Ma passion cannoise et le programme complet du Festival de Cannes 2014 (09/05/2014)

Edito: une passion cannoise

Dans cet édito, je vous parle tout d'abord de ma passion cannoise, et de la genèse de celle-ci, avant de me livrer à un "j'aime", "j'aime pas" cannois. Vous pourrez ensuite y retrouver mes attentes pour cette édition, mon compte rendu de la conférence de presse d'annonce de sélection du festival mais aussi le programme complet (avec les ajouts qui ont été effectués après la conférence de presse du 17 Avril, y compris le jury, Cannes classics etc).  Je vous dis aussi comment me suivre en direct "in the mood for Cannes" du 12 au 26 Mai.

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A quelques jours d’entrer à nouveau, presque religieusement, dans le mythique et vertigineux Théâtre Lumière, comme une douce réminiscence de la première fois où, en 2001, j’ai découvert, émerveillée, ce lieu qui pour moi représentait la quintessence du cinéma mais aussi un cénacle inaccessible que je regardais à travers l'écran de télévision depuis l'enfance, et en attendant de m’adonner comme tous les festivaliers, à ses rituels sublimes et dérisoires, aujourd’hui,  je vous raconte pourquoi j’aime le Festival de Cannes, un peu, beaucoup. Passionnément. Une passion lucide et revendiquée.

Ce festival qui reste le plus grand au monde présente cette particularité d’être un film en soi. Un bon festival est d’ailleurs souvent comme un grand film vous laissant heureux et exténué, joyeusement nostalgique et doucement mélancolique, riche d’émotions et de réflexions, souvent contradictoires , et il faut souvent un peu de recul pour appréhender ces multiples réflexions et émotions qu’il a suscitées, pour découvrir quelles images auront résisté à l’écoulement du temps, aux caprices de la mémoire, à ce flux et flot d’informations ininterrompues.

Même si cette année j'irai avec (comme François-Jean Gabin- dans le chef d'œuvre de Marcel Carné, « Le jour se lève », qui sera projeté dans le cadre de Cannes Classics) « un œil gai et un autre un petit peu triste" en raison de tragiques évènements récents, je sais que le cinéma, toujours, finira par mettre un joli voile sur la tristesse, à m’emporter et transporter, a fortiori à Cannes où, plus qu’ailleurs, il dévoile une palette infinie, miroir de la diversité et de la richesse cinématographique mondiales.

14 ans. Cela fait 14 ans déjà que, pour la première fois, je vivais ce tourbillon grisant de cinéma  dans cet antre du septième art grâce au concours du prix de la jeunesse. Fébrile. Impressionnée. Enthousiaste. Je n'imaginais pas alors y retourner tous les ans. Je m'étais simplement promis d'y retourner l'année suivante parce que mes examens de sciences politiques qui se déroulaient le lendemain de mon retour avaient exigé quelques impasses non pas sur les révisions mais sur certaines projections. 14 ans de souvenirs. De souvenirs de films surtout. De projections mémorables. Du "Pianiste" de Polanski à "Inglourious Basterds" de Tarantino ou "The Artist" d"Hazanavicius ou encore des films plus confidentiels comme "Je veux voir" de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige ou des classiques comme "Le Guépard" de Visconti ou des master classes comme celle des Dardenne ou de Catherine Deneuve,  tant de moments de cinéma indélébiles parmi une multitude d'autres.  Mais aussi 14 ans d’une réalité qui, là-bas, si souvent, a mal porté son nom tant elle ressemblait (et ressemble) à un film étourdissant.

Cannes, c'est avant tout un bonheur inégalé de cinéphile, la plus belle et fascinante fenêtre ouverte sur le cinéma. Et sur le monde. Un monde dont ce festival met en lumière les ombres et  les blessures (et cette année ne devrait pas déroger à la règle avec des films sur de très récents évènements historiques) alors que, n’étant pas à un paradoxe près, il nous en tient tellement éloignés. 

A Cannes, tout est démultiplié, irréel. Les émotions. Le soleil (ou la pluie!). Les solitudes qui se grisent et s'égarent et se noient dans la multitude. Les soirées sans fin, sans faim à force d'être enchaînées pour certains. La foule impérieuse du festival qui, mieux que nulle autre, sait être passionnément exaltée et aussi impitoyable avec la même incoercible exaltation.

Même si (et parce que) je connais les pièges et revers de ce théâtre des vanités, cette comédie humaine fascinante et terrifiante (un peu, parfois, aussi), la versatilité des personnalités et avis pour un sursaut de vanité, même si je sais que tant d’illusions s’y fracassent, que Cannes peut encenser, broyer, magnifier, dévaster et en a perdu certains et tant à force de les éblouir, les fasciner, les aliéner, oui, malgré tout cela, j’aime ce festival et tous les cinémas qu’il propose avec autant de folie douce que lors de mon premier Festival de Cannes. Entrez dans la danse avec moi pour cette valse filmique cannoise enivrante qui vous grisera de soleil, d’émotions, de cinéma. Et parfois d’illusions.

Cette année, comme chaque année, je vous parlerai quotidiennement du festival sur 3 de mes 7 blogs (Inthemoodforfilfestivals.com, Inthemoodforcannes.com, Inthemoodlemag.com), sur les réseaux sociaux (twitter: sur @moodforcinema -compte principal- et @moodforcannes -mon compte uniquement consacré au festival- mais aussi sur instagram : instagram.com/inthemoodforcinema ) et enfin dans "Clap", et j'en suis ravie. Vous pourrez ainsi, pour un bilan du Festival de Cannes, me retrouver dans ce journal papier dont le premier numéro sera en vente dans tous les kiosques dès le 16 juin. Et peut-être ailleurs pendant le festival: il se peut en effet que je vous réserve quelques surprises! Comme chaque année, il faudra faire des choix cornéliens. Je privilégierai donc la Sélection officielle et surtout la compétition officielle et Un Certain Regard. Il me tarde de découvrir les films de Téchiné, Dolan, des Dardenne, de Cronenberg, Amalric, Hazanavicius, Godard, Ceylan, Leigh...parmi tant d'autres!

