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66ème festival de cannes

  • "Le Congrès" d'Ari Folman en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs 2013

    C’est « Le Congrès » d’Ari Folman qui fera l’ouverture de la 45ème Quinzaine des Réalisateurs, un film notamment avec Robin Wright et Harvey Keitel. Ari Folman était en compétition officielle du Festival de Cannes 2008 avec « Valse avec Bachir », un festival dont il était reparti sans récompenses, à la surprise générale. Je vous propose la critique de ce documentaire d’animation d’une effroyable beauté ci-dessous.

    Synopsis du « Congrès »:

    Quand une femme est une mère et une actrice célèbre,

    Quand son fils est malade, que sa beauté se fane,

    Dans un monde qui peut la scanner et la garder jeune pour toujours,

    Quels sont ses choix ?

    Critique de « Valse avec Bachir » – Ari Folman : un documentaire d’animation d’une effroyable beauté

    Je vous ai déjà parlé de ce film à plusieurs reprises, sa diffusion sur Arte hier a été pour moi l’occasion de le regarder à nouveau. Retrouvez ma critique du film, ci-dessous.

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    Alors qu’il y a quelques jours encore j’évoquais mon peu d’appétence pour le cinéma d’animation, c’est en toute logique que je vais vous faire part aujourd’hui de mon enthousiasme et de mon émotion pour…un film d’animation. Un film d’animation d’un genre très particulier néanmoins. En compétition lors du Festival de Cannes 2008 où il a fait figure de favori, il est reparti sans un prix mais avec un écho médiatique retentissant. C’est donc avec impatience que j’avais attendu sa sortie en salles l’ayant manqué à Cannes.

    18939633.jpgCela commence par la course d’une meute de chiens face caméra. L’image nous heurte de plein fouet : féroce, effrayante, belle et terrifiante. Une meute de chiens par laquelle, dans ses cauchemars, un ami d’Ari est poursuivi. 26 chiens exactement. Le nombre de chiens qu’il a tués durant la guerre du Liban, au début des années 1980, ce poste lui ayant été attribué parce qu’il était incapable de tuer des humains. Il raconte ce cauchemar récurrent à Ari mais ce dernier avoue n’avoir aucun souvenir de cette période, ne faire aucun cauchemar. Le lendemain, pour la première fois, 20 ans après, un souvenir de cette période niée par sa mémoire surgit dans la conscience (ou l’inconscient) d’Ari : lui-même alors jeune soldat se baignant devant Beyrouth avec deux autres jeunes soldats sous un ciel lunaire en feu d’une beauté terrifiante. Il lui devient alors vital de connaître ce passé enfoui, ces pages d’Histoire et de son histoire englouties par sa mémoire. A cette fin, il va aller à la rencontre de ses anciens compagnons d’armes, neuf personnes interrogées au total (dont deux ont refusé d’apparaître à l’écran sous leur véritable identité.) A l’issue de ces témoignages il va reconstituer le fil de son histoire et de l’Histoire et l’effroyable réalité que sa mémoire a préféré gommer…

    Un film d’animation d’un genre très particulier donc. D’abord parce qu’il est autobiographique : cette histoire, le troisième long-métrage du réalisateur (après « Sainte Clara » en 1996 et « Made in Israël » en 2001) est en effet celle du réalisateur israélien Ari Folman pour qui ce film a tenu lieu de thérapie. Ensuite parce que ce sont de vrais témoignages, poignants, et les voix de ces témoins donnent un aspect très documentaire à ce film hybride et atypique : d’abord tourné en vidéo, monté comme un film de 90 minutes, puis un story board en 2300 dessins ensuite animés, c’est un mélange d’animation Flash, d’animation classique et de 3D. Ce mode filmique si particulier n’est nullement un gadget mais un parti pris artistique au service du propos auquel il apporte sa force et sa portée universelle. Un documentaire d’animation sur la guerre du Liban : oui, il fallait oser. Ari Folman s’affranchit des règles qui séparent habituellement documentaire et fiction et dans ce sens, et aussi parce que ce film se déroule également au Liban, néanmoins à une autre époque, il m’a fait penser à l’un de mes coups de cœur du Festival de Cannes 2008 : « Je veux voir » de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige ).

    Dès ces premiers plans de chiens en furie, nous sommes donc happés, happés par la violence sublime des images, ces couleurs noirs et ocre diaboliquement envoûtantes, oniriques et cauchemardesques, happés par une bande originale d’une force saisissante (signée Max Richter), happés par l’envie et la crainte de savoir, de comprendre, nous aussi, en empathie avec la quête identitaire d’Ari. C’est d’abord la beauté formelle et la poésie cruelle qui en émane qui accroche notre regard, notre attention. Cette beauté ensorcelante rend supportable l’insupportable, rend visible l’insoutenable, créant à la fois une distance salutaire avec la violence de ces témoignages et événements réels mais nous aidant aussi à nous immerger dans cette histoire. Si la violence est atténuée, l’émotion ne l’est pas. Ari Folman n’a pas non plus voulu rendre la guerre lyrique mais son lyrisme visuel exacerbe encore l’absurdité de cette guerre, de ces hommes égarés que la peur fait tirer, sans savoir sur qui, et sans savoir vraiment pourquoi.

