjà récompensé pour L’homme sans passé en 2002 (Grand prix et prix d’interprétation féminine),

    - Wes Anderson, pour Asteroid city (avec Scarlett Johansson, Margot Robbie, Tom Hanks) au sujet duquel Thierry Frémaux a déclaré : « Je dirais pour le résumer que c’est un film de Wes Anderson. Un casting prestigieux. Ils vont arriver à 100 au pied des marches. Un cinéma d’assemblage de miniatures toutes plus extraordinaires les unes que les autres. »,

    - Hirokazu Kore-Eda, autre ancien lauréat de la palme d’or en 2018 pour Une affaire de famille mais aussi du prix du jury en 2013 pour Tel père, tel fils, de retour pour Monster, un « film japonais sur les questions que pose l’interprétation qu’on peut avoir d’un incident entre un professeur et un élève. Un film qui n’est pas Rashômon mais qui a une filiation avec le film de Kurosawa »,

    - Nanni Moretti avec Le Soleil de l’avenir (Il sol dell’avenire), autre ancien lauréat de la palme d’or, en 2001 pour La Chambre du fils, et prix de la mise en scène en 1994 pour Journal intimeSynopsis : Giovanni, cinéaste italien renommé, s’apprête à débuter le tournage d'une fresque politique. Mais entre son couple en crise, son coproducteur au bord de la faillite et le monde du cinéma qui change, tout semble jouer contre lui ! Toujours sur la corde raide, Giovanni va devoir repenser sa manière de faire s’il veut mener tout son petit monde vers un avenir radieux.

    - Alice Rohrwacher pour La Chimera, une « cinéaste très formaliste pleine de questions sur ce qu’est le cinéma »,

    - Nuri Bilge Ceylan, autre ancien lauréat de la palme d’or, en 2014 pour Winter sleep mais aussi grand prix en 20O3 pour Uzak, Prix de la mise en scène en 2008 pour Les trois singes, Grand prix ex-aequo pour Il était une fois en Anatolie en 2011, sélectionné pour Les herbes sèches, « tourné dans l’est du pays dans un pays de neige avec des gens qui s’interrogent sur le sens de la vie. »

    - Catherine Breillat avec L’été dernier, « des problèmes de santé l’avaient éloignée du cinéma. Saïd Ben Saïd est allé la chercher pour lui faire cette proposition » a expliqué Thierry Frémaux.

    - Marco Bellochio pour Rapio, le troisième film italien de cette sélection, « l’histoire vraie d’un enfant kidnappé que se disputent catholiques et communauté juive. »,

    -Todd Haynes avec May december, un film avec Natalie Portman et Julianne Moore,

    - Ken Loach, Prix du jury en 1990 pour Hidden agenda, Prix du jury ex-aequo en 1993 pour Raining stones,  Palme d’or en 2006 pour Le vent se lève et en 2016 pour Moi, Daniel Blake, Prix du jury en 2012 pour La part des anges, cette année présent  pour The old oak dont le synopsis est le suivant : TJ Ballantyne est le propriétaire du "Old Oak", un pub qui est menacé de fermeture après l'arrivée de réfugiés syriens placés dans le village sans aucun préavis. Bientôt, TJ rencontre une jeune Syrienne, Yara, qui possède un appareil photo. Une amitié va naître entre eux... « Avec son scénariste, Paul Laverty, Loach a embrassé à cœur perdu toutes ces problématiques contemporaines»  a précisé Thierry Frémaux.

    - Wim Wenders, palme d’or pour Paris Texas en 1984 mais aussi Prix de la mise en scène pour Les ailes du désir en 1987, Grand prix du jury en 1993 pour Si loin, si proche !. Il revient cette année avec Perfect days, « l’histoire d’un homme déchu mais heureux incarné par la star japonaise Koji Yakusho. Un homme qui nettoie les toilettes publiques de Tokyo et qui va de toilettes en toilettes en écoutant du rock. » Wim Wenders qui revient en compétition et qui sera donc à Cannes pour deux films.

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    "Banel e Adama"de Ramata-Toulaye Sy  - ©  Tandem Films

    Enfin, parmi les nouveaux, nous découvrirons une cinéaste sénégalaise avec un premier film prometteur, un « film à la lisière de l’expérimentation », Banel e Adama de Ramata-Toulaye Sy. En lice également La passion de Dodin Bouffant de Tran Anh Hun avec Benoît Magimel et Juliette Binoche

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    Copyright : Photo : Carole Bethuel ©2023 CURIOSA FILMS – GAUMONT – FRANCE 2 CINÉMA

    Wang Bing, comme Wim Wenders, présentera cette année deux films à Cannes. Le film Jeunesse sera ainsi en compétition, le film d’un « auteur chinois qui ne vit plus en Chine mais qui fait toujours des documentaires sur son pays. Un film immersif sur les ateliers de tissage en Chine. Un film qui signe le retour du documentaire à Cannes. »

    Thierry Frémaux a conclu par un clin d’œil à la Semaine de la Critique (retrouvez le programme en bas de cet article) et à la Quinzaine des Réalisateurs (qui annoncera son programme mardi) mais aussi au Festival International du Film d’Animation d’Annecy en indiquant que des films d’animation seront sans doute annoncés ultérieurement et insistant enfin sur son souhait que « la ville de Cannes soit pendant deux semaines au cœur du monde et qu'elle place le cinéma que nous aimons au cœur du monde. »

    Cet article sera complété au fur et à mesure des annonces. Suivez également mes posts au sujet du Festival de Cannes puis en direct sur Instagram (@Sandra_Meziere).

    LES ANNONCES ULTÉRIEURES  À LA CONFÉRENCE DE PRESSE :

    -Chiara Mastroianni sera la maîtresse de cérémonie du 76ème Festival de Cannes. Un excellent choix que celui de cette actrice synonyme d'élégance et d'intelligence. Cette dernière a ainsi déclaré, à propos de ce rôle qu'elle remplira dès le 16 mai pour la cérémonie d'ouverture : "La première fois que je suis allée au Festival de Cannes, c’était pour mon premier film, Ma saison préférée de André Téchiné. Nous étions en compétition officielle, j’avais 20 ans, et j’étais très impressionnée. J’ai eu la chance d’y retourner de nombreuses fois en compétition, et aussi dans d’autres sélections, comme Un Certain Regard par exemple (où elle a reçu le Prix d’interprétation pour Chambre 212 dans la sélection en 2019 ndlr), et c’est toujours pour moi le même émerveillement, le même trac que la première fois. J’ai aussi été dans le jury présidé par Martin Scorsese. Ce fût une expérience incroyable de vivre 10 jours de cinéma intense avec un jury passionnant. Cette fois-ci, en revenant en tant que maîtresse de cérémonie, je vais découvrir une autre facette du Festival de Cannes, que je ne connais pas. J’ai un trac immense mais je suis ravie. Je le vis comme une chance absolue d’assister à la plus belle sélection de cinéma du monde. Je le fais avec beaucoup de sincérité car mon désir de devenir comédienne est né de mon amour des films, de mon plaisir de spectatrice. Je suis toujours très admirative de voir comment Thierry Frémaux parvient à chaque fois, à proposer une sélection de longs métrages tout à fait éclectique et où, parfois, surgit un premier film qui éblouit tout le monde. Parce que c’est aussi ça ce festival, un tremplin qui peut tout faire basculer. Le Festival est une promesse de sensations vertigineuses, un endroit où existe toujours la possibilité de l’inattendu."