Je m’inspire d’ailleurs de cette passion viscérale et de mes pérégrinations cannoises dans 4 des 13 nouvelles de mon recueil sur le cinéma "Ombres parallèles" qui se déroulent dans le cadre du Festival de Cannes et que vous pourrez trouver dans toutes les librairies numériques (Amazon, Fnac etc) ou ici directement sur le site de mon éditeur.

A Cannes, j’aime :

-entendre le petit cliquetis lorsque les contrôleurs scannent les badges à l'entrée de la salle Debussy ou du Grand Théâtre Lumière comme un passeport pour le paradis, celui des cinéphiles,

-me laisser envoûter par le lever du soleil en allant à la première projection presse du matin sur une Croisette alors étrangement déserte et avoir l’impression que le monde m’appartient,

-oublier que ce tourbillon enivrant de cinéma ne durera pas toujours et que des illusions s’y perdent, aussi,

-oublier, l'espace de 11 jours, que la vraie vie n’est pas du cinéma ou n’est pas que du cinéma,

-avoir le cœur qui bat la chamade en entrant dans le Grand Théâtre Lumière, comme la première fois, comme pour un premier rendez-vous, notre premier rendez-vous,

-ce moment palpitant lorsque la salle s'éteint et avant que s’allume l’écran où le souffle de la salle est suspendu à ces premières images qui nous embarqueront pour un nouvel univers, un nouveau monde, une nouvelle aventure,

-ne plus faire la distinction entre le jour et la nuit, la fiction et la réalité, mes souvenirs et mon imaginaire,

-avoir l'impression que tout recommence et que tout est possible,

-entendre Gilles Jacob et Thierry Frémaux partager leur passion du cinéma, avec un constant enthousiasme, rivalisant d'humour et d'érudition,

-ce moment à la fin du film où, aussi, la salle retient son souffle, avant de se taire ou d'applaudir,

-lorsque les applaudissement semblent ne devoir jamais arrêter leur course folle tels une vague de bonheur,

- cette bulle d'irréalité où les émotions, les joies réelles et cinématographiques, si disproportionnées, procurent un sentiment d'éternité fugace et déroutant 

- cet ailleurs proche qui abolit les frontières entre fiction et réalité, qui vous fait tout oublier, même que cela ne dure qu’un temps,

- celui qui, de toute façon, sortira vainqueur  et qui vous fait oublier tout le reste: le cinéma presque dissimulé derrière tous ceux qui font le leur, le cinéma si multiple, si surprenant, si audacieux, si magique, là plus qu'ailleurs,

-parler cinéma  à toute heure du jour et de la nuit, avec des amis ou des inconnus dans les files d'attente( le cinéma: langage universel) avec virulence parfois, comme si la vie en dépendait,

-redécouvrir des classiques du cinéma, ceux par lesquels j'ai commencé à l'aimer et se dire que la boucle est bouclée et que tout recommence, toujours,

-découvrir des bijoux du septième art et en être exaltée,

-être heurtée, brusquée par un film et en être exaltée, aussi, malgré tout,

-gravir les marches les plus célèbres du monde au son de la musique sous un soleil éblouissant et, l'espace d'un instant, être envahie par l'irréalité étincelante que procure ce moment qui suspend le vol du temps,

-entendre Aquarium de Camille de Saint-Saëns et savoir que la magie va à nouveau opérer,

-sortir d'une projection tardive, un peu étourdie, éblouie, arpenter la Croisette et avoir l'impression de me retrouver dans un film de Fellini,

-retrouver la Croisette, celles et ceux, festivaliers, que je ne croise qu'une fois par an là-bas et avoir l'impression de les avoir quittés la veille. Le cinéma: langage intemporel, aussi,

-me souvenir de la petite fille que j'étais qui, avec son père, à la télévision, regardait tout cela de loin, fascinée, impressionnée, comme un monde lointain et inaccessible et avoir conscience de ma chance et à quel point cette passion pour le cinéma est exaltante et, au milieu des vicissitudes de l'existence, salutaire, et à quel point et m'a fait vivre et me fait vivre tant de moments inoubliables, en particulier à Cannes.

Je n’ignore pas qu’à Cannes il y a aussi tous ceux qui font leur cinéma, théâtre des vanités destructeur et  assassin et pour cette raison,

à Cannes, j'aime moins:

- les parures d’orgueil que revêtissent ainsi ceux qui s’y donnent l’illusion d’exister,

- les semblants d’amitiés piétinés sans vergogne pour grimper dans l’échelle de la vanité,

- les personnalités qui se révèlent, tristement parfois, dans ce théâtre des apparences,

- l’exacerbation par la hiérarchie festivalière des rancœurs de ceux qui sont en bas et la vanité de ceux qui sont en haut qui croient y déceler là un signe de leur supériorité, et qui oublient que, au bout de dix jours, l’égalité et la réalité reprendront leurs droits,

- les Dorian Gray, Georges Duroy, Rastignac, Lucien de Rubempré (de pacotille) qui s’y croisent, s’y défient, s’y méprisent…et finalement s’y perdent,

- la célérité avec laquelle Cannes passe de l’adoration à la haine :  la violente versatilité de la Croisette, sa capacité à déifier puis piétiner, avec la même pseudo-conviction et force,

-ceux qui vous disent "LE" Téchiné, "LE" Dolan au lieu du film de..., pour bien signifier qu'ils appartiennent à un cercle d'initiés, les mêmes qui parleront systématiquement (que) de daubes (que j'exècre ce mot!) ou de chefs-d'œuvre ne connaissant pas la demi-mesure et la nuance et les mêmes qui mettront invariablement "pour le coup" dans chacune de leurs critiques (mais qui a initié cette expression passe-partout?),

- le pathétique acharnement de certains pour paraître cyniques, désabusés, blasés, désinvoltes, las,

-ceux qui montent les marches...pour les redescendre ensuite sans même aller voir le film et qui mépriseront en sortant ceux qui ne rêvaient que de cela,

-ceux qui viennent à Cannes et disent que c'est forcément mieux ailleurs, que c'était forcément mieux avant, que, forcément, ils ne pouvaient pas faire autrement, parce qu'oubliant ou justement se rappelant très bien tous ceux qui aimeraient avoir leur chance,

-préférer l'écriture nocturne au sommeil  pour partager ma passion pour les films ...et réaliser que le dernier jour je peine à rester aussi attentive devant un film pourtant captivant,

-quand Cannes  se révèle un véritable terrain de guerre où chacun ne lutte que pour son intérêt, et qui révèle les veuleries de certains,

- arriver le jour de la clôture, avoir l'impression que le festival vient de commencer et l'avoir traversé comme un rêve éveillé (mais ça, j'aime, aussi).