    Peu à peu, au fil des témoignages, les pièces du puzzle de la mémoire disloquée d’Ari vont s’assembler jusqu’à l’atrocité ultime, celle qui a sans doute provoqué ce trou noir, celle volonté inconsciente d’oublier, de faire taire ses souvenirs de ces jours de 1982 : le massacre de Palestiniens par les Phalangistes chrétiens, les alliés d’Israël, suite à l’assassinat du président de la République libanaise Bachir Gemayel, dans les camps de Sabra et Shatila, deux camps de Beyrouth-ouest, dont il a été le témoin impuissant (il ne nie pas pour autant la responsabilité d’Israël, du moins son inaction coupable). Au dénouement de ce poème tragique, Ari Folman a alors choisi de substituer des images réelles aux images d’animation pour rappeler, sans doute, la réalité de la guerre, sa violence, son universelle absurdité, sa brutalité. Des images d’une violence nécessaire. Qui nous glacent le sang après tant de beauté d’une noirceur néanmoins sublime.

    18939624_w434_h_q80.jpg Plus qu’un film d’animation c’est à la fois un documentaire et une fiction sur la mémoire et ses méandres psychanalytiques et labyrinthiques, sur l’ironie tragique et les échos cyniques de l’Histoire, l’amnésie tragique de l’Histoire-collective- et de l’histoire-individuelle- (si Ari a effacé cette période de sa mémoire c’est aussi parce qu’elle est un écho pétrifiant à l’histoire tragique de sa famille, victime des camps nazis, ceux d’une autre époque, un autre lieu mais avec la même violence et horreur absurdes, presque les mêmes images des décennies après, et horreur ultime : les protagonistes ayant changé de rôle), sur l’absurdité de la guerre que ce film dénonce avec plus d’efficacité que n’importe quel discours. La poésie au lieu de nier ou d’édulcorer complètement la violence en augmente encore l’atrocité : comme ce chant d’une ironie dévastatrice sur le Liban pendant qu’un char écrase des maisons, des voitures, lentement, presque innocemment. Comme cette couleur rouge qui se mue d’un objet anodin en sang qui coule. Ou comme cette valse avec Bashir, celle d’un tireur qui danse avec les balles qu’il tire devant le portrait de Bachir Gemayel sur fond de Chopin, qui joue avec le feu, qui danse avec la mort dans une valse d’une sensualité violente: cette scène résume toute la beauté effroyable de ce film magnifique. Tragique et magnifique. Cette valse est aussi à l’image de la forme de ce film : entraînante, captivante comme si une caméra dansante nous immergeait dans les méandres virevoltants de la mémoire d’Ari.

    Une œuvre atypique qui allie intelligemment forme et force du propos, où la forme, sublime, est au service du fond, brutal. Une valse étourdissante d’un esthétisme d’une effroyable beauté. Une valse fascinante, inventive. Entrez dans la danse, sans attendre une seconde. Elle vous entraînera dans cette histoire, dans l’Histoire, avec une force renversante, saisissante, poignante.

    Alors, oui sans doute le grand oublié du palmarès de ce 61ème Festival de Cannes (qui me satisfaisait néanmoins pleinement), tout simplement peut-être parce que cette œuvre tellement atypique qui invente même un nouveau genre cinématographique (dont elle sera d’ailleurs certainement le prototype et l’unique exemplaire tant une copie lui ferait certainement perdre sa force) ne correspondait à aucune des catégories du palmarès à moins que le jury n’ait pas osé, n’ait pas eu la même audace que celle dont Ari Folman a fait preuve dans son film, une œuvre qui répondait d’ailleurs aux exigences du président Sean Penn témoignant de la conscience du monde dans lequel son réalisateur vit, un monde si souvent absurde et amnésique, enfouissant son Histoire dans les tréfonds de sa mémoire tragiquement et criminellement sélective.

    Catégories : QUINZAINE DES REALISATEURS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • 66ème Festival de Cannes : compte-rendu détaillé et commenté de la conférence de presse

    Pour une meilleure lecture de cet article, notamment pour un meilleur format des photos, retrouvez-le sur mon site http://inthemoodforfilmfestivals.com sur lequel il est également publié: http://inthemoodforfilmfestivals.com/la-selection-officielle-du-festival-de-cannes-2013/