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    - Howard Shore invité de la Leçon de musique 2023 du Festival de Cannes : depuis 2018, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique s’associe au Festival de Cannes afin de valoriser la musique de film et les compositeurs. Dans le cadre de sa programmation officielle, le festival accueillera pour la 2ème année consécutive la « Leçon de musique ». Cette année, elle sera donnée par Howard Shore. Sa Leçon de musique sera l'occasion pour lui de partager son expérience et les coulisses de ses créations. La Leçon de musique se déroule le lundi 22 mai à 16h30 en Salle Buñuel et sera animée par Stéphane Lerouge. Le compositeur a travaillé avec les plus grands cinéastes : Martin Scorsese pour After hours en 1985, prélude à une collaboration qui prendra son envol dix-sept ans plus tard avec Gangs of New York, The Aviator, Les Infiltrés et Hugo Cabret. Puis ce seront Jonathan Demme (Le Silence des Agneaux, Philadelphia), David Fincher (Seven, The Game, Panic room) ou Tim Burton (Ed Wood). Il faut aussi citer, en 1999, la rencontre décisive avec Arnaud Desplechin sur Esther Kahn...

    - La sublime affiche en noir et blanc de cette année, dévoilée le 19 avril 2023, représente Catherine Deneuve, le 1er juin 1968, sur la plage de Pampelonne, près de Saint-Tropez, pour le tournage de La Chamade d’Alain Cavalier, adapté du roman de Françoise Sagan. Elle interprète Lucile dont le « cœur bat frénétiquement, précipitamment, passionnément. Comme celui de l’amour du cinéma que le Festival de Cannes célèbre chaque année : on entend résonner partout ses pulsations vivantes et habitées. Le cœur du 7e Art, de ses artistes, de ses professionnels, de ses amateurs, de la presse bat la chamade, au rythme de l’urgence qu’impose son éternité. Joyeuse, insolente et romanesque, une jeune femme aux longs cheveux blonds sourit, confiante, à son avenir. C’est une certaine magie que Catherine Deneuve incarne, pure, incandescente et parfois transgressive. C’est cette magie indicible que le 76e Festival International du Film fait résonner avec cette affiche intemporelle. Pour redire le présent glorieux du cinéma et envisager son futur plein de promesses. Car Catherine Deneuve est ce que le cinéma doit se souvenir d’être : insaisissable, audacieux, irrévérencieux. Une évidence. Une nécessité. », nous précise le communiqué de presse du Festival. Dans ce roman que j’aime tant, comme tous ceux de Sagan, on peut aussi lire ces répliques :

    « Ton cœur bat très fort, dit-elle. C'est la fatigue ?

    - Non, dit Antoine, c'est la chamade. »

    « ... J'ai eu peur de vivre à côté, ajouta-t-elle confusément.

    - À côté de quoi ?

    - De la vie. De ce que les autres appellent la vie. »

    Voilà aussi ce que nous permet chaque année le Festival de Cannes : une cavalcade d’émotions, la chamade, mais aussi tout en la regardant par le prisme de l’écran, de ne pas passer à côté de la vie, d’en disséquer chaque parcelle de seconde.

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    - Les studios d’Animation Pixar sont de retour au Festival de Cannes le 27 mai prochain pour la présentation en avant-première mondiale de leur nouveau long métrage Élémentaire. Présenté Hors Compétition, le film sortira en salles le 16 juin aux États-Unis et le 21 juin en France. Élémentaire est le quatrième long métrage des studios d'Animation Pixar à être présenté en Sélection officielle, après Là-Haut, Vice-Versa et Soul. A cette occasion, le festival recevra Pete Docter, le réalisateur Peter Sohn, la productrice Denise Ream et les nombreux comédiens ayant prêté leurs voix aux personnages du film.  Adèle Exarchopoulos incarne ainsi Flam -une jeune femme intrépide et vive d’esprit - tandis que Vincent Lacoste interprète Flack, un garçon sentimental et attachant, qui au fil de l’aventure, va faire découvrir à la jeune tête brûlée que la vie peut être plus « coule » qu’elle n’y parait. Pour l’un comme pour l’autre, il s’agit d’une première expérience de doublage.

    L’histoire :
    Dans la ville d’Element City, le feu, l’eau, la terre et l’air vivent dans la plus parfaite harmonie. C’est ici que résident Flam, une jeune femme intrépide et vive d’esprit, au caractère bien trempé, et Flack, un garçon sentimental et amusant, plutôt suiveur dans l’âme. L’amitié qu’ils se portent remet en question les croyances de Flam sur le monde dans lequel ils vivent...

    - Entourée d’Ana Lily Amirpour, Charlotte Le Bon, Karidja Touré et Shlomi Elkabetz, la réalisatrice et scénariste hongroise Ildikó Enyedi décernera la Palme d’or du court métrage et les 3 prix de La Cinef destinés aux films d’école de la Sélection officielle.

    - Le 28 février dernier, Ruben Östlund a été annoncé comme Président du Jury. Pour cette édition, qui succède à celle du 75e anniversaire, le Festival de Cannes souhaite saluer l’arrivée d’une génération d’artistes qui réalisent, qui jouent, qui chantent, qui écrivent. Aux côtés d’un Président, déjà deux fois récompensé d’une Palme d’or, on retrouve la réalisatrice marocaine Maryam Touzani, l’acteur français Denis Ménochet, la scénariste et réalisatrice britanico-zambienne Rungano Nyoni, l’actrice et réalisatrice américaine Brie Larson, l’acteur américain Paul Dano, l’écrivain afghan Atiq Rahimi, le réalisateur argentin Damián Szifron, ainsi que la réalisatrice française Julia Ducournau, qui remporta la récompense suprême en 2021.

    - Le Festival de Cannes l’a décernée à Forest Whitaker, Agnès Varda, Jean-Pierre Léaud, Jodie Foster ou Manoel de Oliveira, Michael Douglas recevra la Palme d’or d’honneur du 76e Festival de Cannes, qui saluera sa brillante carrière et son engagement pour le cinéma. Le Festival de Cannes lui rendra hommage lors de la cérémonie d’Ouverture, qui sera retransmise en direct sur France 2 et sur Brut. à l’international, le mardi 16 mai prochain.

    Après Rossy de Palma en 2022, l’actrice française Anaïs Demoustier sera la Présidente du Jury de la Caméra d’or du 76e Festival de Cannes, qui récompensera un film parmi tous les premiers longs métrages présentés en Sélection officielle et dans les sections parallèles. Le Jury remettra son prix lors de la cérémonie de clôture du 76e Festival de Cannes le samedi 27 mai prochain. Elle sera accompagnée de : RAPHAËL PERSONNAZ (acteur), NATHALIE DURAND (Directrice de la Photographie), MIKAEL BUCH (Scénariste et réalisateur), SOPHIE FRILLEY (CEO de TITRAFILM), NICOLAS MARCADÉ (Rédacteur en chef des Fiches du Cinéma et l’Annuel du Cinéma).

    - Après la réalisatrice, actrice et productrice italienne Valeria Golino, l'acteur américain John C. Reilly sera le Président du Jury Un Certain Regard du 76e Festival de Cannes. Il sera entouré de la réalisatrice et scénariste française Alice Winocour, de l'actrice allemande Paula Beer, du réalisateur et producteur franco-cambodgien Davy Chou et de l'actrice belge Émilie Dequenne. Il aura pour mission de remettre le Palmarès de cette section qui célèbre un jeune cinéma, d’auteur et de découverte. 20 œuvres sont sélectionnées cette année (dont la dernière figure en fin de ce communiqué), parmi lesquelles 8 sont des premiers films. L’année dernière, c’est le film des réalisatrices françaises Lise Akoka et Romane Gueret, Les Pires, qui avait remporté le Prix Un Certain Regard remis par la Présidente du Jury Valeria Golino.