 

Compte rendu de la conférence de presse - Programme complet (avec les compléments de sélection annoncés après la conférence)

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 Pour faire vous aussi votre planning, téléchargez la grille des projections en cliquant ici. Nous ignorons pour l'instant un seul élément: quel sera le film de clôture!

Avant de vous livrer à nouveau mon compte rendu de la conférence de presse du Festival, ci-dessous, je vous rappelle que quelques jours plus tard a également été annoncé le JURY présidé par Jane Campion et composé de:

Carole BOUQUET (Actrice – France)

Sofia COPPOLA (Réalisatrice, Scénariste, Productrice – Etats-Unis)

Leila HATAMI (Actrice – Iran)

JEON Do-yeon (Actrice – Corée du Sud)

Willem DAFOE (Acteur – Etats-Unis)

Gael GARCIA BERNAL (Acteur, Réalisateur, Producteur – Mexique)

JIA Zhangke (Réalisateur, Scénariste, Producteur – Chine)

Nicolas Winding REFN (Réalisateur, Scénariste, Producteur – Danemark)

En bas de cet article, vous trouverez également les compléments de sélection annoncés après la conférence.

Jeudi 17 Avril 2014. 11h, au cinéma l’UGC Normandie sur les Champs-Elysées. Caméras et journalistes du monde entier sont aux aguets. Des murmures fébriles et impatients parcourent la salle. Ecouter le programme du festival revient à lire le menu d’un grand chef qui allume le regard et les papilles tant le cinéma, quand il est réussi, suscite un émerveillement des sens. Sur l’estrade Marcello Mastroianni, par-dessus ses lunettes, nous observe avec malice et élégance et accueille Gilles Jacob, président du festival (depuis 38 ans ) et Thierry Frémaux (délégué général du festival) venus annoncer la sélection officielle de ce 67ème Festival de Cannes. Rituel immuable et immuablement jubilatoire. Peut-être Mastroianni regarde-t-il aussi le premier avec une tendre complicité tant il possède en commun avec lui l’élégance et la malice comme en témoigne la pointe d’humour dont, comme à l’accoutumée, il assaisonne son discours d’ouverture : « Aujourd’hui si j’ai bien lu les journaux est annoncée la sélection. » Il évoque aussi la passionnante difficulté de la  mission de sélectionneur et, à quel point, c’est « captivant pour les critiques, angoissant pour les cinéastes, risqué pour les sélectionneurs » parce qu’il faut accepter "de voir des films dans de mauvaises conditions", parfois « pas finis », parfois "sans sous-titres" avec, notamment, « le risque de sous-estimer par fatigue ou de surestimer par comparaison » mais aussi « de grands bonheurs particulièrement dans la découverte de nouveaux talents ».

Thierry Frémaux, avec son enthousiasme légendaire (je me demande toujours comment du premier au dernier jour du festival, il fait preuve de la même énergie communicative) débute en rendant hommage à ce que l’enseignement de Gilles Jacob, qui va quitter la présidence du festival « mais pas le festival » à l’issue de cette 67ème édition, lui a apporté et à tout ce qu’il a apporté au festival. « J’ai présenté des sélections et je me souviens des trois premières, c’est de lui que j’ai appris. On va tenter de continuer de faire de Cannes toujours le rendez-vous cinématographique mondial. » Quelques journalistes présents me font part de leur émotion que je partage d’être à la dernière conférence de presse de Gilles Jacob tant il est pour moi indissociable de ce festival auquel il a tant apporté. Bien heureusement, la Cinéfondation (dont le jury sera cette année présidé par Abbas Kiarostami) continuera d’être sous son égide, et la littérature y gagnera de nouveaux beaux romans.

1800 longs-métrages ont été présentés à la sélection du Festival de Cannes pour cette 67ème édition. Ont été sélectionnés 49 longs-métrages qui représentent 28 pays, «  un voyage dans le cinéma, un voyage dans le monde du cinéma, un voyage dans le monde tout court » comme le définit Thierry Frémaux. Un voyage palpitant, agréablement déroutant, aussi, toujours. Comme une réponse aux reproches absurdes sur le manque de femmes en sélection (pourquoi devrait-on choisir un film en fonction du sexe de son auteur, l’œuvre est jugée et non son auteur), Thierry Frémaux précise que cette année 15 réalisatrices ont vu leurs films sélectionnés. Il salue aussi le rôle de la presse évoquant les 4 piliers de Cannes « le glamour, les auteurs, les professionnels et la presse » rappelant que « Gilles Jacob a voulu accroître le mode d’invitation à certains journalistes » (j’en profite d’ailleurs pour saluer le fait que Cannes s’est ouvert aux blogueurs, s’il me semble avoir été la première accréditée presse il y a plusieurs années, nombreux sont ceux qui peuvent aujourd’hui profiter du festival en tant qu’accrédités presse) mais aussi la précarité économique ressentie dans ses conversations avec les producteurs. Le film de clôture sera annoncé ultérieurement, rappelle-t-il, ainsi que les membres du jury présidé cette année par Jane Campion qui avait obtenu la Palme d'or en 1993 avec "La leçon de piano". La sélection Cannes classics sera annoncée la semaine prochaine également même si nous savons déjà que sera projeté "Paris Texas" de Wim Wenders (palme d'or 1984). Ce dernier viendra également présenter son dernier documentaire "Le sel de la terre", sélectionné à Un Certain Regard, portrait du photographe brésilien Sebastião Salgado.