    Comme chaque année, un mois avant l’ouverture du Festival de Cannes, à Paris, a lieu la conférence de presse d’annonce de la sélection qui, cette année s’est déroulée, non pas au Grand Hôtel comme ces dernières années mais sur les Champs-Elysées, à l’UGC Normandie. Avant de vous livrer cette enthousiasmante sélection 2013 et le compte-rendu de la conférence de presse, au préalable, je vous rappelle que je vous ferai vivre le Festival en direct du 14 au 27 Mai. Certes, ce sera (déjà !) mon 13ème Festival de Cannes et jamais, lorsque j’y étais allée pour la première fois après avoir été sélectionnée par le Prix de la jeunesse en 2001, non, jamais, je n’aurais imaginé avoir le bonheur d’y retourner, quoiqu’il arrive, chaque année. Les années n’ont pas entamé la passion, bien au contraire, et c’est aussi la voix de la passion que je souhaite continuer à faire entendre sur mes sites, en particulier quand les sources d’informations se multiplient et quand cela devient parfois une course vaine à l’immédiateté, souvent au détriment de la réflexion, parfois indispensable pour réellement appréhender un film. Je vous rappelle au passage (puisque je reçois fréquemment des emails adressés à « mes collaborateurs ») que mes 7 sites sont créés et rédigés par une seule et même personne.

    Avant de commenter la sélection, une dernière digression qui n’en est pas tout à fait une pour vous recommander à nouveau le livre du Président du Festival Gilles Jacob, publié le 24 Avril prochain, chez Flammarion, intitulé « Les pas perdus » (dont vous pouvez retrouver ma critique, ici). J’espère vous donner envie de les suivre si je vous dis que ces « Pas perdus » s’achèvent par un hommage à la vie, une douce confusion entre cinéma et réalité, et par « Woody », évidemment par Woody dont le plaisir à mélanger fiction et réalité, l’enthousiasmante et enthousiaste curiosité, l’amour du cinéma et plus encore l’humour, décidément, le rapprochent tant. Leur lecture, elle, s’achève par l’envie de réécouter la chanson de ces Pas perdus et de retourner sur ce doux rivage bercé par le flux et le flot d’une mémoire composée d’oublis judicieux et de souvenirs drôles, élégants, émouvants. Pouvoir, inestimable, de ce doux « démon » de l’écriture que de rendre universelle une mélodie finalement très personnelle et que de rendre harmonieux tous ces souvenirs épars de 7 décennies. Un savoureux et mélodieux tourbillon de (la) vie, de mots et de cinéma, « en-chanté» et enchanteur qui est aussi un avant-goût de ce qu’est (aussi) le Festival de Cannes.

    Lorsque le Président du Festival Gilles Jacob et le Délégué général Thierr Frémaux (qui ont en commun un enthousiasme et une passion pour le cinéma communcatifs ) font leur entrée dans la salle de l’UGC, celle-ci retient son souffle. L’évènement revêt toujours une joyeuse solennité (pour moi en tout cas) même si pour certains c’est surtout l’occasion de se revendiquer tristement blasés ou du moins de s’en donner l’air.

    Cela commence par « le mot du président » puis Thierry Frémaux dévoile la sélection tant attendue. Gilles Jacob a ainsi rappelé le rôle essentiel du festival « la maison où viennent s’abriter les artistes en danger », « Cannes, terre d’accueil» tout en évoquant cette belle initiative pour l’année 2013 quand la liberté est mise à rude épreuve dans tant d’endroits du globe : « L’année 2013 illustre au sens propre cette ligne de conduite. Nous avons invité en effet des dessinateurs de presse qui se battent à leur manière pour la liberté. Sous l’égide de Plantu, nous présenterons à l’étage de la presse une exposition de dessins humoristiques autour du cinéma, dessins vifs et talentueux. Petite flamme du caricaturiste dont l’art est de tout dire, de tout résumer en une image, prenons garde qu’elle ne s’éteigne jamais : c’est le dernier rempart contre le despotisme et la dictature du fort sur le faible. En programmant un ensemble où vibre un appel à l’indocilité, le festival n’a pas craint de prendre le risque qu’on l’applique à lui-même! » Le 20 Mai, aura ainsi lieu une vente aux enchères au profit de Cartooning for Peace.

    Gilles Jacob a également fait l’éloge de « Lady Jane » (Jane Campion, l’occasion pour moi de vous rappeler qu’elle présidera cette année le jury de la Cinéfondation et des courts métrages, de retour à Cannes, après avoir présenté « Bright star » en 2009, alors en compétition, le récit des amours contrariées du jeune poète anglais John Keats et de sa voisine Fanny Brawne) dont le parcours cannois est exemplaire mais aussi symptomatique du rôle d’accompagnement et de « propulseur » de carrière que peut jouer Cannes. « C’est une force, une unité, un lyrisme sec, une violence. Elle sait de quoi elle parle. Ses trois courts-métrages montrés groupés la première fois qu’elle est venue, en 86, disaient tout de son univers. Ils étaient grands pour toutes ces qualités mais aussi parce qu’ils ne répétaient pas ce qui existait déjà. Et 7 ans après « Peel », « La Leçon de piano » a gagné la Palme d’or. Quel bel exemple, quel rêve pour nos futurs cinéastes… », a ainsi rappelé Gilles Jacob.