    - Salem de Jean-Bernard Marlin a également été ajouté à la sélection Un Certain Regard lors de l'annonce du jury.

    - Le jury du Prix de la Citoyenneté sera présidé par Maria de MEDEIROS (Actrice, réalisatrice, scénariste, et compositrice franco-portugaise), accompagnée de :  Philippe Faucon (Réalisateur, scénariste, producteur français), Rachid Hami (Acteur, réalisateur et scénariste franco-algérien), Inna Modja (Musicienne et actrice malienne), Sophie Torlottin (Journaliste, cheffe- adjointe du service Culture de RFI). Leila et ses frères de Saeed Roustaee (dont vous pouvez retrouver ma critique ici) avait l’an passé obtenu le Prix de la Citoyenneté. Line Toubiana, Françoise Camet, Guy Janvier, Jean-Marc Portolano ont créé en 2017 une association, Clap Citizen Cannes. Ces quatre fondateurs de l'association, tous critiques et cinéphiles passionnés, sont attachés aux valeurs d'humanisme, d'universalisme et de laïcité de la Citoyenneté.  Le président de l'association est Laurent Cantet (palme d'or 2008 pour son mémorable Entre les murs). Cette association a pour but de décerner le prix de la citoyenneté à un des films de la sélection officielle du Festival du Film International de Cannes. Le film primé incarne des valeurs humanistes, laïques et universalistes. Le président du jury de la première édition du Prix de la Citoyenneté était le cinéaste Abderrhamane Sissako. Pour en savoir plus :  https://www.prixdelacitoyennete.fr/

    - Comme chaque année, Cannes Classics et le Cinéma de la Plage nous réservent des projections qui s’annoncent réjouissantes. Cette sélection 2023 est dédiée à Jean-Luc Godard dont le dernier travail, Drôles de guerres, sera présenté, comme tous ses derniers films, en avant-première au Festival de Cannes. Le cinéaste sera ainsi célébré avec la présentation en exclusivité mondiale de son dernier film, d’un nouveau documentaire qui lui est consacré et de la restauration 4K d’un de ses chefs-d’œuvre les plus célèbres.

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    Parmi les séances de Cannes Classics que je vous recommande également : Classe tous risques de Claude Sautet en version restaurée ou encore Quand Jim Jarmusch rencontre Man Ray. Les quatre films du légendaire photographe Man Ray viennent ainsi d’être restaurés. Jim Jarmusch et Carter Logan, du groupe Sqürl, les ont réunis en un seul et unique objet artistique et en ont composé la bande originale. Actrice et réalisatrice, souvent venue en Sélection officielle, Présidente du Jury en 2001, Liv Ullmann sera également présente pour cette 76e édition à l’occasion d’un documentaire dans lequel elle se livre sur sa carrière, sa vie et ses engagements. Vous pourrez également (re)voir La Maison du docteur Edwards dAlfred Hitchcock. Une présentation et une restauration de Walt Disney Studios en association avec The Film Foundation, avec la participation de l’Academy Film Archive, avec la participation de Martin Scorsese et de Steven Spielberg. A ne pas manquer également : la célébration de Jean-Pierre Bacri avec l’inénarrable film Le Sens de la fête d’Éric Tolédano et Olivier Nakache . Une présentation de Gaumont. En copie neuve, la plus grande comédie de ces dernières années avec un Jean-Pierre Bacri majestueux.  En présence des réalisateurs d’Éric Tolédano et Olivier Nakache venus fêter le Festival de Cannes sur la Plage.

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    Parmi les autres évènements de ce Cannes Classics 2023, figure également l’avant-première mondiale de Flo  de Géraldine Danon   Un film-événement sur la grande navigatrice Florence Arthaud.  En présence de Géraldine Danon, Stéphane Caillard, Samuel Jouy, Pierre Deladonchamps et Alexis Michalik. Retrouvez, ici, le programme complet de Cannes Classics et du Cinéma de la Plage 2023.

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    La Semaine du Cinéma Positif dont ce sera cette année la 8ème édition aura lieu du 24 au 27 mai 2023, parrainée par l'acteur et réalisateur Eric Judoc. Créée en 2016 par Positive Planet présidé par Jacques Attali, en partenariat avec le CNC et la Ville de Cannes, la Semaine du Cinéma Positif (dirigée par Sam Bobino) à l’occasion du Festival International du Film de Cannes, consacre un cinéma qui change notre regard sur le monde, éveille les consciences, interroge son industrie et met son art au service des générations futures. Le cinéma positif rassemble, fait bouger les lignes, influence nos modes de pensées, nos comportements et invite les citoyens du monde entier à s’engager. La 8e édition de la Semaine du Cinéma Positif proposera, pendant le Festival International du Film, du 24 au 27 mai prochain, des projections de films en salle et en plein air, des rencontres et la remise du prix du cinéma positif 2023 au film le plus positif en compétition officielle à Cannes. Retrouvez mon article détaillant le programme de cette 8ème Semaine du Cinéma Positif, ici.

     

    SELECTION OFFICIELLE DU FESTIVAL DE CANNES 2023

     

    FILM D’OUVERTURE

    JEANNE DU BARRY

    Maïwenn

    Hors Compétition

     

    COMPETITION

     

    CLUB ZERO

    Jessica Hausner

    THE ZONE OF INTEREST

    Jonathan Glazer

     

    FALLEN LEAVES

    Aki Kaurismaki

     

    LES FILLES D'OLFA

    Kaouther Ben Hania

     

    ASTEROID CITY

    Wes Anderson

     

    ANATOMIE D'UNE CHUTE

    Justine Triet

     

    MONSTER

    Kore-eda Hirokazu

     

    IL SOL DELL'AVVENIRE

    Nanni Moretti

     

    L'ÉTÉ DERNIER

    Catherine Breillat

     

    KURU OTLAR USTUNE (LES HERBES SÈCHES)

    Nuri Bilge Ceylan

     

    LA CHIMERA

    Alice Rohrwacher

     

    LA PASSION DE DODIN BOUFFANT

    Tran Anh Hung

     

    RAPITO

    Marco Bellocchio

     

    MAY DECEMBER

    Todd Haynes

     

    JEUNESSE

    Wang Bing

     

    THE OLD OAK

    Ken Loach

     

    BANEL ET ADAMA

    Ramata-Toulaye Sy

    1er film

     

    PERFECT DAYS

    Wim Wenders

     

    FIREBRAND

    Karim Aïnouz

     

    UN CERTAIN REGARD

     

    LE RÈGNE ANIMAL

    Thomas Cailley

    Film d'ouverture

     

    LOS DELINCUENTES

    Rodrigo Moreno

     

    HOW TO HAVE SEX

    Molly Manning Walker

    1er film

     

    GOODBYE JULIA

    Mohamed Kordofani

    1er film

     

    KADIB ABYAD (LA MÈRE DE TOUS LES MENSONGES)

    Asmae El Moudir

     

    SIMPLE COMME SYLVAIN

    Monia Chokri

     

    CROWRÃ

    João Salaviza, Renée Nader Messora

     

    LOS COLONOS (LES COLONS)