 Par ailleurs, pour cause d’élections européennes, la compétition s’arrêtera le vendredi, les prix seront remis le samedi, et la clôture avec la palme d’or aura lieu le dimanche soir. Thierry Frémaux a rappelé également l’esprit de l’affiche avec Mastroianni qui  « porte les réminiscences du cinéma européen, d'une certaine audace" comme un écho au Festival de Cannes. Sublime affiche d’ailleurs qui est un hommage au cinéma d'hier, hommage au cinéma tout court, par cette judicieuse mise en abyme puisqu'elle fait écho à un film sur le cinéma  et quel film sur le cinéma! Mastroianni, en regardant par-dessus ses lunettes, avec son regard intense et malicieux, nous invite à regarder, à nous plonger dans son regard, synonyme de toute la poésie et la singularité du 7ème art.

 Je vous rappelle également que Lambert Wilson sera l'élégant et charismatique maître de cérémonie de l'ouverture et de la clôture et que le festival s’ouvrira avec "Grace de Monaco", le biopic d’Olivier Dahan avec Nicole Kidman. Thierry Frémaux a précisé que le film serait projeté dans la version voulue par son réalisateur, "la seule version qui existe", évoquant ainsi implicitement le conflit artistique entre le réalisateur et le producteur Harvey Weinstein mais aussi avec la famille royale.

Avant d’annoncer la sélection, Thierry Frémaux a précisé :"Dans cette sélection des films très ancrés dans la réalité contemporaine et des films qui parlent du passé pour parler du présent." L'essence de Cannes et pour moi un des grands bonheurs et honneurs de ce festival que d'être une "fenêtre ouverte sur le monde".  Vient ensuite le moment tant attendu de l’annonce de la sélection (que vous pourrez retrouver en détails ci-dessous).

 Avant d’en présenter la sélection, Thierry Frémaux rappelle la vocation de "Un Certain Regard » «  créé en 1978 : contre programmation de la sélection officielle par elle-même avec de jeunes pousses et de glorieux anciens". En sélection Un Certain Regard, nous retrouverons ainsi notamment cette année "La chambre bleue", adaptation de Simenon par Amalric, film "fulgurant" d'1h15 selon Thierry Frémaux mais aussi, pour le cinéma français, Pascale Ferran avec "Bird people". Dans cette sélection également, le premier film en tant que réalisateur de Ryan Gosling. Seront également en lice le dernier Lisandro Alonso, film "très étrange" selon Thierry Frémaux, avec Viggo Mortensen mais aussi "L'Incomprise" d'Asia Argento. Cinq premiers films figurent également dans la sélection Un Certain Regard dont le film d’ouverture, « Party Girl », de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis.  Rappelons également que Pablo Trapero sera le président du jury Un Certain Regard 2014.

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 Cette année, Cannes sera fidèle à ses "piliers", alliant glamour et auteurs avec, pour le glamour,  Robert Pattinson, Hilary Swank, Nicole Kidman, Marion Cotillard, Julianne Moore, Ryan Gosling, Juliette Binoche, Meryl Streep... et de grands auteurs  comme Ken Loach (avec "Jimmy's hall", après sa palme d’or en 2006 pour « La vent se lève ») , les frères Dardenne pour un film défini par Thierry Frémaux comme un « western belge », Nuri Bilge Ceylan pour leur "Sommeil d'hier" de 3H16, Cronenberg (« Maps to the stars » , portrait au vitriol de la quête de célébrité hollywoodienne dans lequel il met à nouveau en scène Robert Pattinson après "Cosmopolis"), Atom Egoyan (« Captives ») mais aussi le grands retour de Jean-Luc Godard , un homme "qui fait un cinéma toujours singulier", pour "Adieu au langage".

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 Hors compétition, le festival célèbrera les vingt ans du studio Dreamworks avec la projection du film d’animation « Dragons 2 ». Hors compétition également, Zhang Yimou viendra présenter « Coming Home ».

 Le Festival célèbrera aussi à sa manière les 70 ans du journal « Le Monde, avec « Les Gens du Monde », un documentaire d’Yves Jeuland tourné pendant la campagne présidentielle de 2012.

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Côté français, en plus du Suisse Godard (le film est de nationalité française) seront aussi en lice  Olivier Assayas avec "Sils Maria" avec Juliette Binoche et Kristen Stewart, Michel Hazanavicius avec "The search" ( trois ans après le prix d’interprétation de Jean Dujardin pour « The Artist », succès international), avec un film sur la guerre en Tchétchénie avec, à l'affiche, Bérénice Bejo et Annette Benning, et enfin Bertrand Bonello pour "Saint Laurent" avec Gaspard Ulliel, Léa Seydoux et Jérémie Rénier, un film dont le scénario est déjà précédé de très bons échos.

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 Parmi les 18 films en lice,  également celui du Malien et Mauritanien Abderrahmane Sissako,  "Tombouctou" (Timbuktu).

Le petit génie Xavier Dolan sera pour la première fois en compétition officielle pour « Mommy », film défini par Thierry Frémaux comme  « foisonnant, baroque, audacieux qui va être adoré autant qu'exaspérer", ainsi en lice pour être le plus jeune détenteur de la palme d'or. "Les Amours imaginaires" et "Laurence anyways" avaient déjà eu les honneurs de la sélection Un Certain Regard, en 2010 et 2012. Xavier Dolan ne sera pas le seul à figurer pour la première fois en compétition officielle. Il y aura également l’Italienne Alice Rohrwacher et l’Argentin Damian Szifron pour un film produit par...Pedro Almodovar.

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Un dix-neuvième film viendra compléter la liste des films en compétition dans les jours à venir.

Le cinéma américain sera représenté par Tommy Lee Jones avec "The Homesman" (avec Hilary Swank et Meryl Streep), son deuxième film en tant que réalisateur (co-produit par Luc Besson) et par Bennett Miller  avec "The foxcatcher" avec Channing Tatum, Mark Ruffalo et Steve Miller.

