Alors que je l'avais "pronostiquée" en Présidente du jury de la compétition officielle, c'est à la présidence du Jury des courts métrages et de la Cinéfondation que vient d'être nommée Jane Campion. Un excellent choix qui devrait satisfaire ceux qui, l'an passé, se plaignaient de l'absence de femmes réalisatrices dans la sélection officielle. A cette occasion, je vous proposerai bientôt ici la critique de "La leçon de piano", le film pour lequel cette dernière avait obtenu la palme d'or en 1993. Nous l'avions également retrouvée en compétition en 2009 avec "Bright star", récit des amours contrariées du jeune poète anglais John Keats et de sa voisine Fanny Brawne, porté par les mots de John Keats d’une mélancolie envoûtante, une photographie empreinte de cette retenue à la fois lumineuse et sombre pour évoquer l’amour douloureux des protagonistes et de leur passion qui les prive de liberté.
Retrouvez, ci-dessous, le communiqué de presse officiel du Festival de Cannes à ce sujet.
Jane Campion va présider le Jury des courts métrages et de la Cinéfondation du 66ème Festival de Cannes, succédant dans ce rôle à Jean-Pierre Dardenne, Michel Gondry, Hou Hsiao Hsien, Martin Scorsese ou John Boorman.
Réalisatrice néo-zélandaise, Jane Campion est remarquée dès ses débuts : lauréate de la Palme d’or du court métrage en 86 pour Peel, elle capte l’intérêt de la critique internationale avec Sweetie, son premier long métrage en compétition au Festival de Cannes. Après Un ange à ma table, elle revient à Cannes avec La Leçon de piano qui remporte en 93 la Palme d'or plus un prix d’interprétation pour Holly Hunter.
Son œuvre, dominée par des personnages de femmes intenses en quête de leur identité, s’enrichit de multiples variations avec Holy Smoke (Kate Winslet), Portrait of a Lady (Nicole Kidman) ou In the Cut (Meg Ryan). Son dernier film, Bright Star, biographie romancée du poète Keats et de sa muse est présenté en Compétition à Cannes, en 2009.
Gilles Jacob, président du Festival de Cannes et de la Cinéfondation, a déclaré : « Jane est une enfant de Cannes. Je le sais pour avoir choisi ses trois premiers courts dont j’avais apprécié le style et la cohérence. Gamines naïvement perverses, ados refermées sur leur solitude, femmes ressassant leurs élans et leurs regrets : c’est l’univers au lyrisme ardant où Jane trace d’une main ferme ses portraits de groupe avec drame. Je suis heureux que l’histoire d’amour entre Lady Jane et le festival se poursuive aujourd’hui avec cette présidence. »
Le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages, composé de cinq personnalités du cinéma et de la littérature, devra choisir parmi les films d’écoles de cinéma de la Sélection Cinéfondation les trois premiers Prix. Le jury désignera également la Palme d’or du court métrage, remise lors de la cérémonie de Clôture du Festival, dimanche 26 mai 2013.