    Felipe Gálvez

    1er film

     

    AUGURE

    Baloji Tshiani

    1er film

     

    THE BREAKING ICE

    Anthony Chen

     

    ROSALIE

    Stéphanie Di Giusto

     

    THE NEW BOY

    Warwick Thornton

     

    IF ONLY I COULD HIBERNATE

    Zoljargal Purevdash

    1er film

     

    HOPELESS

    Kim Chang-hoon

    1er film

     

    TERRESTRIAL VERSES

    Ali Asgari, Alireza Khatami

     

    RIEN À PERDRE

    Delphine Deloget

    1er film

     

    LES MEUTES

    Kamal Lazraq

    1er film

     

    HORS COMPETITION

     

    INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINÉE

    James Mangold

     

    COBWEB

    Kim Jee-woon

     

    THE IDOL

    Sam Levinson

     

    KILLERS OF THE FLOWER MOON

    Martin Scorsese

     

    SEANCES DE MINUIT

     

    KENNEDY

    Anurag Kashyap

     

    OMAR LA FRAISE

    Elias Belkeddar

     

    ACIDE

    Just Philippot

     

    CANNES PREMIERE

     

    KUBI

    Takeshi Kitano

     

    BONNARD, PIERRE ET MARTHE

    Martin Provost

     

    CERRAR LOS OJOS (FERMER LES YEUX)

    Victor Erice

     

    LE TEMPS D'AIMER

    Katell Quillévéré

     

    SEANCES SPECIALES

     

    MAN IN BLACK

    Wang Bing

     

    OCCUPIED CITY

    Steve McQueen

     

    ANSELM (DAS RAUSCHEN DER ZEIT) (LE BRUIT DU TEMPS, ANSELM KIEFER)

    Wim Wenders

     

    RETRATOS FANTASMAS (PORTRAITS FANTÔMES)

    Kleber Mendonça Filho

    COMPLEMENTS DE SELECTION OFFICIELLE (ANNONCES DU 24 AVRIL)

    COMPÉTITION

    BLACK FLIES

    Jean-Stéphane Sauvaire

    LE RETOUR

    Catherine Corsini

    (Projection le 17 mai)

    CANNES PREMIÈRE

    PERDIDOS EN LA NOCHE

    Amat Escalante

    L'AMOUR ET LES FORÊTS

    Valérie Donzelli

    (Au cinéma le 24 mai)

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    EUREKA

    Lisandro Alonso

    HORS COMPÉTITION

    L'ABBÉ PIERRE – UNE VIE DE COMBATS

    Frédéric Tellier

    (Au cinéma le 15 novembre 2023)

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    UN CERTAIN REGARD

    ONLY THE RIVER FLOWS

    Wei Shujun

    UNE NUIT

    Alex Lutz

    Le film sera projeté Hors Compétition en clôture du Certain Regard

    COURT MÉTRAGE

    FILLES DU FEU

    Pedro Costa

    SÉANCES SPÉCIALES

    LITTLE GIRL BLUE

    Mona Achache

    BREAD AND ROSES

    Sahra Mani

    LE THÉORÈME DE MARGUERITE

    Anna Novion

    SÉANCES DE MINUIT

    HYPNOTIC

    Robert Rodriguez

    PROJECT SILENCE

    Kim Tae-gon 

     

    LA SEMAINE DE LA CRITIQUE 2023

    C'est une image du sublime Aftersun de Charlotte Wells qui figure cette année sur l'affiche de l'édition 2023. Une petite digression pour vous parler de ce film à voir absolument. Un film sublime et triste, sublimement triste, comme un soleil d’été ardent soudain masqué après avoir ébloui avec intransigeance, comme l’insouciance et l’enfance et un père qui s’éclipsent avec une brusquerie déconcertante, peut-être à tout jamais. Film impressionniste sur quelques jours d’été entre un père et sa fille en Turquie. La gaieté un peu mélancolique de l’une. « Sur ce sentiment inconnu, dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse » aurait pu écrire Sagan à son propos, aussi. Les énigmatiques bleus à l’âme (titre d’un excellent roman de Sagan, aussi, au passage) de l’autre. Tous deux au bord du vide, chacun à leur manière : la fin des illusions pour l’un, de l’enfance pour l’autre. Moment suspendu, instants faussement futiles, dont on devine vaguement qu’ils sont essentiels, qu’on voudrait retenir mais comme les grains de sable qui filent entre les doigts, déjà ils périclitent entre les mailles de la mémoire. Un film gracieux, d’une délicatesse mélancolique qui charrie la beauté fugace de l’enfance devenue songe et la saveur inégalable de ses réminiscences (floues). Et puis ce dernier plan !! Celui du vide et du mystère que laissent les (êtres et moments, essentiels) disparus, que laissent les instants futiles dont on réalise trop tard qu’ils étaient cruciaux, fragiles et uniques. Celui du manque impossible à combler. Celui du (couloir) du temps qui dévore tout. Renversant d’émotions. Vous chavirerez, aussi, surtout si votre soleil d’enfance a été dévoré par l’ombre…

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    Le jury sera cette année présidé par Audrey Diwan.

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    LA QUINZAINE DES CINEASTES 2023

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    L'affiche 2023 rend hommage au sublime Val Abraham de Manoel de Oliveira (inspiré de Madame Bovary de Gustave Flaubert) qui fête cette année son 30e anniversaire (Quinzaine des Réalisateurs 1993).

    Tandis que la censure menaçait la parution de son roman, Flaubert avait déclaré : "Il y a de l'immoralité à bien écrire". La Quinzaine nous invite ainsi "au voyage du 17 au 26 mai à la découverte d'œuvres singulières, libres et impertinentes."

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    En plus de son programme alléchant, pour la clôture, la Quinzaine des Cinéastes nous proposera un programme exceptionnel avec Tarantino qui vinedra présenter un film surprise et discuter autour de sa contre histoire du cinéma. 

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    ET POUR VOS DEJEUNERS ET SOIREES...

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    Chaque année, pendant le Festival de Cannes, nous pouvons faire confiance à Nomade pour nous réserver les plus beaux moments de détente et d'échanges professionnels en toute convivialité, des escales gastronomiques et artistiques entre deux séances le midi ou en soirées. On se souvient ainsi d'inoubliables instants sur le rooftop du Five Seas Hotel, sur le toit du Palais des Festivals ou encore sur la plage Vegaluna.

    Cette année, pour la 76ème édition du Festival de Cannes, c'est sur la plage et le rooftop de l'hôtel 3.14 que s'installe Nomade, co-production de l'agence de communication Cartel (qui a récemment représenté des films que je vous avais vivement recommandés parmi lesquels "Les Trois mousquetaires : D'Artagnan", "Mon Crime", "La Syndicaliste", "Le Parfum vert", "Ténor"...)  et du groupe Le Perchoir.

    Résidence artistique itinérante et agence expérientielle créée par les fondateurs du groupe Perchoir et de l’agence de communication Cartel, Nomade réunit les communautés du cinéma, de la musique, des arts et de la gastronomie pour créer des moments mémorables. Pour en savoir plus , retrouvez ici mon article à ce sujet sur Inthemoodforcannes.com.