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 Pour le cinéma britannique, en plus de Ken Loach qui sera pour la 15ème fois en compétition, Mike Leigh, dix-huit ans après sa palme d’or pour « Secrets et mensonges », sera à nouveau en compétition avec « M. Turner » sur la fin de la vie du peintre anglais.

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Jean-Pierre et Luc Dardenne, déjà double Palme d'or (avec "Rosetta" en 1999 et "L'Enfant" en 2005), seront peut-être les premiers à obtenir trois palmes d’or avec "Deux jours, une nuit", film avec  Marion Cotillard qui revient en compétition cannoise deux ans après « De rouille et d’os » de Jacques Audiard. Ces deux immenses cinéastes et directeurs d'acteurs sont de retour en compétition trois ans après "Le Gamin  au vélo" dans lequel ils dérogeaient pour la première fois à leur règle de n'employer que des acteurs non professionnels.

Rappelons enfin que le Jury 2014 de la Cinéfondation et des Courts métrages réunira autour de son président, Abbas Kiarostami, les réalisateurs Noémie Lvovsky,  Daniela Thomas,  Mahamat-Saleh Haroun, et Joachim Trier et que c’est Nicole Garcia qui présidera cette année le Jury de la Caméra d’or, qui désignera le meilleur premier film présenté à Cannes.

Inutile de vous dire que ce programme particulièrement alléchant me réjouit tout particulièrement. Comme chaque année, j'essaierai de voir un maximum de films de la compétition officielle (Dolan, Leigh, Loach, Dardenne, Cronenberg...mais aussi les petits nouveaux) avec quelques incursions dans les sélections parallèles.

Pour en savoir plus sur ce théâtre des vanités aussi fascinant qu'impitoyable mais aussi sur ma passion dévorante pour ce festival et toutes les émotions contrastées qu'il m'inspire, vous pouvez aussi télécharger mon recueil de 13 nouvelles "Ombres parallèles" (qui en comprend 4 sur Cannes) disponible dans toutes les librairies numériques (fnac ici, Amazon ici, Cultura, Relay, Orange, Kobo etc) ou directement chez mon éditeur Numeriklivres.

Plus enthousiaste que jamais de me retrouver pour la 14ème année consécutive dans cet antre du 7ème art, je vous donne rendez-vous sur mes différents sites (http://inthemoodforfilmfestivals.com, http://inthemoodforcannes.com –sur lesquels vous trouverez toutes les informations sur le Festival de Cannes puisqu'ils sont entièrement consacrés au festival-, http://inthemoodforcinema.com et http://inthemoodlemag.com ) en direct de Cannes du 12 au 26 Mai pour des articles quotidiens mais aussi sur twitter (sur @moodforcinema et @moodforcannes  et instagram http://instagram.com/inthemoodforcinema).

 

SELECTION OFFICIELLE DU FESTIVAL DE CANNES 2014

 

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En Compétition

Film d'ouverture    
     
Olivier DAHAN GRACE DE MONACO 1h43
     
  ***  
     
Olivier ASSAYAS SILS MARIA 2h03
     
Bertrand BONELLO SAINT LAURENT 2h15
     
Nuri Bilge CEYLAN

KIS UYKUSU

(Sommeil d'hiver)

3h16
     
David CRONENBERG MAPS TO THE STARS 1h51
     
Jean-Pierre DARDENNE,
Luc DARDENNE
DEUX JOURS, UNE NUIT 1h35
     
Xavier DOLAN MOMMY 2h20
     
Atom EGOYAN CAPTIVES 1h53
     
Jean-Luc GODARD ADIEU AU LANGAGE 1h10
     
Michel HAZANAVICIUS THE SEARCH 2h40
     
Tommy Lee JONES THE HOMESMAN 2h02
     
Naomi KAWASE

FUTATSUME NO MADO

(Still the water)

1h50
     
Mike LEIGH MR. TURNER 2h29
     
Ken LOACH JIMMY’S HALL 1h46
     
Bennett MILLER FOXCATCHER 2h10
     
Alice ROHRWACHER LE MERAVIGLIE 1h50
     
Abderrahmane SISSAKO TIMBUKTU 1h40
     
Damian SZIFRON

RELATOS SALVAJES

(Wild Tales)

1h55
     
Andrey ZVYAGINTSEV LEVIATHAN 2h20
     

 

 

 

Un Certain Regard

Film d'ouverture    
     

Marie AMACHOUKELI,

Claire BURGER,

Samuel THEIS

PARTY GIRL

1er film

1h35
     
  ***  
     
Lisandro ALONSO JAUJA 1h41
     
Mathieu AMALRIC LA CHAMBRE BLEUE 1h15
     
Asia ARGENTO

INCOMPRESA

(L'Incomprise)

1h43
     
Kanu BEHL

TITLI

1er film

2h04
     
Ned BENSON ELEANOR RIGBY 1h59
     
Pascale FERRAN BIRD PEOPLE 2h07
     
Ryan GOSLING

LOST RIVER

1er film

1h45
     
Jessica HAUSNER AMOUR FOU 1h36
     
Rolf de HEER

CHARLIE’S COUNTRY

(Le Pays de Charlie)

1h48
     
Andrew HULME

SNOW IN PARADISE

1er film

1h28
     
July JUNG

DOHEE-YA

(A Girl at my Door)

1er film

1h59
     
Panos KOUTRAS XENIA 2h03
     
Philippe LACÔTE RUN
1er film
1h40
     
Ruben ÖSTLUND

TURIST

(Force Majeure)

2h
     
Jaime ROSALES

HERMOSA JUVENTUD

(La Belle Jeunesse)

1h40
     
WANG Chao FANTASIA 1h25
     

Wim WENDERS

Juliano RIBEIRO SALGADO

THE SALT OF THE EARTH

(Le Sel de la terre)

1h40
     
Keren YEDAYA

HARCHECK MI HEADRO

(Loin de son absence)