    Ce dernier a également annoncé la composition du jury qui l’accompagnera. Elle sera ainsi accompagnée par « Maji-daAbdi, réalisatrice et productrice éthiopienne, par Nicoletta Braschi, actrice italienne, par Nandita Das, actrice indienne et par Semih Kaplanoglu, réalisateur turc. »

    Vous le saviez déjà, puisque je vous en avais parlé, ici : c’est « Gatsby le magnifique » le film de Baz Luhrmann avec notamment Leonardo DiCaprio, Carey Mulligan et Tobey Maguire qui ouvrira cette 66ème édition. Je suis curieuse de découvrir cette nouvelle adaptation du roman de Francis Scott Fitzgerald après l’adaptation par Jack Clayton en 1974 qui nous laissait avec l’irrésistible envie de relire encore et encore le chef d’œuvre de Fitzgerald et d’être dangereusement grisés par l’atmosphère du film et du livre : de chaleur écrasante, d’extravagance et d’ennui étrangement mêlés dans une confusion finalement criminelle. Un film empreint de la fugace beauté de l’éphémère et de la nostalgie désenchantée qui portent le fascinant et romanesque Gatsby. L’élégance mélancolique et romantique et le jeu irréprochable de Robert Redford sont aussi pour beaucoup dans cette réussite. Jusqu’ici, je n’aurais jamais imaginé un autre Gatsby mais s’il y a bien un acteur qui pourrait me faire changer d’avis, c’est Leonardo DiCaprio qui, tant de fois, que ce soit dans « Les noces rebelles » de Sam Mendes ou « Shutter island » de Martin Scorsese s’est glissé de manière époustouflante dans la peau de personnages si différents.

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    Vous comprendrez donc à quel point je me réjouis également de la venue de Robert Redford qui viendra à Cannes cette année pour « All is lost » de J.C Chandor (hors compétition) et à qui le festival a l’excellente idée de rendre un hommage. Un acteur rare dans tous les sens du terme, et d’une élégance tout aussi rare.

    Je vous l’avais déjà annoncé avant-hier : c’est Sofia Coppola qui donnera le coup d’envoi à Un Certain Regard, le jeudi 16 Mai, avec « The Bling Ring », un film avec Emma Watson dans le rôle-titre, Taïssa Farmiga, Leslie Mann et Kirsten Dunst. L’histoire vraie d’un groupe d’adolescents californiens qui cambriolèrent les maisons de plusieurs célébrités hollywoodiennes d’octobre 2008 à août 2009. Parmi leurs victimes : Megan Fox, Orlando Bloom, ou encore Paris Hilton…

    Le jury Un Certain Regard sera cette année présidé par Thomas Vinterberg, en compétition en 2012 avec « La Chasse » pour lequel Mads Mikkelsen (également attendu à Cannes) avait obtenu le prix d’interprétation.

    Nous savions également déjà que l’Inde serait cette année le pays invité à l’honneur. Le cycle 100 ans de cinéma indien sera l’occasion de rendre hommage à la nouvelle génération cinéma indien et pour le festival d’accueillir notamment Amitabh Bachchan, véritable star dans son pays, également au générique de « Gatsby le magnifique » pour lequel il viendra à l’ouverture.

    De cette édition, nous connaissions également la très belle affiche avec Joanne Woodward et Paul Newman, une photo d’une beauté étourdissante, prise sur le tournage de « A New Kind of Love » de Melville Shavelson, et qui nous invite à un tourbillon de cinéma, à un désir infini de pellicule, le désir infini…comme celui (de cinéma) que suscite Cannes. Une affiche qui donne l’illusion du mouvement, de la profondeur, du cinéma donc. Une affiche moderne et intemporelle, d’un noir et blanc joyeusement nostalgique, paradoxale à l’image de tous ces cinémas qui se côtoient à Cannes. Une affiche qui nous donne envie de ce tourbillon de (la) vie, d’envies, de cinéma, d’envies de cinéma, un vertig(o)e (presque hitchcockien) troublant. Thierry Frémaux a par ailleurs rappelé que la présence de Joanne Woodward était espérée à Cannes.

    « Nous allons faire en sorte qu’elle soit joyeuse, généreuse, plein de cinéma, de surprises, de stars» a annoncé en préambule Thierry Frémaux à propos de cette 66ème édition. Il a également devancé les polémiques récurrentes en précisant : « On a coutume de dire qu’il y a beaucoup d’habitués. Les grands auteurs font les grands films. » « Pourquoi se priverait-on, au nom du renouvellement permanent, des grands auteurs ? Encore une fois les grands metteurs en scène font de grands films. » Nous pourrions difficilement lui donner tort d’autant que les nombreuses sections cannoises permettent à de nouveaux talents d’émerger.

    Il a également tenu à préciser que si certains films évoqués par la presse n’avaient pas été retenus, c’est souvent qu’ils n’avaient même pas été présentés, précisant également que, auparavant, le comité de sélection recevait les films beaucoup plus longtemps avant car le délai de post-production était très long, ce que la révolution du numérique a évidemment changé.