     

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  • Festival de Cannes 2023 – Présentation de la 8ème Semaine du Cinéma Positif

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    Je vous parle chaque année de la Semaine du Cinéma Positif (dont je vous recommande d'ores et déjà la programmation, ouverte à tous) qui, à l’image du Prix de la Citoyenneté que j’évoquais ici, met en valeur un cinéma « citoyen » avec pour objectifs : offrir une tribune au cinéma engagé et lanceur d’alertes, inciter les professionnels du cinéma à faire des films qui donnent envie de s’engager pour améliorer le monde dans l’intérêt des générations futures, inscrire l’événement dans l’ADN du Festival de Cannes, donner accès à la culture pour tous, offrir un événement autour du cinéma, gratuit, populaire et ouvert à tous.

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    (c) Vincent Muller

    Cette 8ème édition de la Semaine du Cinéma Positif aura lieu à Cannes, sous les auspices du Festival International du Film, du 24 au 27 mai et sera parrainée par l’acteur et réalisateur Éric Judor.

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    Créée en 2016 et organisée par le groupe Positive Planet présidé par Jacques Attali, en partenariat avec le CNC et la Ville de Cannes, la Semaine du Cinéma Positif (dirigée par Sam Bobino) a lieu chaque année à Cannes pendant le Festival International du Film et consacre un cinéma qui change notre regard sur le monde, interroge son industrie et met son art au service des générations futures. Le Cinéma Positif a pour vocation d’interpeller le spectateur, de le faire réagir et de l’encourager à s’engager et à agir pour un monde meilleur.

    Au total, ce sont 27 films qui seront projetés ou diffusés durant la 8e Semaine du Cinéma Positif (en salle, en plein air ou sur plateforme) et une dizaine de tables rondes ou rencontres qui seront organisées. Toutes les projections et rencontres sont gratuites et ouvertes au public, pour permettre à tous de pouvoir participer à l’événement.

    Au programme : des projections de longs métrages et de courts métrages pendant le Festival de Cannes en salle et en plein air (en partenariat avec TV5Monde, la Ville de Cannes et les festivals Méga Cities-Short Docs et Hello Planet), des conférences sur la plage du CNC et à la Fnac de Cannes : tables rondes et échanges avec des personnalités et professionnels du cinéma autour de la thématique de l’inclusion et de l’engagement, des rencontres avec les collégiens et les étudiants en cinéma de la Ville de Cannes et avec le public (partage d’expériences), la remise du Prix du Cinéma Positif au long métrage le plus positif de la sélection officielle en compétition au Festival de Cannes, la montée des marches de la délégation du Cinéma Positif, une programmation spéciale Cinéma Positif sur TV5 MONDE plus.

    Pendant la Semaine du Cinéma Positif à Cannes, l’acteur et réalisateur Éric Judor participera notamment à une rencontre avec les étudiants en cinéma du Campus de Cannes Georges Méliès pour un «partage d’éxpériences» (le jeudi 25 mai à 11 h), ainsi qu’à une rencontre sur la plage du CNC (le vendredi 26 mai à 11 h) et à la Fnac rue d’Antibes (le samedi 27 mai à 11 h). Éric Judor viendra également présenter son film Problemos (sortie en 2017), sur la place du Marché de la Bocca, à l’occasion d’une projection en plein air organisée avec la Ville de Cannes et en présence du Maire, David Lisnard (jeudi 25 mai à 21 h). Pour que la fête soit partout dans la ville et également dans les quartiers populaires. (L’ensemble de ces rendez-vous sont gratuits et ouverts au public).

    Le film Des quartiers au sommet sera projeté en avant-première en ouverture, en présence des réalisateurs Marine BOURGUIGNON TROMBINI & Loïc PREGHENELLA, de Nadir DENDOUNE (auteur du livre «Un Tocard sur le toit» qui a inspiré le film qui a inspiré le film L’Ascension et ce documentaire), de l’acteur Ahmed SYLLA (sous réserve) ainsi que des 30 adolescents de Seine-Saint-Denis et de Cannes qui feront le déplacement spécialement pour l’occasion.

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    Une programmation spéciale « Semaine du Cinéma Positif» sera proposée pendant la durée du Festival de Cannes, sur la plateforme TV5MONDEplus, du 19 au 28 mai, afin de partager l’événement partout dans le monde.

    Comme chaque année, les conférences de la Semaine du Cinéma Positif viendront clôturer le programme officiel des rencontres de la plage du CNC (plage du Gray d’Albion). Cette année les thèmes principaux seront: « le cinéma comme moyen d’inclusion professionnelle», « l’engagement », « l’écologie» (à quelques jours du traité international contre la pollution plastique à Paris présidé par le Président de la République, M. Emmanuel Macron, en présence de 145 chefs d’État) et le «genre documentaire», puisque c’est l’année du documentaire en France à l’initiative du CNC.

    PROGRAMME DES CONFÉRENCES DU 26 MAI

    11 h-11 h 15 > Ouverture

    11 h 15-12 h > Table ronde : Le cinéma comme moyen d’inclusion professionnelle

    12 h-13 h > Table ronde : «Le documentaire positif pour donner envie de s’engager» et «Le documentaire-court positif, nouveau format idéal pour créer de l’engagement auprès de la nouvelle génération ?»

    15 h-15 h 15 > Diffusion des Courts Métrages Lauréats du Hello Planet Festival 2022 (3 films autour du thème de «L’Alimentation de demain »: Viande (en présence du réalisateur Léo GIRAUDEAU), Le Batman-la nouvelle super diète, Jus-Tice)

    15 h 15-16 h > Table ronde: La Transition environnementale du cinéma : Où en sommes-nous? Vers un cinéma plus éco-responsable et éco-impactant

    16 h-16 h 30 > Table ronde: Grand témoin

    À l’issue de la journée de débats du 26 mai, aura lieu à 16h30, plage du CNC, la remise du Prix du Cinéma Positif au film le plus positif de la Sélection Officielle de la  76ème édition du Festival de Cannes, en présence de Jacques  Attali et des talents lauréats et remettants.

    Chaque année, une montée des marches symbolique du Palais des Festivals de Cannes par les différents « acteurs» de la Semaine du Cinéma Positif est organisée. Cette séquence est à la fois l’occasion de réaffirmer les liens forts qui unissent le Festival International du Film avec la Semaine du Cinéma Positif (placée officiellement sous les auspices du Festival de Cannes) et de mettre en lumière davantage la présence des talents engagés invités et le cinéma positif en général (vendredi 26 mai à 19 h).

    Catégories : SEMAINE DU CINEMA POSITIF Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • 76ème Festival de Cannes : programme des Talks Women In Motion

    Talks Kering women in motion Festival de Cannes 2023.png

    Ce sont là aussi désormais des rendez-vous incontournables du Festival de Cannes : les "Talks Women in motion".

    Pour cette 76ème édition du Festival de Cannes, Women In Motion accueillera, dans le cadre de ses Talks :

    Jeremy O. Harris, Katie Holmes, Jeanne Herry, Cate Blanchett & Coco Francini, Lily Gladstone, Michelle Yeoh, Philippine Leroy-Beaulieu, Stacy L. Smith & Eva Longoria 

    Ces personnalités viendront y partager leur regard sur la représentation des femmes et la diversité dans le cinéma, et plus largement et dans les arts et la culture. 