1h35

 

 


Hors Compétition

 

 

Dean DEBLOIS DRAGONS 2 1h45 
     
ZHANG Yimou GUI LAI
(Coming Home)
1h51  

 

 

 

Séances de minuit

 

 

CHANG PYO JEOK (The Target) 1h39   
     
Kristian LEVRING THE SALVATION 1h30   
     
David MICHOD THE ROVER 1h40

 

 

 

 

Séances spéciales

 

 

Aida BEGIC, Leonardo DI COSTANZO, Jean-Luc GODARD, Kamen KALEV, Isild LE BESCO, Sergei LOZNITSA, Vincenzo MARRA, Ursula MEIER, Vladimir PERISIC, Cristi PUIU, Marc RECHA, Angela SCHANELEC, Teresa VILLAVERDE LES PONTS DE SARAJEVO  1h50   
     
Polsky GABE RED ARMY  1h25 
     
Sergei LOZNITSA MAIDAN  2h  
     
Mohammed OSSAMA EAU ARGENTÉE  1h50 
     
Stéphanie VALLOATTO CARICATURISTES - FANTASSINS DE LA DÉMOCRATIE  1h46   

 

  

 

 

Célébration des 70 ans du journal Le Monde :

 

 

Yves JEULAND

LES GENS DU MONDE 

 

 

Compléments de sélection du Festival de Cannes 2014

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Très attendu (par moi en tout cas), ce complément de sélection du 67ème Festival de Cannes est à la hauteur de cette attente avec de belles surprises parmi lesquelles le dernier film de Téchiné "L'homme qu'on aimait trop" qui sera projeté hors compétition.

Comme il a été annoncé par la direction du Festival de Cannes lors de la conférence de presse du 17 avril dernier, les films suivants viennent compléter la composition de la Sélection officielle.

 Hors Compétition

 

L’Homme qu’on aimait trop d’André Téchiné avec Guillaume Canet, Catherine Deneuve et Adèle Haenel (1h56)

 

Un Certain Regard

 

Fehér Isten (White God) de Kornél Mundruczó (1h59)

 

 

Séances Spéciales

 

Of Men and War (Des Hommes et de la guerre) de Laurent Bécue-Renard (documentaire, 2h22)

 

The Owners de Adilkhan Yerzhanov (1h33)

 

Géronimo de Tony Gatlif, avec Céline Salette, Rachid Yous (1h44)

Le film fera également l’objet d’une séance pour les lycéens de la Région PACA.

 

Enfin, El Ardor de Pablo Fendrik (1h40), dans lequel joue Gael Garcia Bernal, membre du Jury de la Compétition, sera également présenté en Séance Spéciale.

Programme de Cannes Classics 2014

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Cannes Classics qui présente des films anciens et des chefs d'œuvre de l'histoire du cinéma en copies restaurées donne toujours lieu à de grands moments de Cannes et de cinéma. Je lui dois ainsi mon plus beau souvenir du festival avec la projection du "Guépard". Cette année, la sélection nous promet encore de belles émotions avec Sophia Loren en invitée d'honneur, les 30 ans " de "Paris, Texas",   un hommage à Henri Langlois, le retour de Kieslowski à Cannes, un chef-d’œuvre du cinéma géorgien, un film méconnu de Raymond Bernard sur la guerre de 14-18, les couleurs de Sayat Nova retrouvées. Je pourrais difficilement résister à l'envie de revoir "Le jour se lève", "Le dernier métro" et tant d'autres. Je vous laisse découvrir cette belle programmation ci-dessous (communiqué de presse officiel du festival).
 
 
Il y a dix ans, alors que la relation du cinéma contemporain à sa propre mémoire était sur le point d’être bouleversée par l’apparition naissante du numérique, le Festival de Cannes a créé Cannes Classics, une sélection qui permet d’afficher le travail de valorisation du patrimoine effectué par les sociétés de production, les ayants droit, les cinémathèques ou les archives nationales à travers le monde.
Devenu une composante essentielle de la Sélection officielle, dans une présence de l’histoire du cinéma dont se sont inspirés à leur tour plusieurs festivals internationaux, Cannes Classics présente des films anciens et des chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma dans des copies restaurées.
 
Parce que Cannes se donne aussi comme mission d’enchanter le rapport du public d’aujourd’hui avec la mémoire du cinéma, Cannes Classics met le prestige du plus grand festival du monde au service du cinéma retrouvé, accompagnant toutes les nouvelles exploitations : sortie en salles, en VOD ou édition en DVD/Blu-ray des grandes œuvres du passé.
 
Les films sélectionnés pour cette édition 2014 sont projetés dans le Palais des Festivals, Salle Buñuel ou salle du Soixantième, en présence de ceux qui ont restauré ces films et, lorsqu’ils sont encore parmi nous, de ceux qui les ont réalisés.
 
Le programme de l’édition 2014 de Cannes Classics se compose de vingt-deux longs métrages et de deux documentaires. Les films sont projetés comme voulus par les ayants droit, en DCP 2K ou DCP 4K. Pour la première fois, qu’on le déplore ou qu’on le célèbre, aucune copie 35mm ne sera projetée à Cannes Classics.

 

  • Invitée d’honneur : SOPHIA LOREN

Prix d’interprétation féminine en 1961 et présidente du jury en 1966, Sophia Loren est l’invitée d’honneur de Cannes Classics. Elle accompagnera la projection de LA VOCE UMANA (2014, 25mn), réalisé par Edoardo Ponti, qui marque son retour au cinéma. Au cours de la même soirée sera projeté MARIAGE A L’ITALIENNE de Vittorio De Sica (1964, 1h42) dans une restauration réalisée en 4K par L’Immagine Ritrovata. Restauration menée en collaboration entre la Cineteca di Bologna pour Surf Film et la Technicolor Foundation pour Cinema Heritage avec la contribution de Memory Cinema au laboratoire L'Immagine Ritrovata


Sophia Loren a également accepté de faire une « masterclass », dans une conversation qui aura lieu sur la scène de la salle Buñuel.
 