    Il a également devancé une autre polémique (l’an passé il avait été reproché au festival l’absence de femmes dans la compétition officielle) concernant la présence d’une seule femme en compétition (Valeria Bruni Tedeschi pour « Un château en Italie ») précisant qu’ils recevaient « des films dont ne nous préjugeons pas des qualités selon que réalisés par des hommes ou des femmes. », évoquant notamment le problème dans les écoles de cinéma. « Ce n’est pas à Cannes une fois par an qu’il faut se poser la question. », « On s’y attendait à la polémique sur ce sujet. On a discuté de cela avec Najat Vallaud-Belkacem et Aurélie Filippetti » « Là où nous pouvons le faire, il y aura parité », ce qui est par exemple le cas du jury de la Cinéfondation et des courts-métrages a rappelé Gilles Jacob puisque celui-ci sera majoritairement composé de femmes.

    Lors de la conférence ont donc été annoncés 19 films en compétition (que vous pourrez découvrir ci-dessous) parmi les 1858 longs-métrages soumis au festival même si la liste pourra être prochainement complétée, comme c’est le cas chaque année. Le jury dont nous savons seulement pour l’instant qu’il sera présidé par Steven Spielberg (retrouvez, ici, mes critiques de films de ce dernier) que Thierry Frémaux dit déjà « très impliqué » devra donc décerner la palme d’or 2013 parmi les films suivants.

    Au programme, figurent beaucoup de français avec, pour mon plus grand plaisir François Ozon, en compétition pour « Jeune et jolie » (venu une seule fois en compétition en 2003 avec « Swimming pool », en attendant (re)voyez « Dans la maison »), Arnaud Desplechin (avec son premier film américain « Jimmy P. »), Arnaud Des Pallières ( qui vient à Cannes avec « Michael Kohlhaas » …et avec Mads Mikkelsen dont je vous rappelle qu’il avait reçu le prix d’interprétation du Festival de Cannes 2012 pour « La Chasse » de Thomas Vinterberg, lui-même président d’un Certain Regard cette année), Abdellatif Kechiche (« La vie d’Adèle »), et Roman Polanski (« La Vénus à la fourrure ») sans oublier la franco-italienne Valeria Bruni Tedeschi (« Un château en Italie »).

    A propos de Roman Polanski, venu pour « Tess » l’an passé, Thierry Frémaux a précisé qu’il était un « réalisateur polonais » et que, avec « La vénus à la fourrure » , il était« dans la condition d’Haneke l’an dernier », qu’il était par ailleurs « de plus en plus difficile de dire quelle est la nationalité d’un film » prenant l’exemple de Guillaume Canet qui a tourné « Blood ties » aux USA ou de Desplechin dont « Jimmy P. » est un film tourné aux USA avec Mathieu Amalric et Guillermo Del Toro.

    Deux autres films français seront donc également présentés hors compétition : « Blood Ties », de Guillaume Canet et « Zulu » de Jérôme Salle, en clôture du festival.

    Parmi les films en compétition, nous retrouvons 4 films américains, 4 grands cinéastes: « Behind the Candelabra » (« Ma vie avec Liberace ») de Steven Soderbergh, « Inside Llewyn Davis » des frères Coen, « The Immigrant » de James Gray, (film annoncé comme « très sombre » dans lequel joue notamment Marion Cotillard, à l’affiche de deux films de cette édition 2013) et « Nebraska » d’Alexander Payne.

    Plusieurs films d’acteurs sont également au programme puisque si Valeria Bruni-Tedeschi aura les honneurs de la sélection officielle avec « Un château en Italie », il y aura également James Franco qui viendra présenter « As I lay dying » à Un Certain Regard ou encore « Miele » de Valeria Golino également à Un Certain Regard.

    Parmi les grands évènements, en plus de l’hommage au cinéma indien et l’hommage à Robert Redford, à signaler l’hommage à la carrière de Jerry Lewis.

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    Parmi les films très attendus, après « Drive », il y aura également « Only god forgives » de Nicolas Winding Refn au sujet suquel Thierry Frémaux a d’ailleurs parlé de « film radical de cette sélection ». « Ne vous attendez pas à Drive 2 », a-t-il ajouté.

    Il a également évoqué le film de Soderbergh, « Ma vie avec Liberace » décidément très prolifique ces derniers temps (je reviendrai prochainement sur le très réussi « Effets secondaires ») film sur le pianiste Liberace, « pas un un biopic complètement » précisant qu’ « il voulait être hors compétition. On l’a convaincu d’être en compétition en particulier parce qu’il a annoncé que c’était son dernier. Or, son 1er a gagné la palme d’or. Nous lui souhaitons le même futur » avant de raconter lui avoir envoyé un long email pour le convaincre, se terminant par « Say yes », ce à quoi Soderbergh a répondu par un laconique et décisif « Yes ». Matt Damon et Michael Douglas, dans la distribution, viendront à Cannes pour l’occasion.