    Jeudi 18 mai – 11h
    Talk en présence de
    Jeremy O. Harris, dramaturge, acteur et philanthrope 
    Acteur dans The Sweet East
    présenté à la Quinzaine des cinéastes 2023

    Jeudi 18 mai – 15h
    Talk en présence de
    Katie Holmes, actrice, productrice et réalisatrice

    Vendredi 19 mai – 15h
    Talk en présence de
    Jeanne Herry, réalisatrice, scénariste et actrice

    Samedi 20 mai – 10h
    Talk en présence de
    Cate Blanchett, actrice et productrice & Coco Francini, productrice
    Coproductrices de The New Boy,
    présenté dans la section Un Certain Regard à la 76e édition du Festival de Cannes

    Samedi 20 mai – 11h30
    Talk en présence de
    Lily Gladstone, actrice dans Killers of the Flower Moon, 
    présenté en sélection officielle, hors compétition, 76e édition du Festival de Cannes

    Dimanche 21 mai – 14h30
    Talk en présence de
    Michelle Yeoh, actrice et productrice
    Lauréate du Prix Women In Motion 2023

    Mardi 23 mai – 11h 
    Talk en présence de
    Philippine Leroy-Beaulieu, actrice 

    Mardi 23 mai – 14h30
    Talk en présence de 
    Eva Longoria, actrice et productrice
    & Stacy L. Smith, professeure et chercheuse à l’USC Annenberg, Inclusion initiative 

    Les Talks seront retransmis en direct sur les réseaux sociaux de Kering et de ses partenaires, 
    sous le hashtag officiel : #WomenInMotion

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  • CRITIQUE de LEILA ET SES FRÈRES de Saeed Roustaee - Prix de la Citoyenneté du Festival de Cannes 2022

     

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    Leila et ses frères de Saeed Roustaee était présenté en compétition dans le cadre du 75ème Festival de Cannes à l’occasion duquel il a remporté le Prix FIPRESCI (jury de la fédération internationale de la presse cinématographique) et le Prix de la Citoyenneté* (je vous explique ce en quoi consiste ce prix en bas de cette page) lequel avait d’ailleurs déjà récompensé un formidable film iranien l’année précédente : Un héros de Asghar Farhadi.  Leila et ses frères sortira en DVD et Blu-ray le 29 mars, sera disponible en VOD dès le 23 mars et en achat digital dès le 16 mars.

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    Ci-dessus et ci-dessous, photos prises lors de la remise du Prix de la Citoyenneté au Festival de Cannes 2022.

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    Par ailleurs, ce samedi 11 mars 2023, à 14h, le film Leila et ses frères sera projeté au Grand Orient de France, dans le cadre d’un Ciné-Débat sur le thème de la liberté, ouvert à tous (inscription préalable obligatoire, informations en bas de cet article), qui sera sans aucun doute passionnant, a fortiori au regard de la situation actuelle en Iran et de l’effroyable répression qui tente de museler les courageuses tentatives d’émancipation de la population iranienne au cri de "Femme. Vie. Liberté", depuis le 16 septembre 2022, date de la mort en détention de la jeune Jina Mahsa Amini, arrêtée à cause d'un voile « mal » porté selon les forces de l'ordre iraniennes. Autant de bonnes raisons de vous parler de ce film incontournable, d’une force sidérante.

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    La loi de Téhéran (2019), son deuxième long-métrage après Life and a day (2016), avait permis à Saeed Roustaee de signer une arrivée retentissante dans le paysage cinématographique. Ce thriller social palpitant sur le trafic de drogue était, déjà, avant tout un état des lieux et une critique de l’Iran et de la corruption qui gangrène le pays.

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    Au début de Leila et ses frères, la caméra se rapproche d’un vieil homme qui fume, seul, dans un décor spartiate, jusqu’à se rapprocher de son visage marqué par la fatigue, les ans, la pauvreté. Un brillant montage alterné nous présente aussi un de ses fils et sa fille. Le premier se retrouve en plein chaos, en raison de la fermeture de son usine provoquée par le détournement de fonds commis par le patron. La mise en scène est nerveuse, évoque déjà une forme de suffocation. Les plans de groupe sont magistraux, presque picturaux, avec ces hommes aux casques jaunes qui sont réprimés par ceux aux casques noirs de l’armée, en un ballet tragique. Au calme du père s’opposent donc ces images de confusion au milieu de laquelle s’immisce la caméra. Une porte se ferme devant le vieil homme de dos. Le nom du film s'inscrit. Le cadre est planté, celui de deux mondes, d’une société dichotomique, et d’un gouffre infranchissable. Celui de destins en souffrance.

    Leila (Taraneh Alidoosti) a dédié toute sa vie à ses parents et à ses quatre frères. Très touchée par une crise économique sans précédent, la famille croule en effet sous les dettes et se déchire au fur et à mesure de leurs désillusions personnelles. Après avoir perdu son emploi de l’usine en faillite, Alireza (Navid Mohammadzadeh) est contraint de retourner vivre dans l’appartement exigu de ses parents. Il retrouve là deux de ses frères, vivant péniblement de petits boulots. Leila est surtout au service de ses parents. Manouchechr (Payman Maadi) vit de combines et arnaques diverses. Farhad (Mohammad Ali Mohammadi) est au chômage. Parviz (Farhad Aslani), aussi, avec ses 5 enfants. Le patriarche opiomane (Saeed Poursamimi) ne prête aucun intérêt à la détresse de ses enfants et à leur envie de s’en sortir. Son rêve est en effet de devenir le « parrain » de la famille, titre honorifique traditionnel. Il compte bien parvenir à ses fins en offrant l’intégralité des pièces d’or qu’il possède au mariage du fils de l’un de ses cousins. Afin de sortir ses frères de cette situation, Leila élabore un plan : acheter une boutique pour lancer une affaire avec ses frères. Chacun y met toutes ses économies, mais il leur manque un dernier soutien financier. Peu à peu, les actions de chacun de ses membres entraînent la famille au bord de l’implosion, alors que la santé du patriarche se détériore.

    Comme dans La loi de Téhéran, au-delà de portraits (ciselés) des personnages, c’est celui de l’Iran qui apparaît en filigrane. Un pays sous embargo américain et soumis aux soubresauts de la situation politique américaine (un tweet de Trump peut faire ainsi exploser la situation économique), soumis à l’inflation galopante, à la corruption, à la crise économique, aux traditions, au conservatisme religieux, à l’oppression patriarcale. Une société en crise dans toutes ses strates, totalement sous emprise et étouffée socialement, économiquement et politiquement. La tragédie familiale est donc la métaphore de celle de tout un pays qui essaie de s’en sortir, écrasé par le poids des traditions et du pouvoir. Dans ce marasme apocalyptique, des personnages se débattent pour s’en sortir.

    Le père symbolise à la fois ce pouvoir inique, écrasant, ces traditions étouffantes qui méprisent les femmes au point que son visage s’illumine après avoir fait déshabiller son petit-fils nouveau-né pour s’assurer qu’il s’agit bien d’un garçon. Face à lui et aux autres hommes de la famille (et même face à sa mère), Leila est d’une force, d’un courage, d’une combativité qui forcent l’admiration, symbole de ce pays qui aujourd’hui essaie de combattre l’oppression, de se tenir fièrement debout. Elle essaie d’éduquer le regard de ses frères à sortir des schémas traditionnels et patriarcaux. A son pragmatisme, sa combativité et son progressisme s’opposent les traditions dans lesquelles ils sont ancrés. De nombreux plans la montrent au milieu de ses frères ou face à ses frères jusqu’à ce qu’elle sorte du cadre, se retrouve dans l’ombre et descende des escaliers qui semblent la mener en enfer.