  • PER UN PUGNO DI DOLLARI / A FISTFUL OF DOLLARS / POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS de Sergio Leone (1964, 1h40)

Pour célébrer la naissance, en 1964, du western italien, la Cinémathèque de Bologne présentera une copie restaurée en 4K par L’Immagine Ritrovata de POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS réalisé par Sergio Leone en 1964 avec Clint Eastwood et Gian Maria Volonte. Restauration menée par la Cineteca di Bologna et Unidis Jolly Film au laboratoire L'Immagine Ritrovata. Financement assuré par le Hollywood Foreign Press Association et The Film Foundation.
Projection rendue possible grâce aux ayants droit : la famille Paladino et Unidis Jolly Film, qui a produit et distribué le film. Remerciements également à la famille Leone.
 

  • Les trente ans de PARIS, TEXAS de Wim Wenders (1984, 2h25)

Décernée par le Président du Jury Dirk Bogarde et remise sur scène par Faye Dunaway, la Palme d’or de Paris Texas a trente ans. Wim Wenders revient sur la Croisette (outre sa sélection à Un Certain Regard avec THE SALT OF THE EARTH) avec une copie restaurée de PARIS, TEXAS. Après Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy, Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat ou Le Guépard de Luchino Visconti, le Festival de Cannes montre les copies restaurées de ses Palmes d’or.
Transfert HD fait au laboratoire Deluxe à New York, supervisé par Wim Wenders, et Spirit Scan effectué au laboratoire allemand CinePost Production. Numérisation effectuée par Criterion.

 

  • REGARDS SUR UNE REVOLUTION : COMMENT YUKONG DEPLAÇA LES MONTAGNES de Marceline Loridan et Joris Ivens (1976, 1h11)

Une présentation de Marceline Loridan et des Archives françaises du film du CNC.
Restauration numérique effectuée à partir de la numérisation en 2K des négatifs 16mm, réalisée par le laboratoire du CNC à Bois d'Arcy. Etalonnage et finitions accomplis par Eclair.
 

  • SEISHUN ZANKOKU MONOGATARI (CONTES CRUELS DE LA JEUNESSE) de Nagisa Oshima (1960, 1h32)

Une présentation du studio Shochiku.
Restauration numérique réalisée en 4K par Shochiku Co., Ltd. sous la supervision de Takashi Kawamata, caméraman de Nagisa Oshima. Le film sera distribué en France par Carlotta Films.
 

  • LES CROIX DE BOIS de Raymond Bernard (1931, 1h55)

Présenté par Pathé et la Fondation Jérôme Seydoux – Pathé.
Film restauré en 4K par L’Immagine Ritrovata à Bologne.
 

  • OVERLORD de Stuart Cooper (1975, 1h24)

Une restauration présentée par The Criterion Collection (New York).
Transfert numérique haute définition sous la supervision du réalisateur Stuart Cooper à partir d’une copie neuve 35mm à grain fin. Son mono encodé en 24 bits.
 

  • LA PAURA / ANGST / LA PEUR  de Roberto Rossellini (1954, 1h23)

Dans le cadre du projet Rossellini, une restauration réalisée en 4K par L’Immagine Ritrovata à Bologne.
Depuis 2011, Cannes Classics accueille l’ambitieux projet italien, The Rossellini Project, issu de la collaboration entre Instituto Luce Cinecittà, Cineteca di Bologna, CSC-Cineteca Nazionale et Coproduction Office, ce dernier responsable des ventes internationales. Après la présentation de La Macchina Ammazzacattivi (La Machine à tuer les méchants, 1948) et Viaggio In Italia/Journey To Italy (Voyage en Italie, 1954), voici La Paura de Roberto Rossellini.
Copie restaurée par Cineteca di Bologna avec L’Immagine Ritrovata en collaboration avec Istituto Luce Cinecittà , CSC-Cineteca Nazionale et Coproduction Office.

 

  • LE HASARD (PRZYPADEK) de Krzysztof Kieślowski (1981, 1h57)

Une présentation du Polish Film Institute.
Restauration réalisée en 2K, avec étalonnage supervisé par le directeur de la photographie
 

  • LE DERNIER METRO de François Truffaut (1980, 2h21)

Présenté par MK2 et la Cinémathèque française, avec le soutien du Fonds Culturel Franco-Américain, à l’occasion des trente ans de la disparition de François Truffaut.
Négatif original numérisé en 4K et restauré image par image en 2K par Digimage. Restauration et étalonnage supervisés par Guillaume Schiffman.
 

  • DRAGON INN  (龍門客棧) de King Hu (1967, 1h51)

Une présentation du Chinese Taipei Film Archive.
Restauration numérique réalisée en 4K par L’Immagine Ritrovata à Bologne à partir du négatif. Le directeur de la photographie a supervisé l’étalonnage.
 

  • LE JOUR SE LEVE de Marcel Carné (1939, 1h31)

Restauration 4K présentée par Studio Canal.
Travaux image effectués par Eclair, son restauré par Diapason en partenariat avec Eclair.
 

  • LA COULEUR DE LA GRENADE (SAYAT NOVA) de Sergei Parajanov (1968, 1h17)

Restauration financée par la Film Foundation-World Cinema Project (New York) et réalisée en 4K par L’immagine Ritrovata.
 

  • LEOLO de Jean-Claude Lauzon (1992, 1h42)

Une présentation de « Éléphant, mémoire du cinéma québécois. »
Saisie numérique faite en 2k à partir du négatif original, son restauré par la Cinémathèque québécoise. Services techniques : Technicolor, services créatifs : Marie-José Raymond et Claude Fournier pour Éléphant.
 

  • LA VIE DE CHATEAU de Jean-Paul Rappeneau (1965, 1h30)

Présenté par TF1 DA.
Film restauré en 2K chez Mikros à partir du négatif original, avec restauration des stock shots. Etalonnage réalisé en collaboration avec Jean-Paul Rappeneau et Pierre Lhomme, directeur de la photographie. Restauration de la musique de Michel Legrand par Stéphane Lerouge.
 