    A propos d’Alexander Payne, Thierry Frémaux a précisé qu’il était « à l’intérieur du système des studios continuant à leur proposer des films que d’habitude ils ne produisent pas. Film que nous avons vu il y a 48H. »

    « Ethan et Joel Coen sont contents de retrouver leur oncle Gilles» a-t-il ironisé (revoyez « Une journée particulière »…) à propos de ce « film qui raconte l’émergence, l’invention et le succès de la Folk song américaine »

    A propos de « The immigrant », le nouveau titre du film de James Gray : « Nous verrons si sa présence à Cannes sera comme d’habitude » a ajouté Thierry Frémaux faisant référence à l’accueil mitigé de la presse à Cannes pour ses précédents films contrastant avec le succès en salles et égratignant gentiment une presse souvent versatile et injustement assassine, en particulier à Cannes. Profitez-en pour revoir le sublime « Two lovers », Un film d’une tendre cruauté, d’une amère beauté, et parfois même d’une drôlerie désenchantée, un thriller intime d’une vertigineuse sensibilité à l’image des sentiments qui s’emparent des personnages principaux, et de l’émotion qui s’empare du spectateur. James Gray parvient à faire d’une histoire a priori simple un très grand film d’une mélancolie d’une beauté déchirante qui nous étreint longtemps encore après le générique de fin.

    Le cinéma asiatique sera également présent avec notamment Takashi Miike avec « Shield of straw », en compétition, pour un « film criminel, de poursuite, policier, qui en dit long de la société japonaise » mais aussi Jia Zhangke, également en compétition officielle : « on apprendra beaucoup de ce qu’est la Chine contemporaine dans ce film à histoires » a ainsi précisé Thierry Frémaux.

    Au programme également, « un film mexicain qui dit que dans la désagrégation absolue que connait ce pays avec la drogue il y a quand même des lueurs d’espoir» ou encore « Le Passé » d’Ashgar Farhadi, thriller psychologique tourné à Paris avec Tahar Rahim et Bérénice Béjo. Tahar Rahim sera donc de retour en compétition après le Grand prix reçu en 2009 par « Un Prophète » de Jacques Audiard et « A perdre la raison » de Joachim Lafosse à Un Certain Regard l’an passé.

    Enfin, la conférence de presse s’est achevée par quelques questions de la presse parmi lesquelles « Est-ce que la crise affecte le cinéma ? », ce à quoi Thierry Frémaux a répondu ceci :

    « La crise a commencé en 2008 et le festival n’a jamais été affecté du point de vue de sa santé économique, jamais en terme de présence, d’accréditation. », « Nous sommes très heureux de la sélection, néanmoins beaucoup de films n’y sont pas n’étant pas présentés », « Plutôt moins une santé éclatante sur le plan artistique et économique. Il est arrivé très souvent que des gens se montrent heureux et surtout soulagés par leur sélection officielle. Je ne révèle pas un secret en disant que le cinéma connaît une petite crise. Le festival s’associe aux débats qui ont lieu en ce moment sur cette notion d’exception culturelle. Nous continuons à dire que le système français produit une bonne santé artistique. »

    Il a terminé en saluant le travail de l’Agence Bronx sur l’affiche dont je vous parlais plus haut et par un judicieux clin d’œil au débat actuel en précisant que « 2 films montrent que l’amour concerne tout le monde », faisant notamment référence au film de Steven Soderbergh «Ma vie avec Liberace ».

    C’est sur ces belles paroles que s’achève ce premier article sur cette sélection qui s’annonce réjouissante et éclectique (bien sûr, j’y reviendrai chaque jour pour la détailler) et que je vous donne rendez-vous chaque jour sur http://inthemoodforfilmfestivals.com pour de nouvelles informations sur le festival, de nouvelles critiques de films, de nouveaux « bons plans ».

    J’en profite pour vous parler de mon roman « Les Orgueilleux » puisqu’il se déroule dans le cadre d’un festival de cinéma et puisqu’il qui sortira début Mai, juste avant le festival. Il sera publié chez Numeriklivres. Ce roman possède un compte twitter http://twitter.com/LesOrgueilleux et une page Facebook http://facebook.com/LesOrgueilleux sur lesquels vous pourrez recevoir de nombreuses informations en avant-première.

    Enfin, je vous recommande également de suivre les pages Facebook de mes blogs pour des infos régulières http://facebook.com/inthemoodforcinema et http://facebook.com/inthemoodforfilmfestivals et mes comptes twitter pour davantage d’informations et ensuite pour me suivre en direct du festival http://twitter.com/moodforcinema et http://twitter.com/moodforcannes .