    Le scénario est d’une richesse exemplaire, de même que les dialogues : « J'ai peur même des bonnes choses. Quand tout va bien je me dis que ça ne peut pas durer. Je déteste les gens faillibles et j'ai peur des gens infaillibles. Même le bonheur me fait peur. » « Quand on t'inculque des convictions à la place de la réflexion, ça donne ça. »  « Moi j'ai compris que grandir c'est au fur et à mesure renoncer à ses désirs. »

    Saeed Roustaee ne délaisse aucun de ses personnages, faisant peu à peu éclater leurs personnalités, leurs secrets et mensonges. L’un a par exemple divorcé deux mois avant sans le dire à personne…  Manouchehr monte des arnaques. Et finalement tout cela le mènera à une impasse telle que la seule solution sera la fuite. La respiration semble d’ailleurs être uniquement dans un ailleurs, hors du pays.

    De nombreuses scènes sont d'une force inouïe comme une scène lors de laquelle Leila s’oppose à ses frères ou encore à sa mère et son père, d’une violence telle qu’elle s’achève par une gifle. Mais c’est surtout dans les silences et les regards que résident la force et la singularité de ce film.

    La musique du compositeur américain d'origine iranienne Ramin Kousha se fait plus présente et poignante à la fin du film comme un écho au chaos et aux déchirements familiaux avec notamment une danse mémorable sur Sokoot de Mohsen Yeganeh et Tavalod de Moein et Hayedeh.

    Au-delà de son scénario et de l’interprétation magistrale des acteurs qui incarnent les membres de cette famille déchirée, la grande force du film est sa mise en scène qui épouse le sentiment de suffocation des personnages dans ce misérable appartement. Ou qui au contraire les surplombe tel un démiurge écrasant et menaçant comme dans la salle du mariage, cette scène de mariage au flamboiement éphémère qui contraste avec l'atmosphère grisâtre de ce qui précède et ce qui suit est sans aucun doute une des scènes les plus fortes du film, une séquence particulièrement marquante. Ou quand le patriarche se retrouve seul éclairé sur l’estrade face à une salle plongée dans l’ombre. Que dire encore de cette scène où en un regard d’une rare intensité entre Alireza et une jeune femme dans le reflet d’une vitre puis dans l’embrasure d’une porte, on comprend toute une vie de regrets et un amour perdu !
    La force des silences et des regards culmine lors du dénouement, dans les regards que s’échangent le frère et la sœur devant le père, ces trois personnages étant alors dans la même pièce ensemble mais séparés, au contraire du début où ils étaient séparés mais ensemble dans leur souffrance. Et ces yeux de Leila qui se ferment et qui en disent tant…

    Le cinéma iranien regorge de tant de chefs-d’œuvre, de Kiarostami à Panahi, et de films que je vous recommande sur la situation en Iran. Mais celui-ci possède une résonance d’autant plus forte avec les évènements récents. Voyez-le. Vous en ressortirez sous le choc. Celui que suscitent les grands films. Suffocant, marquant et bouleversant.

    Digressions sur le cinéma iranien...

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    J’aurais de nombreux autres films iraniens à vous recommander notamment Taxi Téhéran  de Jafar Panahi dont le titre résume le projet. Cela pourrait être aussi Cinéma Téhéran tant les deux mots, Cinéma et Taxi, sont presque ici synonymes. Une déclaration d’amour au cinéma. Comme cette rose sur le capot de la voiture pour « les gens de cinéma sur qui on peut toujours compter », sans doute les remerciements implicites du réalisateur, au-delà de la belle image qui clôt le film et nous reste en tête comme un message d'espoir. Un hymne à la liberté. Un plaidoyer pour la bienveillance. Un film politique. Un vrai-faux documentaire d’une intelligence rare. Un état des lieux de la société iranienne. Un défi technique d’une clairvoyance redoutable. Bref, un grand film.  Et cette rose, sur le capot, au premier plan, comme une déclaration d'optimisme et de résistance. Entre ces deux plans fixes du début et de la fin : la vie qui palpite malgré tout. La fin n’en est que plus abrupte et forte. Un film qui donne envie d’étreindre la liberté, de savourer la beauté et le pouvoir du cinéma qu'il exhale, exalte et encense. Un tableau burlesque, édifiant, humaniste, teinté malgré tout d’espoir. Un regard plein d’empathie et de bienveillance. Ma critique complète, ici.

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    Je vous recommande aussi des films moins connus comme Les chats persans de Bahman Ghobadi ou encore Téhéran de Nader T.Homayoun qui montre un peuple désenchanté qui, à l'image de la dernière scène,  suffoque et meurt, et ne parvient pour l'instant qu'à retarder de quelques jours cette inéluctable issue. Un premier film particulièrement réussi, autant un thriller qu'un documentaire sur une ville et un pays qui étouffent et souffrent. Un cri de révolte salutaire, une nouvelle fenêtre ouverte sur un pays oppressé.

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    Et sans rapport avec la situation en Iran mais parce que c’est un des films les plus poétiques qu'il m'ait été donné de voir,  24 frames, le dernier de Kiarostami, disparu en juillet 2016,  des courts-métrages réunis par le producteur Charles Gillibert.  Chacune de ces « frames » est mémorable. De ces deux chevaux dansant langoureusement sous la neige sur fond de musique italienne, à surtout, ce dernier cadre. Une fenêtre à nouveau s’ouvrant sur des arbres qui se plient. Devant un bureau avec un écran avec, au ralenti, un baiser hollywoodien. Et, devant l’écran, une personne endormie. La magie de l’instant lui est invisible. Comme un secret partagé,  pour nous seuls, spectateurs, éblouis, de cet ultime plan du film et de la carrière de cet immense cinéaste. Comme une dernière déclaration d’amour au cinéma. A la fin des 5 minutes de ce baiser au ralenti sur l’écran de l’ordinateur s’écrivent ces deux mots, “The End”, sur une musique qui célèbre l’amour éternel. Une délicate révérence. Deux mots plus que jamais chargés de sens. Un film et une carrière qui s’achèvent sur l’éternité du cinéma et de l’amour. Un pied de nez à la mort. Son dernier geste poétique, tout en élégance. Et finalement peut-être la plus belle des réponses à l'oppression et à la violence.
     
    *Présentation du Prix de la Citoyenneté du Festival de Cannes

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    Line Toubiana (retrouvez ici son interview en 2018 dans laquelle elle nous présente le Prix de la Citoyenneté), Françoise Camet, Guy Janvier, Jean-Marc Portolano ont créé en 2017 une association, Clap Citizen Cannes. Ces quatre fondateurs de l'association, tous critiques et cinéphiles passionnés, sont attachés aux valeurs d'humanisme, d'universalisme et de laïcité de la Citoyenneté.  Le président  de l'association est Laurent Cantet (palme d'or 2008 pour  son mémorable Entre les murs). Cette association a pour but de décerner le prix de la citoyenneté à un des films de la sélection officielle du Festival du Film International de Cannes. Le film primé incarne des valeurs humanistes, laïques et universalistes. Le président du jury de la première édition du Prix de la Citoyenneté était le cinéaste Abderrhamane Sissako. Le prix a obtenu le soutien et l’appui logistique de Pierre Lescure et Thierry Frémaux, respectivement Directeur général et Délégué général du Festival de Cannes pour décerner ce "Prix de la Citoyenneté". Encore un prix vous direz-vous certainement. Certes, mais celui-ci me semble tout particulièrement nécessaire "parce que le monde change et parce que notre société est de plus en plus ouverte sur le monde". Il  est ainsi  destiné à accompagner son évolution : "Quel meilleur vecteur que le cinéma et sa puissance créatrice pour évoquer, analyser et réfléchir à l'évolution des réalités humaines, sociales, politiques, territoriales ?" peut-on ainsi lire sur le site officiel du prix.