  • JAMAICA INN (LA TAVERNE DE LA JAMAÏQUE) de Alfred Hitchcock (1939, 1h40)

Une présentation de Cohen Film Collection LLC.
Restauration numérique réalisée en 4K par 4K RRsat Europe – Ray King et Anthony Badger Finishing Post Productions Ltd – Jason Tufano et Marc Bijum.
 

  • LES VIOLONS DU BAL de Michel Drach (1974, 1h44)

Restauration Silverway Média. Le financement a été assuré par Port-Royal Films avec le soutien du CNC et le concours de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
 

  • BLUE MOUNTAINS (LES MONTAGNES BLEUES) de Eldar Shengelaia (1983, 1h31)

Une présentation du Georgian National Film Center.
Numérisation de l'image et du son réalisés à partir du négatif original en 4K par Gosfilmfond  Russia.

LOST HORIZON (HORIZONS PERDUS) de Frank Capra (1937, 2h12)
Une présentation de Park Circus, dans une copie restaurée en numérique 4k par Sony Pictures Colorworks, à l’occasion de la restauration de plusieurs titres de Capra.
 
LA CHIENNE de Jean Renoir (1939, 1h35)
Film présenté par Les Films du Jeudi et la Cinémathèque française avec le soutien du CNC et le concours du Fonds Culturel Franco-Américain (DGA – MPA – SACEM – WGAW).
Restauration image 2K (d’après un scan 4K) faite par Digimage Classics et restauration son par Diapason.

TOKYO ORINPIKKU (TOKYO OLYMPIAD) de Kon Ichikawa (1965, 2h40)
Une présentation du Comité International Olympique.
Le film a été restauré numériquement en 4K à partir des éléments films originaux pour le Comité International Olympique par Warner Bros. Motion Picture Imaging et Audio Mechanics à Burbank, USA.



A noter également, deux documentaires sur le cinéma :

LIFE ITSELF de Steve James (2014, 1h58) : la vie et le parcours de Roger Ebert, grand critique de cinéma américain.
 
THE GO-GO BOYS: THE INSIDE STORY OF CANNON FILMS de Hilla Medalia (2014, 1h30) : l’histoire de Cannon Films et des producteurs Menahem Golan et Yoram Globus, qui seront présents.
 
 
Enfin, en hommage à Marcello Mastroianni et en écho à l’affiche du 67e Festival de Cannes, HUIT ET DEMI de Federico Fellini (1963, 2h13), restauré par Gaumont et Eclair sera projeté en ouverture du programme du Cinéma de la plage.
 

LA COMPÉTITION DES COURTS METRAGES 2014

 

 

LES COURTS METRAGES EN COMPETITION:

 

 

Ran HUANG THE ADMINISTRATION OF GLORY 15’ Chine
       
Dea KULUMBEGASHVILI UKHILAVI SIVRTSEEBI
(Invisible Spaces)
10’ Géorgie
       
Masahiko SATO, Takayoshi OHARA, Yutaro SEKI, Masayuki TOYOTA, Kentaro HIRASE HAPPO-EN 13’ Japon
       
Simón MESA SOTO LEIDI 15' Colombie Royaume-Uni
       
Sergey PIKALOV SONUNCU
(The Last One)
15’ Azerbaijan
       
Petra SZŐCS A KIVEGZES
(The Execution)
14’ Hongrie Roumanie
       

Clément TREHIN-LALANNE

AÏSSA

8’ France
       
Laura WANDEL LES CORPS ÉTRANGERS 15’ Belgique
       
Hallvar WITZØ

JA VI ELSKER

(Yes we Love)

15’ Norvège
       

 

 * Le film italien  A PASSO D'UOMO de Giovanni ALOI a été retiré de la Compétition des courts métrages car il s’est avéré contrevenir au règlement de cette Sélection.

 

 

 

LA SÉLECTION CINÉFONDATION 2014

 

LA SÉLECTION CINÉFONDATION:

 

 

Max CHAN OUR BLOOD 25’       Hampshire College
États-Unis
       
Pierre CLENET
Alejandro DIAZ
Romain MAZEVET
Stéphane PACCOLAT
HOME SWEET HOME 10’ Supinfocom Arles
France
       
Omar EL ZOHAIRY THE AFTERMATH OF THE INAUGURATION OF THE PUBLIC TOILET AT KILOMETER 375 18’ High Cinema Institute, Academy of Arts
Égypte
       
Reinaldo Marcus GREEN STONE CARS 14’ NYU Tisch School of the Arts
États-Unis
       
HAN Fengyu LAST TRIP HOME 26’ Ngee Ann Polytechnic
Singapour
       
Meryll HARDT UNE VIE RADIEUSE
(A Radiant Life)
17’ Le Fresnoy
France
       
Chie HAYAKAWA NIAGARA 27’ ENBU Seminar
Japon
       

Atsuko HIRAYANAGI

 

OH LUCY!

21’ NYU Tisch School of the Arts Asia
Singapour
       
Inbar HORESH THE VISIT 27’ Minshar for Art, School and Center
Israël
       
Stefan IVANČIĆ LETO BEZ MESECA
(Moonless Summer)
31' Faculty of Dramatic Arts
Serbie
       
Daisy JACOBS THE BIGGER PICTURE 7' National Film and Television School
Royaume-Uni
       
György Mór KÁRPÁTI PROVINCIA 21' University of Theatre and Film Arts
Hongrie
       
KWON Hyun-ju SOOM
(Breath)
38' Chung-Ang University
Corée du Sud
       
Léa MYSIUS LES OISEAUX-TONNERRE
(Thunderbirds)
22' La Fémis
France
       
Fulvio RISULEO  LIEVITO MADRE
(Sourdough)
 17' Centro Sperimentale di Cinematografia
Italie
       
Annie SILVERSTEIN  SKUNK  16' The University of Texas at Austin
États-Unis
       

 

11:32 Écrit par Sandra Mézière | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | |  Imprimer | | Pin it! |