    En Compétition

    Film d’ouverture    
         
    Baz LUHRMANN THE GREAT GATSBY (H.C.) (GATSBY LE MAGNIFIQUE) 1h45
         
      ***  
         
    Valeria BRUNI-TEDESCHI UN CHÂTEAU EN ITALIE 1h44
         
    Ethan COEN, Joel COEN INSIDE LLEWYN DAVIS 1h45
         
    Arnaud DESPALLIÈRES MICHAEL KOHLHAAS 2h05
         
    Arnaud DESPLECHIN JIMMY P. (PSYCHOTHERAPY OF A PLAINS INDIAN) 2h
         
    Amat ESCALANTE HELI 1h45
         
    Asghar FARHADI LE PASSÉ 2h10
         
    James GRAY THE IMMIGRANT 2h
         
    Mahamat-Saleh HAROUN GRIGRIS 1h40
         
    JIA Zhangke TIAN ZHU DING (A TOUCH OF SIN) 2h15
         
    KORE-EDA Hirokazu SOSHITE CHICHI NI NARU (LIKE FATHER, LIKE SON) 2h
         
    Abdellatif KECHICHE LA VIE D’ADЀLE 3h07
         
    Takashi MIIKE WARA NO TATE (SHIELD OF STRAW) 2h05
         
    François OZON JEUNE ET JOLIE 1h30
         
    Alexander PAYNE NEBRASKA 1h50
         
    Roman POLANSKI LA VÉNUS À LA FOURRURE 1h30
         
    Steven SODERBERGH BEHIND THE CANDELABRA (MA VIE AVEC LIBERACE) 1h58
         
    Paolo SORRENTINO LA GRANDE BELLEZZA (THE GREAT BEAUTY) 2h30
         
    Alex VAN WARMERDAM BORGMAN 1h58
         
    Nicolas WINDING REFN ONLY GOD FORGIVES 1h30
         
      ***  
    Film de clôture    
         
    Jérôme SALLE ZULU (H.C.) 1h50

     

     

     

    Un Certain Regard

    Film d’ouverture    
         
    Sofia COPPOLA THE BLING RING 1h30
         
      ***  
         
    Hany ABU-ASSAD OMAR 1h37
         
    Adolfo ALIX JR. DEATH MARCH 1h45
         
    Ryan COOGLER FRUITVALE STATION 1er film 1h30
         
    Claire DENIS LES SALAUDS 2h
         
    Lav DIAZ NORTE, HANGGANAN NG KASAYSAYAN 4h
         
    James FRANCO AS I LAY DYING 2h
         
    Valeria GOLINO MIELE 1er film 1h36
         
    Alain GUIRAUDIE L’INCONNU DU LAC 1h32
         
    Flora LAU BENDS 1er film 1h32
         
    Rithy PANH L’IMAGE MANQUANTE 1h30
         
    Diego QUEMADA-DIEZ LA JAULA DE ORO 1er film (LA CAGE DORÉE) 1h42
         
    Mohammad RASOULOF ANONYMOUS 2h14
         
    Chloé ROBICHAUD SARAH PRÉFÈRE LA COURSE 1er film 1h34
         
    Rebecca ZLOTOWSKI GRAND CENTRAL 1h35
         

     

    Hors Compétition

     

     

    J.C CHANDOR ALL IS LOST   1h45
           
    Guillaume CANET BLOOD TIES   2h24
           

     

     

     

     

    Séances de minuit

     

     

    Amit KUMAR MONSOON SHOOTOUT 1er film 1h22
         
    Johnnie TO BLIND DETECTIVE 2h07
         

     

     

     

    Hommage à Jerry Lewis

     

     

    Daniel NOAH MAX ROSE   1h26
           

     

     

     

     

    Séances spéciales

     

     

    Stephen FREARS MUHAMMAD ALI’S GREATEST FIGHT 1h37
         
    Roberto MINERVINI STOP THE POUNDING HEART 1h38
         
    Roman POLANSKI WEEK END OF A CHAMPION 1h20
         
    James TOBACK SEDUCED AND ABANDONED 1h35
         
    Cinéfondation : Taisia IGUMENTSEVA OTDAT KONCI 1er film (BITE THE DUST) 1h41
         

     

     

     

    Séance de Gala en l’honneur de l’Inde

     

     

    Anurag KASHYAP, Dibakar BANERJEE, Zoya AKHTAR, Karan JOHAR BOMBAY TALKIES
    Catégories : CONFERENCES DE PRESSE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • 66ème Festival de Cannes : programme et sélection officielle

    En attendant mon compte-rendu complet de la conférence de presse d’annonce de sélection du 66ème Festival de Cannes à laquelle j’ai eu le plaisir d’assisster ce matin, avec mes commentaires sur la sélection (cet article sera complèté dans la journée), retrouvez, ci-dessous, l’enthousiasmante sélection 2013 que je me réjouis d’avance de vous faire suivre en direct pour la 13ème année consécutive ici et surtout sur http://inthemoodforfilmfestivals.com (sur lequel vous pourrez trouver la sélection au bon format) .