    Ce Prix s'inscrit dans 2 traditions :

    Celle de la citoyenneté telle qu’elle a été définie dans la Déclaration des droits de l’homme et du Citoyen de 1789 

    - Article 11 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. » 

    Celle de la résistance à l’oppression

     ...sous toutes ses formes que symbolise si bien Jean Zay, ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts qui a créé le premier Festival de Cannes en 1939, en opposition à la Mostra de Venise soutenue à l'époque par le pouvoir fasciste. 

    Cet prix met en avant des valeurs humanistes, des valeurs universalistes et des valeurs laïques. Ce nouveau « Prix » célèbre ainsi l'engagement d'un film, d'un réalisateur et d'un scénariste en faveur de ces valeurs.   "Le prix de la citoyenneté du Festival International du Film de Cannes doit permettre l'émergence de valeurs humanistes, universelles et laïques, fondatrices d'une communauté de destins". Je vous recommande ainsi les pages passionnantes du site officiel du prix de la citoyenneté qui définissent ces valeurs. Les films suivants ont reçu le Prix de la Citoyenneté : Capharnaüm de Nadine Labaki (2018), Les Misérables de Ladj Ly (2019) Un héros de Asghar Farhadi (2021), Leila et ses frères de Saeed Roustaee (2022). Pour en savoir plus sur le Prix de la Citoyenneté :  https://www.xn--prix-de-la-citoyennet-v5b.fr/.

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  • Annonce de la sélection officielle du 76ème Festival de Cannes : le "radieux" programme détaillé

    Ce jeudi 13 avril avait lieu la conférence de presse du Festival de Cannes lors de laquelle le Délégué Général du Festival, Thierry Frémaux, et la nouvelle Présidente, Iris Knobloch, ont présenté la Sélection Officielle de la 76ème édition.  Je vous invite à découvrir le programme détaillé dans mon article récapitulatif publié sur Inthemoodforcinema.com, dans lequel vous saurez pourquoi j'emploie l'adjectif "radieux" à propose de cette sélection 2023.

    Cliquez ici pour lire mon article détaillant la Sélection Officielle du 76ème Festival de Cannes (cet article sera mis à jour au fur et à mesure des annonces).

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    Catégories : CONFERENCES DE PRESSE, SELECTION OFFICIELLE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • 76ème Festival de Cannes : programme du Festival de Cannes 2023 (conférence de presse du 13 avril)

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    Alors que ce jeudi 13 avril sera annoncée la sélection officielle du 76ème Festival de Cannes par les voix du délégué général, Thierry Frémaux, et de la nouvelle présidente, Iris  Knobloch, et en attendant de vous détailler ici et sur Inthemoodforcinema.com, le programme de cette 76ème édition en direct de laquelle vous pourrez me suivre pour la 21ème année, notamment sur Instagram (@sandra_meziere), voici un récapitulatif des éléments d'informations dont nous disposons au sujet de cette édition :

    - Ce 76ème Festival de Cannes aura lieu du 16 au 27 mai 2023.

    - Le jury sera présidé par Ruben Östlund, le lauréat de la palme d'or 2022 pour Sans filtre (Triangle of sadness, et de la palme d'or 2017, pour The Square.

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    Johnny Depp et Maïwenn dans « Jeanne du Barry » ( WHY NOT PRODUCTIONS LTD)

    -Jeanne du Barry de Maïwenn fera l'ouverture du festival. Le sixième long métrage de la réalisatrice sera projeté le mardi 16 mai sur l’écran du Grand Théâtre Lumière, après la cérémonie d’ouverture retransmise en direct sur France Télévisions et Brut. Jeanne du Barry sortira le même jour dans les salles françaises.  Maïwenn incarne elle-même l’héroïne éponyme aux côtés de Johnny Depp, Benjamin Lavernhe, Melvil Poupaud, Pierre Richard, Pascal Greggory et India Hair. Le film est dédié à la vie, à l’ascension et à la chute de la favorite du roi Louis XV.

    - Indiana Jones revient au Festival de Cannes pour l’avant-première mondiale de Indiana Jones et le Cadran de la Destinée, réalisé par James Mangold, avec Harrison Ford dans le rôle du héros légendaire. 15 ans après la présentation en 2008 de Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal réalisé par Steven Spielberg, le dernier volet de la saga Lucasfilm sera projeté le jeudi 18 mai à Cannes et sortira en salles le 28 juin en France et le 30 juin aux États-Unis. Le Festival rendra à cette occasion un hommage exceptionnel à Harrison Ford pour l’ensemble de sa carrière.

    En accord avec Apple Original Films, Martin Scorsese présentera en avant-première mondiale Killers of the Flower Moon, son nouveau long métrage. L’événement marquera le retour du cinéaste en Sélection officielle pour la première fois depuis la présentation de After Hours en 1986. Au générique : Leonardo DiCaprio, Robert De Niro, Lily Gladstone, Jesse Plemons, Cara Jade Myers, JaNae Collins, Jillian Dion, Tantoo Cardinal...Le film sera présenté le samedi 20 mai dans le Grand Théâtre Lumière. Synopsis : En Oklahoma, dans les années 20, les meurtres en série dont ont été victimes les membres de la communauté Osage, qui s'était enrichie grâce au pétrole présent sous ses terres. Cette série de meurtres brutaux est aujourd’hui connue sous le nom de Règne de la Terreur.

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    Strange Way of Life de Pedro Almodóvar sera projeté en Sélection officielle et en avant-première mondiale, en présence du réalisateur et des deux comédiens principaux Ethan Hawke et Pedro Pascal. Western tourné dans le sud de l'Espagne, ce court métrage est la deuxième expérience du cinéaste en langue anglaise, après La Voix Humaine réalisé en 2020. La projection du film sera suivie d'une rencontre avec Pedro Almodóvar et l'équipe du film. Synopsis  : Un homme traverse à cheval le désert qui le sépare de Bitter Creek. Il vient rendre visite au Shérif Jake. Vingt-cinq ans plus tôt, le Shérif et Silva, l'éleveur qui vient à sa rencontre, travaillaient ensemble comme tueurs à gages. Silva lui rend visite sous prétexte de retrouver son ami de jeunesse, et ils fêtent effectivement leurs retrouvailles, mais le lendemain matin le Shérif Jake lui dit que la raison de son voyage n'est pas de suivre les traces de leur ancienne amitié…

     

     

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  • Le 76ème Festival de Cannes en direct ici du 16 au 27 mai 2023

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    Tandis que vous pouvez continuer à suivre l'actualité quotidienne du cinéma sur mon autre blog In the mood for cinema, je vous annonce d'ores et déjà que vous pourrez suivre ici le Festival de Cannes 2023 en direct.

    Pour l'heure, de cette 76ème édition, nous savons uniquement qu'elle se déroulera du 16 au 27 mai 2023.

    Pour ce qui est des bonnes adresses cannoises et sur la Côte d'Azur, je vous invite à les retrouver sur mon site consacré aux hôtels, In the mood for hotels de luxe.

    A très bientôt pour de nouvelles annonces consacrées à la 76ème édition du Festival de Cannes. En attendant, vous pouvez retrouver ci-dessous mes articles sur la 75ème édition ou lire mon roman L'amor dans l'âme (Editions du 38 - 2016) qui a le festival pour cadre.

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