    En Compétition

    Film d’ouverture    
         
    Baz LUHRMANN THE GREAT GATSBY (H.C.) (GATSBY LE MAGNIFIQUE) 1h45
         
      ***  
         
    Valeria BRUNI-TEDESCHI UN CHÂTEAU EN ITALIE 1h44
         
    Ethan COEN, Joel COEN INSIDE LLEWYN DAVIS 1h45
         
    Arnaud DESPALLIÈRES MICHAEL KOHLHAAS 2h05
         
    Arnaud DESPLECHIN JIMMY P. (PSYCHOTHERAPY OF A PLAINS INDIAN) 2h
         
    Amat ESCALANTE HELI 1h45
         
    Asghar FARHADI LE PASSÉ 2h10
         
    James GRAY THE IMMIGRANT 2h
         
    Mahamat-Saleh HAROUN GRIGRIS 1h40
         
    JIA Zhangke TIAN ZHU DING (A TOUCH OF SIN) 2h15
         
    KORE-EDA Hirokazu SOSHITE CHICHI NI NARU (LIKE FATHER, LIKE SON) 2h
         
    Abdellatif KECHICHE LA VIE D’ADЀLE 3h07
         
    Takashi MIIKE WARA NO TATE (SHIELD OF STRAW) 2h05
         
    François OZON JEUNE ET JOLIE 1h30
         
    Alexander PAYNE NEBRASKA 1h50
         
    Roman POLANSKI LA VÉNUS À LA FOURRURE 1h30
         
    Steven SODERBERGH BEHIND THE CANDELABRA (MA VIE AVEC LIBERACE) 1h58
         
    Paolo SORRENTINO LA GRANDE BELLEZZA (THE GREAT BEAUTY) 2h30
         
    Alex VAN WARMERDAM BORGMAN 1h58
         
    Nicolas WINDING REFN ONLY GOD FORGIVES 1h30
         
      ***  
    Film de clôture    
         
    Jérôme SALLE ZULU (H.C.) 1h50

     

     

     

    Un Certain Regard

    Film d’ouverture    
         
    Sofia COPPOLA THE BLING RING 1h30
         
      ***  
         
    Hany ABU-ASSAD OMAR 1h37
         
    Adolfo ALIX JR. DEATH MARCH 1h45
         
    Ryan COOGLER FRUITVALE STATION 1er film 1h30
         
    Claire DENIS LES SALAUDS 2h
         
    Lav DIAZ NORTE, HANGGANAN NG KASAYSAYAN 4h
         
    James FRANCO AS I LAY DYING 2h
         
    Valeria GOLINO MIELE 1er film 1h36
         
    Alain GUIRAUDIE L’INCONNU DU LAC 1h32
         
    Flora LAU BENDS 1er film 1h32
         
    Rithy PANH L’IMAGE MANQUANTE 1h30
         
    Diego QUEMADA-DIEZ LA JAULA DE ORO 1er film (LA CAGE DORÉE) 1h42
         
    Mohammad RASOULOF ANONYMOUS 2h14
         
    Chloé ROBICHAUD SARAH PRÉFÈRE LA COURSE 1er film 1h34
         
    Rebecca ZLOTOWSKI GRAND CENTRAL 1h35
         

     

    Hors Compétition

     

     

    J.C CHANDOR ALL IS LOST   1h45
           
    Guillaume CANET BLOOD TIES   2h24
           

     

     

     

     

    Séances de minuit

     

     

    Amit KUMAR MONSOON SHOOTOUT 1er film 1h22
         
    Johnnie TO BLIND DETECTIVE 2h07
         

     

     

     

    Hommage à Jerry Lewis

     

     

    Daniel NOAH MAX ROSE   1h26
           

     

     

     

     

    Séances spéciales

     

     

    Stephen FREARS MUHAMMAD ALI’S GREATEST FIGHT 1h37
         
    Roberto MINERVINI STOP THE POUNDING HEART 1h38
         
    Roman POLANSKI WEEK END OF A CHAMPION 1h20
         
    James TOBACK SEDUCED AND ABANDONED 1h35
         
    Cinéfondation : Taisia IGUMENTSEVA OTDAT KONCI 1er film (BITE THE DUST) 1h41
         

     

     

     

    Séance de Gala en l’honneur de l’Inde

     

     

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  • Programme et sélection officielle du Festival de Cannes 2013 : conférence de presse en direct

    C'est demain, à 11H, qu'aura lieu la conférence de presse d'annonce de la sélection du 66ème Festival de Cannes par Gilles Jacob et Thierry Frémaux. Je vous propose de me suivre en direct sur twitter sur http://twitter.com/moodforcinema . Des éléments du programme ont d'ores et déjà été dévoilés, retrouvez-les sur mon site consacré au Festival de Cannes http://inthemoodforfilmfestivals.com sur lequel vous pourrez aussi trouver de très nombreuses rubriques et informations sur le Festival de Cannes. Accédez à ce site en cliquant sur la photo ci-dessous.

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